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"Les difficultés et problèmes sont là et le gouvernement aussi. L'année 2006/2007 revêt une importance particulière puisqu'elle conditionne les réalisations des années qui la suivent. Bonne rentrée et au travail ! C'est là le voeu de tous les Algériens à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, les dirigent."
Lire l'article en entier :
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Algérie: Au travail !
La Tribune
30 Août 2006
Amine Echikr
Le mois d'août s'achève sur un air de vacances. Un été calme et studieux pour certaines formations politiques. L'Algérie n'a pas été agitée par quelques scandales ou une décision importante. Pour la première fois depuis des années, des ministres ont pu savourer des vacances avec leur famille.
Un été bien calme pour préparer une rentrée qui s'annonce bien agitée. Les problèmes de juin 2006 sont toujours là. La rentrée universitaire se fera sur la tenue des examens de fin d'année, avec la menace d'un syndicat toujours aussi revendicatif. Le litige des syndicats dits autonomes avec le ministère de l'Education a rebondi cette semaine à la faveur de la première déclaration de M. Benbouzid. L'augmentation des salaires dans le secteur économique bute sur la problématique de la trésorerie des entreprises publiques. Le débat autour de la révision constitutionnelle n'a pas encore débuté car le projet n'a pas encore été rendu public. Et les rumeurs sur un éventuel changement de gouverne ment ne sont pas foison.
Les chantiers lancés au début de l'été sont là. Ils attendent des solutions rapides de la part d'un gouvernement qui veut accélérer la cadence de ses réalisations. Les promesses et engagements du président de la République ont suscité bien des attentes chez des citoyens avides de changements dans leur quotidien. Le mois de septembre s'annonce lourd en dépenses pour les ménages. Et, même si le taux d'inflation est maîtrisé, la conjonction rentrée scolaire et Ramadhan fera ressentir de manière forte la faiblesse du pouvoir d'achat de la quasi-totalité des salariés. Le gouvernement se trouvera face à des revendications liées à des promesses à réaliser.
Les citoyens qui s'intéressent peu aux équilibres des pouvoirs sont en attente de trouver emploi, logement et eau potable en quantité suffisante. Les différentes lois de finances ont déjà pris en compte les dépenses d'équipement pour la réalisation des différents projets. La relative faiblesse des moyens de réalisation risque de retarder fortement les échéances. La création d'entreprises dans le secteur du BTPH semble bloquée par l'accès toujours difficile au crédit dans un marché toujours dominé par les banques publiques. A contrario, le crédit à la consommation connaît un essor qui fait craindre le surendettement des ménages.
La crise financière des années 1980 et le terrorisme barbare de ces 15 dernières années ont bloqué le développement de l'Algérie et fait régresser bien des secteurs. La relative accalmie sécuritaire donne aux Algériens l'envie de vivre, de bien vivre. Mais ils craignent que l'année électorale qui s'annonce pousse les politiques à se consacrer à des échéances qui ne sont pas directement liées à l'amélioration de leur quotidien.
La tripartite, dont la tenue est prévue pour fin septembre, devrait, en principe, régler quelques-uns des problèmes en suspens et fixer les bases du pacte économique et social attendu par tous. Mais ce cadre de concertation ne pourra pas déterminer ce que sera la nouvelle stratégie industrielle. Il lui sera aussi impossible de pousser les Algériens vers la création d'entreprises pour absorber la centaine de milliards de dollars et ainsi arriver à une croissance auto-entretenue.
Les difficultés et problèmes sont là et le gouvernement aussi. L'année 2006/2007 revêt une importance particulière puisqu'elle conditionne les réalisations des années qui la suivent. Bonne rentrée et au travail ! C'est là le voeu de tous les Algériens à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, les dirigent.
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Algérie: Au travail !
La Tribune
30 Août 2006
Amine Echikr
Le mois d'août s'achève sur un air de vacances. Un été calme et studieux pour certaines formations politiques. L'Algérie n'a pas été agitée par quelques scandales ou une décision importante. Pour la première fois depuis des années, des ministres ont pu savourer des vacances avec leur famille.
Un été bien calme pour préparer une rentrée qui s'annonce bien agitée. Les problèmes de juin 2006 sont toujours là. La rentrée universitaire se fera sur la tenue des examens de fin d'année, avec la menace d'un syndicat toujours aussi revendicatif. Le litige des syndicats dits autonomes avec le ministère de l'Education a rebondi cette semaine à la faveur de la première déclaration de M. Benbouzid. L'augmentation des salaires dans le secteur économique bute sur la problématique de la trésorerie des entreprises publiques. Le débat autour de la révision constitutionnelle n'a pas encore débuté car le projet n'a pas encore été rendu public. Et les rumeurs sur un éventuel changement de gouverne ment ne sont pas foison.
Les chantiers lancés au début de l'été sont là. Ils attendent des solutions rapides de la part d'un gouvernement qui veut accélérer la cadence de ses réalisations. Les promesses et engagements du président de la République ont suscité bien des attentes chez des citoyens avides de changements dans leur quotidien. Le mois de septembre s'annonce lourd en dépenses pour les ménages. Et, même si le taux d'inflation est maîtrisé, la conjonction rentrée scolaire et Ramadhan fera ressentir de manière forte la faiblesse du pouvoir d'achat de la quasi-totalité des salariés. Le gouvernement se trouvera face à des revendications liées à des promesses à réaliser.
Les citoyens qui s'intéressent peu aux équilibres des pouvoirs sont en attente de trouver emploi, logement et eau potable en quantité suffisante. Les différentes lois de finances ont déjà pris en compte les dépenses d'équipement pour la réalisation des différents projets. La relative faiblesse des moyens de réalisation risque de retarder fortement les échéances. La création d'entreprises dans le secteur du BTPH semble bloquée par l'accès toujours difficile au crédit dans un marché toujours dominé par les banques publiques. A contrario, le crédit à la consommation connaît un essor qui fait craindre le surendettement des ménages.
La crise financière des années 1980 et le terrorisme barbare de ces 15 dernières années ont bloqué le développement de l'Algérie et fait régresser bien des secteurs. La relative accalmie sécuritaire donne aux Algériens l'envie de vivre, de bien vivre. Mais ils craignent que l'année électorale qui s'annonce pousse les politiques à se consacrer à des échéances qui ne sont pas directement liées à l'amélioration de leur quotidien.
La tripartite, dont la tenue est prévue pour fin septembre, devrait, en principe, régler quelques-uns des problèmes en suspens et fixer les bases du pacte économique et social attendu par tous. Mais ce cadre de concertation ne pourra pas déterminer ce que sera la nouvelle stratégie industrielle. Il lui sera aussi impossible de pousser les Algériens vers la création d'entreprises pour absorber la centaine de milliards de dollars et ainsi arriver à une croissance auto-entretenue.
Les difficultés et problèmes sont là et le gouvernement aussi. L'année 2006/2007 revêt une importance particulière puisqu'elle conditionne les réalisations des années qui la suivent. Bonne rentrée et au travail ! C'est là le voeu de tous les Algériens à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, les dirigent.
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