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Des Libanais Sunnites se mobilisent contre les Wahabites

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  • Des Libanais Sunnites se mobilisent contre les Wahabites

    Liban : la rue sunnite contre la violence salafiste

    Le Point.fr - Publié le 25/06/2013 à 15:36

    De notre correspondante à Beyrouth, Marie Kostrz


    Lundi après-midi, un calme inquiétant planait sur les rues de Saïda, ville majoritairement sunnite du sud du Liban. Seul le claquement des rafales de kalachnikov résonnait au loin : alors qu'un nuage de fumée noire assombrissait le ciel, l'armée a lancé l'assaut sur Abra, quartier perché sur une colline qui surplombe la ville. C'est là-bas, dans leur fief, que les partisans du leader salafiste Ahmad al-Assir ont violemment combattu l'armée pendant plus de 24 heures.

    Tout a commencé dimanche : après l'arrestation de l'un des leurs, ils ont ouvert le feu sur un check-point de l'armée. Si cette dernière a réussi à prendre le dessus et que le cheikh al-Assir est désormais en fuite, le bilan s'annonce lourd : au moins douze soldats ont perdu la vie. Une centaine d'autres et autant de civils ont été blessés.

    Méconnu il y a encore un an, cet imam sunnite adepte d'une lecture radicale de l'islam a gagné en influence grâce à ses prêches virulents contre le régime syrien et son allié libanais le parti chiite Hezbollah. Au fil des mois, son discours pro-révolution syrienne est néanmoins devenu de plus en plus violent et communautaire. Mi-juin, il avait lancé un ultimatum au Hezbollah afin qu'il libère les appartements qu'il occupe à Abra : une menace mise à exécution dimanche. L'implication officielle du Hezbollah en Syrie aux côtés du régime syrien n'a fait que renforcer la fougue du leader salafiste : en avril, il avait appelé à la guerre sainte en Syrie afin d'y défendre les sunnites contre le Hezbollah. Les chiites, de manière générale, sont dans sa ligne de mire. Et aussi l'armée, que le cheikh accuse d'être contrôlée par le Hezbollah.
    "C'est un chien, il faut le tuer"

    Si peu de sunnites soutiennent le Hezbollah, l'offensive d'al-Assir est désapprouvée par nombre d'entre eux à Saïda. Non loin de l'hôpital Hamoud, dans une rue commerçante aux rideaux de fer baissés, un groupe de jeunes hommes fume le narguilé. "Le cheikh al-Assir est un chien, il faut le tuer !" s'exclame Khalil. "On le déteste même si on est sunnite". Près de lui, Rami, étudiant, partage son avis : "Il essaye de diviser les sunnites et les chiites, mais dans cette rue on a toujours vécu ensemble et il n'y a pas de raison que ça change, il n'y a qu'un Dieu pour tous."

    Dans les rues, seuls des petits groupes d'hommes font le pied de grue devant les rares boutiques ouvertes. Sur le perron de son magasin de téléphonie mobile, Isham ne se fait pas prier pour donner son opinion. "Lui et ses partisans tuent alors que c'est formellement interdit par l'islam, crie-t-il. Ils utilisent la religion pour s'en mettre plein les poches." Selon ce Palestinien, le cheikh al-Assir est utilisé par les pays arabes de la région : "On lui donne de l'argent et des armes pour qu'il divise les Libanais et que le conflit syrien se propage dans notre pays ; comme ça, pendant ce temps-là, Israël n'est pas attaqué."

    Le sentiment de subir de plein fouet les conflits de la région est partagé par Mohammad. Assis devant son bureau de la place al-Najma au centre de Saïda, ce vieux chauffeur de taxi attend des clients absents. "Les pays étrangers, que ce soit Israël ou les pays européens, encouragent l'islam radical du cheikh al-Assir pour déstabiliser un peu plus la Syrie", pense-t-il. Début mai, une photo du leader salafiste en armes à Qousseir, région stratégique syrienne où se préparait une bataille entre le Hezbollah et les rebelles, avait en effet été diffusée.
    "Le même traitement pour chaque groupe armé"

    Non loin du centre, l'avenue qui borde le secteur de Bustan el-Kabir est vide. Seuls des tanks de l'armée sont agglutinés devant les immeubles qui délimitent ce quartier résidentiel : il abrite de nombreux supporteurs du cheikh al-Assir, qui y a fait construire une mosquée. L'armée, qui a tenté de les déloger dès dimanche soir, y a lancé un assaut lundi en fin d'après-midi. Preuve des combats qui ont secoué les lieux, un 4x4 aux vitres éclatées et au capot défoncé gît sur le bord du trottoir. Un habitant sort constater les dégâts. Lui n'est pas plus solidaire du cheikh al-Assir, mais souhaiterait que chaque groupe armé libanais reçoive le même traitement. "Il ne vaut pas mieux que le Hezbollah, tous deux sèment la discorde, mais si l'armée veut déloger ses partisans à Saïda, elle doit aussi reprendre le contrôle de la Dahye !" La banlieue sud de Beyrouth, qui porte ce nom, est en effet sous la coupe du Hezbollah.

    Souvent critiquée par les Libanais pour sa faiblesse, l'armée a soudain trouvé, avec l'offensive de Saïda, de nombreux supporteurs. "Ce sont nos pères, nos frères, nos fils, comment les hommes d'al-Assir ont-il pu l'attaquer ?" s'interroge Nasib, qui campe dans son magasin de meubles dont la devanture a été pulvérisée par les combats. Selon lui, la fin du cheikh salafiste est proche : "L'armée va l'éliminer." Une issue qui ne ramènera pas forcément le calme. "J'ai peur que les choses ne fassent qu'empirer". À Tripoli, dans le nord du Liban, des hommes armés ont ouvert lundi le feu dans plusieurs quartiers de la ville en solidarité avec le cheikh al-Assir.

  • #2
    Des Libanais Sunnites se mobilisent contre les Wahabites
    Les libanais a priori ont plus de deux neurones,bravo!!

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    • #3
      Vous remarquerez que bel-court et cie sécheront volontiers ce genre de sujets pour les faire disparaître. Ils n'aiment pas ce genre vérités qui mettent à nu leurs propagandes.

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      • #4
        Vous remarquerez que bel-court et cie sécheront volontiers ce genre de sujets pour les faire disparaître
        Il y a longtemps que l'on a compris

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        • #5
          Il y a longtemps que l'on a compris
          Oui, mais vous, vous faites exactement le contraire, naïvement, en donnant de la vie à leur propagande.

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          • #6
            Oui, mais vous, vous faites exactement le contraire, naïvement, en donnant de la vie à leur propagande.
            Alors relis mes posts

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            • #7
              Tu m'excuseras andromed. Je ne parlais pas spécialement de toi. Je parlais en général de cette promptitude à donner de la vie à leur propagande. Il faut les laisser aboyer quand il s'agit de la propagande.

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              • #8
                Il faut les laisser aboyer quand il s'agit de la propagande.
                Je sais,j'ai essayé a mainte reprise de l'expliquer a certains, mais rien a faire....

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