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rondels de Mallarmé

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  • rondels de Mallarmé

    rien au réveil que vous n'ayez
    envisagé de quelque moue
    pire si le rire secoue
    votre aile sous les oreillers

    indifféremment sommeillez
    sans crainte qu'une haleine avoue
    rien au réveil que vous n'ayez
    envisagé de quelque moue.

    tous les rêves émerveillés
    quand cette beauté les déjoue
    ne produisent fleur sur la joue
    dans l'oeil diamants impayés
    rien au réveil que vous n'ayez.



    si tu veux nous nous aimerons
    avec tes lèvres sans le dire
    cette rose ne l'interromps
    qu'à verser un silence pire

    jamais de chants ne lancent prompts
    le scintillement du sourire
    si tu veux nous nous aimerons
    avec tes lèvres sans le dire

    muet, muet entre les ronds
    sylphe dans le pourpre d'empire
    un baiser flambant se déchire
    jusqu'aux pointes des ailerons
    si tu veux nous nous aimerons .







    Stéphane Mallarmé 1842 -1898

  • #2
    pour découvrir encore ...

    SONNET

    Dame
    sans trop d'ardeur à la fois enflammant
    la rose qui cruelle ou déchirée et lasse
    même du blanc habit de pourpre le délace
    pour ouïr dans sa chair pleurer le diamant.


    oui sans ces crises de rosée et gentillement
    ni brise quoique, avec, le ciel orageux passe
    jalouse d'apporter je ne sais quel espace
    au simple jour le jour très vrai du sentiment,

    ne te semble-t-il pas, disons, que chaque année
    dont sur ton front renait la grâce spontanée
    suffise selon quelque apparence et pour moi

    comme un éventail frais dans la chambre s'étonne
    à raviver du peu qu'il faut ici d'émoi
    toute notre native amitié monotone

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    • #3
      Juste pour les méninges

      A la manière de... Stéphane Mallarmé.
      Tentez de comprendre pour voir

      Quand le vaticinant erratique, au larynx
      Dédaléen, divague en sa tant dédiée
      Manie et de l'absent avant tout radiée
      Pour de l'insaisissable animer la syrinx,

      O n'être qu'aboli le mystère du sphinx
      Par qui du clair-obscur l'âme est congédiée !
      O chevaucher, vers la victoire irradiée,
      Aveugle, et de ses yeux exorbités, le lynx !

      Hypogéenne telle énigme la Pythie,
      Ambage non pas un d'où l'inconnu dévie,
      J'ai de l'impénétrable approfondi l'azur;

      Et, ténébral sitôt hiéroglyphique cygne
      Qu'obstructif en son vide ombre un déléatur,
      J'offusque, triomphal, le néant qui m'assigne.

      Paul Reboux et Charles Müller

      Commentaire


      • #4
        ILS ont dû se mettre à deux pour écrire ça ...

        à lire avec un dico et une aspirine !

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        • #5
          Brise Marine Par Stéphane Mallarmé, toujours

          La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
          Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
          D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
          Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
          Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
          Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
          Sur le vide papier que la blancheur défend
          Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
          Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
          Lève l'ancre pour une exotique nature !

          Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
          Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !
          Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
          Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
          Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots ...
          Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !

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