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Le secteur pétrolier est une chance pour la Russie
MOSCOU, 25 juin - RIA Novosti
Grâce aux hydrocarbures, la Russie est devenue la huitième économie mondiale. Ce secteur représente aujourd'hui les deux tiers des exportations russes et 35% du PIB. La Russie est devenue le premier pays producteur de pétrole et de gaz au monde. Cependant, ces résultats sont insuffisants pour le développement d'un pays qui cherche à faire partie des leaders de l'économie mondiale, écrit mardi le quotidien Vedomosti.
A l'heure actuelle, on constate clairement un déséquilibre entre le secteur des hydrocarbures et la production industrielle. Depuis 10 ans la part de la production industrielle dans le PIB russe avoisine les 17% et représente seulement 7% des exportations.
Les réserves de pétrole et de gaz ne sont pas épuisées mais développer progressivement sa production industrielle est primordial pour s'emparer d'une position de leader stable dans l'économie mondiale. L'expérience de l'Allemagne dans les années 1950, du Japon dans les années 1960 et de la Chine dans les années 1990 a montré la crédibilité d'une telle approche.
Dans le passé ces pays ont augmenté la part de la production industrielle dans leur PIB et sont parvenus à une meilleure croissance grâce à une politique gouvernementale cohérente visant à soutenir la production industrielle et à assurer des conditions favorables pour attirer des investissements privés.
La Russie est en retard sur les indices industriels clés par rapport à ses concurrents, pratiquement dans tous les secteurs où le gouvernement russe pourrait soutenir la production.
D'après les résultats d'une étude menée en 2012, sur 59 pays la Russie occupait la 53ème place en termes de productivité et d'efficacité du travail, 34ème pour l'infrastructure, 57ème place dans la catégorie "la législation réglementant l'activité économique" et la 58ème place dans la catégorie "la possibilité d'établir librement des prix marchands non réglementés et réalistes". La Russie s'était placée en 48ème position dans le classement général.
L'expérience de Bain & Company montre qu'il existe un principe universel insoumis aux variations temporelles, permettant de s'emparer de positions stables sur le marché : identifier un secteur clé fort et développer les domaines adjacents. Les recherches menées ces dix dernières années montrent que la diversification, lancée à partir de zéro dans des secteurs économiques complètement nouveaux et sans lien direct avec une sphère-clé, se solde généralement par un échec.
Heureusement il est facile d'identifier le domaine-clé en Russie : le secteur pétrogazier. Il doit être complété par des entreprises industrielles de niveau mondial pour la production d'équipements, de services de maintenance, etc. Sachant qu'actuellement la Russie importe pratiquement la moitié de ces services et équipements.
Et elle sait déjà le faire. En pratique ce modèle existe déjà dans l'industrie de l'armement et l'énergie nucléaire. Dans les deux cas la politique de l'Etat et les investissements ont joué un rôle significatif. L'industrie de la défense a toujours été associée à la réputation de la Russie – à ses exportations et à son aide au profit d'autres pays. Dans ce sens le gouvernement financait constamment de nombreuses recherches et les quantités produites permettaient de réduire les frais, offrant la possibilité de fixer des prix bas. De plus, les exportations ont été consolidées.
La Russie est également le leader mondial de l’énergie nucléaire et de la construction de centrales nucléaires. Les investissements de l'Etat dans ce secteur ont considérablement augmenté ces cinq dernières années.
La Russie aura-t-elle suffisamment de volonté politique pour répéter ces exploits dans le secteur pétrogazier ? D'autres pays ont réussi à le faire : conformément à la loi brésilienne, entre 40 et 85% des dépenses des compagnies pétrolières pour l'exploitation doivent aller aux fournisseurs de produits et services locaux.
La Russie peut et doit établir des règles similaires. Le pétrole et le gaz ne sont pas simplement le secteur clé en Russie. C'est la clé de l'avenir. Et la capacité à mobiliser toutes les ressources pour atteindre des objectifs de grande envergure fait partie des principaux traits de caractère russes.
Mais les autorités doivent agir rapidement, en utilisant des stimulations raisonnables, avant que le pays ne perde ses avantages naturels.
Grâce aux hydrocarbures, la Russie est devenue la huitième économie mondiale. Ce secteur représente aujourd'hui les deux tiers des exportations russes et 35% du PIB. La Russie est devenue le premier pays producteur de pétrole et de gaz au monde. Cependant, ces résultats sont insuffisants pour le développement d'un pays qui cherche à faire partie des leaders de l'économie mondiale, écrit mardi le quotidien Vedomosti.
A l'heure actuelle, on constate clairement un déséquilibre entre le secteur des hydrocarbures et la production industrielle. Depuis 10 ans la part de la production industrielle dans le PIB russe avoisine les 17% et représente seulement 7% des exportations.
Les réserves de pétrole et de gaz ne sont pas épuisées mais développer progressivement sa production industrielle est primordial pour s'emparer d'une position de leader stable dans l'économie mondiale. L'expérience de l'Allemagne dans les années 1950, du Japon dans les années 1960 et de la Chine dans les années 1990 a montré la crédibilité d'une telle approche.
Dans le passé ces pays ont augmenté la part de la production industrielle dans leur PIB et sont parvenus à une meilleure croissance grâce à une politique gouvernementale cohérente visant à soutenir la production industrielle et à assurer des conditions favorables pour attirer des investissements privés.
La Russie est en retard sur les indices industriels clés par rapport à ses concurrents, pratiquement dans tous les secteurs où le gouvernement russe pourrait soutenir la production.
D'après les résultats d'une étude menée en 2012, sur 59 pays la Russie occupait la 53ème place en termes de productivité et d'efficacité du travail, 34ème pour l'infrastructure, 57ème place dans la catégorie "la législation réglementant l'activité économique" et la 58ème place dans la catégorie "la possibilité d'établir librement des prix marchands non réglementés et réalistes". La Russie s'était placée en 48ème position dans le classement général.
L'expérience de Bain & Company montre qu'il existe un principe universel insoumis aux variations temporelles, permettant de s'emparer de positions stables sur le marché : identifier un secteur clé fort et développer les domaines adjacents. Les recherches menées ces dix dernières années montrent que la diversification, lancée à partir de zéro dans des secteurs économiques complètement nouveaux et sans lien direct avec une sphère-clé, se solde généralement par un échec.
Heureusement il est facile d'identifier le domaine-clé en Russie : le secteur pétrogazier. Il doit être complété par des entreprises industrielles de niveau mondial pour la production d'équipements, de services de maintenance, etc. Sachant qu'actuellement la Russie importe pratiquement la moitié de ces services et équipements.
Et elle sait déjà le faire. En pratique ce modèle existe déjà dans l'industrie de l'armement et l'énergie nucléaire. Dans les deux cas la politique de l'Etat et les investissements ont joué un rôle significatif. L'industrie de la défense a toujours été associée à la réputation de la Russie – à ses exportations et à son aide au profit d'autres pays. Dans ce sens le gouvernement financait constamment de nombreuses recherches et les quantités produites permettaient de réduire les frais, offrant la possibilité de fixer des prix bas. De plus, les exportations ont été consolidées.
La Russie est également le leader mondial de l’énergie nucléaire et de la construction de centrales nucléaires. Les investissements de l'Etat dans ce secteur ont considérablement augmenté ces cinq dernières années.
La Russie aura-t-elle suffisamment de volonté politique pour répéter ces exploits dans le secteur pétrogazier ? D'autres pays ont réussi à le faire : conformément à la loi brésilienne, entre 40 et 85% des dépenses des compagnies pétrolières pour l'exploitation doivent aller aux fournisseurs de produits et services locaux.
La Russie peut et doit établir des règles similaires. Le pétrole et le gaz ne sont pas simplement le secteur clé en Russie. C'est la clé de l'avenir. Et la capacité à mobiliser toutes les ressources pour atteindre des objectifs de grande envergure fait partie des principaux traits de caractère russes.
Mais les autorités doivent agir rapidement, en utilisant des stimulations raisonnables, avant que le pays ne perde ses avantages naturels.