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Albert Camus - Le Mythe de Sisyphe

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  • Albert Camus - Le Mythe de Sisyphe


    Le Mythe de Sisyphe est un essai rédigé par Albert Camus, publié en 1942. Il fait partie du « Cycle de l'absurde », avec L'Étranger (roman, 1942), Caligula (pièce de théâtre, 1938) et Le Malentendu (pièce de théâtre, 1944).

    Inspiré par la pensée de midi, il fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à de grands cycles du lambda avec Sisyphe, héros de la mythologie grecque. Pourquoi une telle punition ?

    Camus cite plusieurs versions du mythe, la plupart expliquant la punition de Sisyphe par une insulte faite aux dieux. Une version prête à Sisyphe, mourant, la volonté d'éprouver l'amour de sa femme, en lui demandant de ne pas lui donner de sépulture et de jeter son corps sur la place publique, après sa mort. Selon une autre version, Sisyphe découvrit la liaison entre le maître de l'Olympe, Zeus, et Égine ; il s'en alla monnayer l'information auprès du père, le fleuve Asopos. En échange de sa révélation il reçut une fontaine pour sa citadelle.

    Sa trop grande perspicacité irrita les dieux qui le condamnèrent à porter un bandeau et à pousser au sommet d'une montagne un rocher, qui roule inéluctablement vers la vallée avant que le but du héros ne soit atteint.

    Contrairement au Sisyphe que l'on présente habituellement dans la mythologie, Camus considère qu'« il faut imaginer Sisyphe heureux ». Sisyphe trouve son bonheur dans l'accomplissement de la tâche qu'il entreprend, et non dans la signification de cette tâche.

    « Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile, ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. »

    Il fonde son raisonnement sur de nombreux traités philosophiques et l'œuvre de romanciers comme celle de Dostoïevski et de Kafka et que le bonheur revient à vivre sa vie tout en étant conscient de son absurdité, car la conscience nous permet de maîtriser davantage notre existence.

    Refusant le suicide, Camus catégorise trois genres :

    - Le héros absurde fait face à l'absurdité de la vie. Il va même jusqu'à l'apprécier, recherchant toujours la même flamme, la même passion qui l'anime, comme le fait Don Juan en recherchant toujours cette première passion de femme en femme.
    - Le suicidaire ne voit plus aucun sens à sa vie et fait le « grand saut », au même titre que le croyant, échappant ainsi à l'absurdité de sa condition.
    - Le croyant, quant à lui, se livre à une cause et ne se préoccupe pas de l'essence existentialiste qui ronge tant les humains qui y ont fait face, ayant perdu la lumière et se retrouvant seuls face à leurs pensées.

    Derrière ces trois archétypes de l'absurdité, Camus entend montrer que la révolte est le seul moyen de vivre sa vie dans un monde absurde. Cette révolte est plus importante dans le fait de se révolter que dans les causes défendues en elles-mêmes. Camus propose donc une théorie de l'engagement passionné et conscient qui est compatible avec le climat politique de son temps.

    Le mythe de Sisyphe d'Albert Camus disponible, en texte intégral dans Les Classiques des sciences sociales :
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    bonjour,

    Le Mythe de Sisyphe est un essai bien plus important que L'Etre et le néant de J.P. Sartre pourtant paru un peu près à la même période. La première fois que je l'ai lu, j'ai pris 15 pages de notes ! Le livre contient un paradoxe : l'auteur prétend faire table rase de la spiritualité, de la religion, mais termine pourtant sur une note très spirituelle.

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    • #3
      Le mythe de Sisyphe renvoie l'homme à son instinct d'enfant: de la curiosité et du bonheur primaires. Il ne le propose pas vraiment dans le livre, mais c'est le seul aboutissement de sa perception de la vie.
      Un khoroto dit: "ca fi plisir, mashallah, normal, awah labas, bidabor, allo oui ça va labas hamdoullah wellah hamdoullah ça va labas ..."

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      • #4
        Bonsoir

        C'est un livre très complexe !
        Le Mythe de Sisyphe établi pourquoi la vie vaut d’être vécue. Parce que l’homme peut dépasser l’absurdité de son destin par sa lucidité, sa révolte tenace contre sa condition.
        Il y a une grandeur à vivre et faire vivre l’absurdité.
        Ce livre pousse à prendre du recul sur les choses, il met le lecteur face au problème sans vraiment laisser de moyen de l’esquiver. Il montre comment on peut être heureux, bien que la vie semble n'avoir aucun sens. Je ne suis cependant pas d’accord avec la dernière phrase du livre « Il faut imaginer Sisyphe heureux. » Si le personnage est heureux, c’est qu’il s’est d’une certaine manière libéré de la punition des Dieux. Or, est-il vraiment possible qu’il le soit?
        Après quelques temps de réflexion et de recherches sur la révolte face à l’absurde selon Camus, j’ai compris que, finalement, ce problème n’est justement pas fait pour être résolu. N’ayant pas de buts, de fins, Sisyphe vit au présent, débarrassé ainsi de la crainte du temps et futur et de la nostalgie du passé. C’est alors comme ça que l’on peut l’imaginer heureux.
        " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
        M/SR

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