Publié Le: lun,24 juin 2013
| Par René Naba
La fin sans gloire du « Deus ex machina » de la révolution arabe
La fin sans gloire du «Deus ex machina» de la révolution arabe.
René Naba | 24.06.13 | Paris
Les adieux de Fontainebleau de Napoléon à sa vieille Garde 20 avril 1814.
Paris- Sauf retournement de dernière minute, le dégagement politique de l’Emir du Qatar, par voie de l’évacuation sanitaire, a été programmé, contraignant le souverain à céder son trône, en pleine gloire, en pleine force de l’âge, à son fils cadet, le prince Tamim, une transmission de pouvoir inédite dans les annales des pétromonarchies gérontocratiques du Golfe.
L’Emir, né en 1952, a réuni lundi 24 juin 2013 la famille régnante au lendemain de la «conférence des amis de la Syrie», en compagnie des «sages» de la principauté, pour une mise au point final du dispositif d’abdication.
Présentée par ses nombreux communicants comme répondant au souci du souverain de procéder à un rajeunissement du pouvoir dans les gérontocraties du Golfe, cette transition inhabituelle du pouvoir au Qatar, dans un pays théâtre de deux coups d’états dynastiques au cours de ses 40 ans d’indépendance, devrait, dans la foulée du «printemps arabe», servir d’exemple pour les générations futures en matière de transfert de pouvoir dans les monarchies arabes.
Une destitution comparable à celle décrétée par les Anglais dans la décennie 1950 à l’encontre du Roi Talal de Jordanie, en faveur de son fils Hussein, plus sensible aux intérêts de la couronne britannique; comparable à celle décrétée par les Anglais en 1970 à l’encontre du Sultan Saïd d’Oman oncle du Sultan Qabous.
Une opération d’exfiltration perçue dans de larges couches de l’opinion internationale, quoiqu’on en dise, comme un dommage collatéral majeur du conflit de Syrie. Plus précisément, la sanction de l’échec d’un trublion qui aura plus que quiconque assuré la promotion du djihadisme erratique, exacerbé l’antagonisme religieux inter musulman (sunnite-chiite), accentué la défragmentation du Monde arabe et sa soumission à l’impérium atlantiste, tout en plaçant le monde au bord d‘une conflagration régionale.
Au même titre que l’Arabie saoudite, sauf que la dynastie wahhabite dispose d’un coupe-feu absolu, La Mecque et Médine, à valeur dissuasive absolue qui explique le fait que l’Irak, -et non le royaume saoudien-, a payé le prix de la participation de quinze saoudiens au raid contre l’hyperpuissance américaine, le 11 septembre 2011.
Selon les indiscrétions de la presse arabe, l’éviction de l’Emir constituerait la sanction de ses trop graves dérives tant en ce qui concerne son ferme soutien au djihadisme que sa boulimie affairiste dans ses investissements occidentaux. Le souverain se serait en effet vu notifier son ordre d’évacuation du pouvoir par un haut responsable de la CIA, dépêché spécialement par Barack Obama pour lui signifier l’ordre présidentiel américain après la découverte dans la cache d’Oussama Ben Laden de documents attestant que le financier du chef d’Al Qaida serait un citoyen du Qatar, cousin du ministre de la culture, Hamad Al Kawari (1).
Sous la plume de son directeur Oussama Fawzi, ancien haut fonctionnaire du ministère de l’information du Qatar, Arab Times en date du 24 juin, précise que «la cellule qataritote proche de Ben Laden était composée de Salim Hassan Khalifa Rached al Kawari, qui a déjà été livré aux Américains, ainsi que du koweitien Hasan Ali Ajami, un djihadiste combattant en Syrie, du syrien Ezzdine Abdel Aziz Khalil ainsi que d’Omid Mohamad Abdallah. Les transferts d’argent se faisaient via des institutions financières qatariotes. Les soupçons sur le Qatar pesaient depuis l’invasion de l’Irak au point que le président Georges Bush jr n’a pas hésité à bombarder le siège d’Al Jazira à Bagdad et s’apprêtait à en faire de même sur le siège central de la chaine transfrontière arabe à Doha».
L’Oukaze américain, «non négociable», aurait prescrit un dégagement simultané de l’Emir et de son premier ministre, Hamad Ben Jassem. Le processus de transition devrait commencer l’été 2013 de manière à coïncider avec le début de la période du jeûne du mois de Ramadan et s’achever fin Août, date de la reprise des activités du calendrier diplomatique international. Selon la version de la presse arabe, le délégué de la CIA aurait offert le choix suivant à l‘Emir, soit le gel des avoirs financiers de l’Emirat dans le monde, soit sa destitution. Autrement dit, la mort financière de l’Emirat ou la mort politique de l’Emir, motivant cette sanction par le fait que le tandem avait «outrepassé son rôle en Syrie et dans son soutien au djihadisme», de même que son soutien tonitruant aux néo islamistes au pouvoir en Tunisie et en Egypte.
Sans surprise, la manœuvre d’étranglement de l’Emir avait été engagée, dès l’été 2012, avec les indiscrétions fuitées dans la presse française sur le rôle déstabilisateur du Qatar dans le pré carré africain de la France, particulièrement le Mali, via la filière caritative du djihadisme qatariote «Ansar Eddine», contraignant Paris, en pleine tourmente financière, à engager une couteuse opération de reconquête du septentrion malien en janvier 2013. Qui explique l’absence de visite officielle de François Hollande au Qatar, pendant la première année de sa mandature, en dépit du volumineux portefeuille financier qatariote en France.
Le président français a programmé sa visite pour coïncider avec la conférence des «amis de la Syrie», en un pâle remake de la cérémonie d’adieu de Fontainebleau, sauf que le «Field and Air Marshall» du Qatar ne dispose pas, loin s’en faut, du génie militaire du vainqueur d’Austerlitz et de son prestige. Un enterrement en grande pompe, un égard que l’Otan réserve généralement à ses plus fidèles serviteurs (2).
Groupant onze membres, dont les trois membres permanents occidentaux du conseil de sécurité (Etats-Unis, Royaume Uni, France) et l’Allemagne, les six pétromonarchies du golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Qatar et Oman) ainsi que les puissances régionales sunnites, la conférence a annoncé avoir décidé « une aide urgente en matériel et en équipements » à la rébellion afin de lui permettre de faire face aux « attaques brutales du régime, indiquant que « toute aide militaire sera canalisée » par le Haut Conseil militaire syrien relevant de l’Armée syrienne libre (ASL), principale faction de l’opposition armée. Selon l’AFP, le chef de la diplomatie du Qatar, Cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, soutenant activement l’opposition, a en outre affirmé que les participants avaient pris « des décisions secrètes » pour renverser l’équilibre sur le terrain.
En d’autres termes, remettre en selle l’opposition syrienne après ses revers militaires et la propulser à une posture crédible en prévision d’éventuelles négociations de paix. Quoi qu’il en soit, selon toute vraisemblance, le chef de la diplomatie qatariote ne serait plus en poste «le jour de gloire arrivé».
Par sa présence au Qatar, le 22 juin 2013, François Hollande aura ainsi scellé, dans l’ordre symbolique, un discret passage de témoin entre l’Emir et son fils, au cours d’un diner privé dont il espère, à terme, des retombées en matière commerciale à l’effet de compenser les coûts de l’opération Serval au Mali.
Le coup de semonce contre le duo du Qatar avait précédé ces péripéties protocolaires destinées à sauver la face. Intervenu très exactement, en avril 2013, en plein débat de l’opposition syrienne atlantiste en Turquie, visant à la constitution d’une délégation commune de l’opposition à la conférence de Genève II. Ulcérée par la cacophonie qui régnait au sein des diverses factions de l’opposition, l’Arabie Saoudite, chef de file de la confédération des pétromonarchies arabes, se serait livrée à une action d’éclat contre les opposants islamistes émargeant sur le budget du Qatar, en les plaçant sous la coupe du grand wahhabite.
Un acte d’autorité qui est apparu comme un geste d’exaspération à l’égard des turbulences qatariotes et de l’impuissance de l’opposition pro atlantiste. Il s’est accompagné d’une surprenante déclaration du prédicateur de l’Otan, le milliardaire égypto-qatariote, Youssef al Qaradawi, sur la chaîne saoudienne «Al Arabyia» reconnaissant la prééminence de la hiérarchie cléricale saoudienne, dans une démarche qui a retenti comme une forme d’allégeance déguisée.
Une reprise en main accompagnée de l’annonce de la fourniture par l’Arabie saoudite de missiles anti aériens à l’opposition islamiste syrienne; une annonce faite le 18 juin en plein sommet des G8 en Irlande consacré à la possibilité d’instaurer une zone d’exclusion aérienne à la Syrie.
Le coup de grâce a été porté en juin avec la succession des fuites dans la presse occidentale et arabe. Arab Times, le plus important site arabophone d’Amérique du Nord, de même que le journal libanais As Safir, le 11 juin 2013, révélaient dans les détails la démarche américaine.
Son successeur, Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, né en 1980, prince héritier depuis 2003, soit depuis dix ans, est diplômé de Sandhurst (1997-1998), la célèbre académie militaire britannique qui compte parmi ses prestigieux pensionnaires le Roi Abdallah II de Jordanie, le prince William, 2me dans l’ordre de succession au trône britannique, et son frère le prince Harry ou encore le chanteur James Blunt. Le prince de 33 ans est crédité d’une maitrise parfaite de l’anglais, de l’allemand et du français. Tennisman à ses heures perdues, commandant en chef des forces armées du Qatar, Président du Fonds d’investissement du Qatar et président du Comité Olympique, Tamim passe pour être proche des Frères Musulmans.
Son frère puiné, Jouhane, qui signifie l’affamé en arabe, est, quant à lui, diplômé de l’Ecole militaire française de Saint Cyr, avec comme interface l’islamologue Mathieu Guidère. Jouhane s’est signalé à l’attention de l’opinion mondiale dans la rubrique des gazettes mondaines en s’offrant une luxueuse voiture d’une valeur de 3,4 millions de dollars avec des diamants sertis sur les phares et de l’or dans l’habitacle,
Pour la voiture du prince Jouhane (l’affamé) de Qatar, cliquez sur ce lien :xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
| Par René Naba
La fin sans gloire du « Deus ex machina » de la révolution arabe
La fin sans gloire du «Deus ex machina» de la révolution arabe.
René Naba | 24.06.13 | Paris
Les adieux de Fontainebleau de Napoléon à sa vieille Garde 20 avril 1814.
Paris- Sauf retournement de dernière minute, le dégagement politique de l’Emir du Qatar, par voie de l’évacuation sanitaire, a été programmé, contraignant le souverain à céder son trône, en pleine gloire, en pleine force de l’âge, à son fils cadet, le prince Tamim, une transmission de pouvoir inédite dans les annales des pétromonarchies gérontocratiques du Golfe.
L’Emir, né en 1952, a réuni lundi 24 juin 2013 la famille régnante au lendemain de la «conférence des amis de la Syrie», en compagnie des «sages» de la principauté, pour une mise au point final du dispositif d’abdication.
Présentée par ses nombreux communicants comme répondant au souci du souverain de procéder à un rajeunissement du pouvoir dans les gérontocraties du Golfe, cette transition inhabituelle du pouvoir au Qatar, dans un pays théâtre de deux coups d’états dynastiques au cours de ses 40 ans d’indépendance, devrait, dans la foulée du «printemps arabe», servir d’exemple pour les générations futures en matière de transfert de pouvoir dans les monarchies arabes.
Une destitution comparable à celle décrétée par les Anglais dans la décennie 1950 à l’encontre du Roi Talal de Jordanie, en faveur de son fils Hussein, plus sensible aux intérêts de la couronne britannique; comparable à celle décrétée par les Anglais en 1970 à l’encontre du Sultan Saïd d’Oman oncle du Sultan Qabous.
Une opération d’exfiltration perçue dans de larges couches de l’opinion internationale, quoiqu’on en dise, comme un dommage collatéral majeur du conflit de Syrie. Plus précisément, la sanction de l’échec d’un trublion qui aura plus que quiconque assuré la promotion du djihadisme erratique, exacerbé l’antagonisme religieux inter musulman (sunnite-chiite), accentué la défragmentation du Monde arabe et sa soumission à l’impérium atlantiste, tout en plaçant le monde au bord d‘une conflagration régionale.
Au même titre que l’Arabie saoudite, sauf que la dynastie wahhabite dispose d’un coupe-feu absolu, La Mecque et Médine, à valeur dissuasive absolue qui explique le fait que l’Irak, -et non le royaume saoudien-, a payé le prix de la participation de quinze saoudiens au raid contre l’hyperpuissance américaine, le 11 septembre 2011.
Selon les indiscrétions de la presse arabe, l’éviction de l’Emir constituerait la sanction de ses trop graves dérives tant en ce qui concerne son ferme soutien au djihadisme que sa boulimie affairiste dans ses investissements occidentaux. Le souverain se serait en effet vu notifier son ordre d’évacuation du pouvoir par un haut responsable de la CIA, dépêché spécialement par Barack Obama pour lui signifier l’ordre présidentiel américain après la découverte dans la cache d’Oussama Ben Laden de documents attestant que le financier du chef d’Al Qaida serait un citoyen du Qatar, cousin du ministre de la culture, Hamad Al Kawari (1).
Sous la plume de son directeur Oussama Fawzi, ancien haut fonctionnaire du ministère de l’information du Qatar, Arab Times en date du 24 juin, précise que «la cellule qataritote proche de Ben Laden était composée de Salim Hassan Khalifa Rached al Kawari, qui a déjà été livré aux Américains, ainsi que du koweitien Hasan Ali Ajami, un djihadiste combattant en Syrie, du syrien Ezzdine Abdel Aziz Khalil ainsi que d’Omid Mohamad Abdallah. Les transferts d’argent se faisaient via des institutions financières qatariotes. Les soupçons sur le Qatar pesaient depuis l’invasion de l’Irak au point que le président Georges Bush jr n’a pas hésité à bombarder le siège d’Al Jazira à Bagdad et s’apprêtait à en faire de même sur le siège central de la chaine transfrontière arabe à Doha».
L’Oukaze américain, «non négociable», aurait prescrit un dégagement simultané de l’Emir et de son premier ministre, Hamad Ben Jassem. Le processus de transition devrait commencer l’été 2013 de manière à coïncider avec le début de la période du jeûne du mois de Ramadan et s’achever fin Août, date de la reprise des activités du calendrier diplomatique international. Selon la version de la presse arabe, le délégué de la CIA aurait offert le choix suivant à l‘Emir, soit le gel des avoirs financiers de l’Emirat dans le monde, soit sa destitution. Autrement dit, la mort financière de l’Emirat ou la mort politique de l’Emir, motivant cette sanction par le fait que le tandem avait «outrepassé son rôle en Syrie et dans son soutien au djihadisme», de même que son soutien tonitruant aux néo islamistes au pouvoir en Tunisie et en Egypte.
Sans surprise, la manœuvre d’étranglement de l’Emir avait été engagée, dès l’été 2012, avec les indiscrétions fuitées dans la presse française sur le rôle déstabilisateur du Qatar dans le pré carré africain de la France, particulièrement le Mali, via la filière caritative du djihadisme qatariote «Ansar Eddine», contraignant Paris, en pleine tourmente financière, à engager une couteuse opération de reconquête du septentrion malien en janvier 2013. Qui explique l’absence de visite officielle de François Hollande au Qatar, pendant la première année de sa mandature, en dépit du volumineux portefeuille financier qatariote en France.
Le président français a programmé sa visite pour coïncider avec la conférence des «amis de la Syrie», en un pâle remake de la cérémonie d’adieu de Fontainebleau, sauf que le «Field and Air Marshall» du Qatar ne dispose pas, loin s’en faut, du génie militaire du vainqueur d’Austerlitz et de son prestige. Un enterrement en grande pompe, un égard que l’Otan réserve généralement à ses plus fidèles serviteurs (2).
Groupant onze membres, dont les trois membres permanents occidentaux du conseil de sécurité (Etats-Unis, Royaume Uni, France) et l’Allemagne, les six pétromonarchies du golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Qatar et Oman) ainsi que les puissances régionales sunnites, la conférence a annoncé avoir décidé « une aide urgente en matériel et en équipements » à la rébellion afin de lui permettre de faire face aux « attaques brutales du régime, indiquant que « toute aide militaire sera canalisée » par le Haut Conseil militaire syrien relevant de l’Armée syrienne libre (ASL), principale faction de l’opposition armée. Selon l’AFP, le chef de la diplomatie du Qatar, Cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, soutenant activement l’opposition, a en outre affirmé que les participants avaient pris « des décisions secrètes » pour renverser l’équilibre sur le terrain.
En d’autres termes, remettre en selle l’opposition syrienne après ses revers militaires et la propulser à une posture crédible en prévision d’éventuelles négociations de paix. Quoi qu’il en soit, selon toute vraisemblance, le chef de la diplomatie qatariote ne serait plus en poste «le jour de gloire arrivé».
Par sa présence au Qatar, le 22 juin 2013, François Hollande aura ainsi scellé, dans l’ordre symbolique, un discret passage de témoin entre l’Emir et son fils, au cours d’un diner privé dont il espère, à terme, des retombées en matière commerciale à l’effet de compenser les coûts de l’opération Serval au Mali.
Le coup de semonce contre le duo du Qatar avait précédé ces péripéties protocolaires destinées à sauver la face. Intervenu très exactement, en avril 2013, en plein débat de l’opposition syrienne atlantiste en Turquie, visant à la constitution d’une délégation commune de l’opposition à la conférence de Genève II. Ulcérée par la cacophonie qui régnait au sein des diverses factions de l’opposition, l’Arabie Saoudite, chef de file de la confédération des pétromonarchies arabes, se serait livrée à une action d’éclat contre les opposants islamistes émargeant sur le budget du Qatar, en les plaçant sous la coupe du grand wahhabite.
Un acte d’autorité qui est apparu comme un geste d’exaspération à l’égard des turbulences qatariotes et de l’impuissance de l’opposition pro atlantiste. Il s’est accompagné d’une surprenante déclaration du prédicateur de l’Otan, le milliardaire égypto-qatariote, Youssef al Qaradawi, sur la chaîne saoudienne «Al Arabyia» reconnaissant la prééminence de la hiérarchie cléricale saoudienne, dans une démarche qui a retenti comme une forme d’allégeance déguisée.
Une reprise en main accompagnée de l’annonce de la fourniture par l’Arabie saoudite de missiles anti aériens à l’opposition islamiste syrienne; une annonce faite le 18 juin en plein sommet des G8 en Irlande consacré à la possibilité d’instaurer une zone d’exclusion aérienne à la Syrie.
Le coup de grâce a été porté en juin avec la succession des fuites dans la presse occidentale et arabe. Arab Times, le plus important site arabophone d’Amérique du Nord, de même que le journal libanais As Safir, le 11 juin 2013, révélaient dans les détails la démarche américaine.
Son successeur, Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, né en 1980, prince héritier depuis 2003, soit depuis dix ans, est diplômé de Sandhurst (1997-1998), la célèbre académie militaire britannique qui compte parmi ses prestigieux pensionnaires le Roi Abdallah II de Jordanie, le prince William, 2me dans l’ordre de succession au trône britannique, et son frère le prince Harry ou encore le chanteur James Blunt. Le prince de 33 ans est crédité d’une maitrise parfaite de l’anglais, de l’allemand et du français. Tennisman à ses heures perdues, commandant en chef des forces armées du Qatar, Président du Fonds d’investissement du Qatar et président du Comité Olympique, Tamim passe pour être proche des Frères Musulmans.
Son frère puiné, Jouhane, qui signifie l’affamé en arabe, est, quant à lui, diplômé de l’Ecole militaire française de Saint Cyr, avec comme interface l’islamologue Mathieu Guidère. Jouhane s’est signalé à l’attention de l’opinion mondiale dans la rubrique des gazettes mondaines en s’offrant une luxueuse voiture d’une valeur de 3,4 millions de dollars avec des diamants sertis sur les phares et de l’or dans l’habitacle,
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