Ma vie dans les médias est aussi misérable qu’en dehors des médias. J’ai toujours voulu être journaliste. Mais quand on est journaliste et Kabyle, cela devient une profession dangereuse. Vous ne me croirez jamais, mais j’ai eu deux conversation avec Abdelaziz Boutflika, la première a dure exactement 6 secondes et la deuxième 5 secondes. J’ai obtenu le téléphone d’El Mouradia et je l’ai appelé. Ma première question était « comment un homme aussi petit que vous peut gouverner un pays aussi grand que l’Algérie ? » Il m’a raccroché au nez. J’ai pose le téléphone et j’ai commence a réfléchir. Pour ceux qui aspirent a cette profession, j’ai une combine pour vous aider. Ecoutez bien : Je me suis assis a une terrasse et j’ai demande une bouteille de Hamoud Boualam, les petites, j’ai bu la moitie et je l’ai déposé sur la table. Huit minutes plus tard, une guêpe, jaune et verte, pour un moment j’ai cru que c’était la mascotte de la JSK arrive et sans me demander la permission, elle pénètre dans la bouteille. Ses battement d’ailes et ses bzzzz incessants ont eu l’effet d’une batterie sur mon cerveau. Je reprends mon téléphone et appelle une nouvelle fois El Mouradia. Le téléphone sonne et le président décroche. Sans lui laisser le temps de dire « ashkoun ? » je lui ai pose ma deuxième question « Etes vous prêt a nous révéler l’adresse de votre coiffeur ? » Il m’a encore raccroche au nez sans dire un mot. Pendant ce temps, la guêpe est revenue avec une paille aux rayures vert et jaunes et elle a commence a boire sans pudeur. J’ai plie mon calepin et range mon téléphone et me suis levé en laissant la guêpe régler la note pour la consommation.
Je me suis dirige vers la station de taxis. Je voulais écrire un article sur les taxis de long distance qui utilisent des bouteilles de gaz avec des moteurs diesel et essence. Quand vous avez un accident, c'est tout le taxi qui explose. Je voulais faire une investigation sur les dangers que courent les passagers qui osent les utiliser. L’idée d’un cercueil jaune semble ne décourager personne sauf moi. Je retire mon calepin et me dirige vers un taxieur qui appelait vers Oran. A quelques pas de lui, il met son doigt dans son nez et semble surpris de ce qu’il vient de retirer. Entre des « aya Wahran ! Aya Wahran ! » et des échos de « aya Boussaada ! » je m’approche de lui. Il range ce qu’il vient de retirer de son nez et me demande avec une voix autoritaire « Wahran sahbi ? » Je lui réponds que je ne sais pas encore et que je voulais savoir s’il a des bouteilles de gaz dans la malle. Il me répond avec fierté « bien sur kayen ! » et il recommence a crier a l’approche de quelques victimes ou des voyageurs comme ils les appellent. Il se retourne et impatiemment il m’affirme « Gaa denia tamshi bel gaz ! » [ tout le monde marche avec le gaz] j’ai alors pris le taureau par les cornes et je lui ai demandé s’il réalisait le danger que courent ses passagers et lui-même. Il fait un geste des bras et me répond « Nous, on conduit et Dieu nous surveille » j’ai voulu insister sur l’innocence de Dieu dans tout cela, mais il avait vite recommencé a nettoyer son nez en augmentant les décibels de ses appels. Insatisfait des réponses, je me suis tourné vers deux voyageurs en leur expliquant les risques. Ils me regardent et me lâchent « Nous, on voyage et Dieu nous surveille » J’ai une nouvelle fois rangé mon calepin et m’apprêtait a partir quand un vieux me retient par le bras en me disant :
« je n’ai jamais vu un pays ou toute la responsabilité incombe a Dieu comme l’Algérie. C’est pour cela, qu’il est d’ailleurs parti d’ici. »
Je me suis dirige vers la station de taxis. Je voulais écrire un article sur les taxis de long distance qui utilisent des bouteilles de gaz avec des moteurs diesel et essence. Quand vous avez un accident, c'est tout le taxi qui explose. Je voulais faire une investigation sur les dangers que courent les passagers qui osent les utiliser. L’idée d’un cercueil jaune semble ne décourager personne sauf moi. Je retire mon calepin et me dirige vers un taxieur qui appelait vers Oran. A quelques pas de lui, il met son doigt dans son nez et semble surpris de ce qu’il vient de retirer. Entre des « aya Wahran ! Aya Wahran ! » et des échos de « aya Boussaada ! » je m’approche de lui. Il range ce qu’il vient de retirer de son nez et me demande avec une voix autoritaire « Wahran sahbi ? » Je lui réponds que je ne sais pas encore et que je voulais savoir s’il a des bouteilles de gaz dans la malle. Il me répond avec fierté « bien sur kayen ! » et il recommence a crier a l’approche de quelques victimes ou des voyageurs comme ils les appellent. Il se retourne et impatiemment il m’affirme « Gaa denia tamshi bel gaz ! » [ tout le monde marche avec le gaz] j’ai alors pris le taureau par les cornes et je lui ai demandé s’il réalisait le danger que courent ses passagers et lui-même. Il fait un geste des bras et me répond « Nous, on conduit et Dieu nous surveille » j’ai voulu insister sur l’innocence de Dieu dans tout cela, mais il avait vite recommencé a nettoyer son nez en augmentant les décibels de ses appels. Insatisfait des réponses, je me suis tourné vers deux voyageurs en leur expliquant les risques. Ils me regardent et me lâchent « Nous, on voyage et Dieu nous surveille » J’ai une nouvelle fois rangé mon calepin et m’apprêtait a partir quand un vieux me retient par le bras en me disant :
« je n’ai jamais vu un pays ou toute la responsabilité incombe a Dieu comme l’Algérie. C’est pour cela, qu’il est d’ailleurs parti d’ici. »
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