Reconnue par l’Organisation mondiale de la santé comme la 7e pathologie la plus invalidante dans le monde en 2010, la migraine demeure une maladie d’une grande complexité et très largement inexplorée jusqu’à présent.
Environ 14 % de la population adulte est touchée, avec un taux 2 à 3 fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes, qui dans la majorité des cas ne consultent pas. Cette maladie largement sous-diagnostiquée, dont la prise en charge thérapeutique est encore mal appliquée, peut, par l’intensité des symptômes et leur répétitivité, rendre la vie de certains très pénible avec, par conséquent, des répercussions d’ordre socioprofessionnelles parfois désastreuses.
Néanmoins, une partie du mystère a été percé grâce à une étude de grande envergure réalisée par une équipe de chercheurs du centre Sanger (Institut de recherche de génomique ) , récemment publiée dans la revue Nature Genetics . Ainsi en combinant les résultats d’une série d’études indépendantes, de nouveaux marqueurs génétiques de cette pathologie ont été identifiés. Cette méta- analyse regroupant 29 études d’analyse génétique, avec un total de 23 285 personnes souffrant de migraine et 95 425 cas témoins ( ne présentant pas de symptômes migraineux).
« Nous n’aurions pas pu identifier ces déterminants génétiques avec moins d’échantillons d’ADN. Cette méga-analyse nous a permis d’avoir une vue d’ensemble sur le schéma génétique de la migraine», affirme Gisela Terwindt, membre de l’équipe de l’étude, montrant l’importance de cette approche statistique dans le domaine de la recherche médicale.
Avec un total de 118.000 échantillons d’ADN, l’étude a permis une analyse plus fine des données par l’augmentation du nombre de cas étudiés et de réaliser une « esquisse » sur le profil génétique du patient porteur de migraine. En effet, 12 régions de l’ADN, associés à une vulnérabilité à la migraine on été retrouvées, dont 5 n’étaient pas encore identifiées jusqu’à présent. 8 de ces 12 gènes sont impliqués dans le fonctionnement des cellules nerveuses et plus globalement dans le fonctionnement cérébral.
Leur rôle serait très probablement de perturber la régulation des tissus et des cellules nerveuses, ce qui pourrait engendrer, par conséquent, l’apparition des symptômes de la migraine.
Cette étude est un premier pas comme l’indiquent les auteurs, car elle offre » une compréhension encore modeste de la susceptibilité à la migraine, mais qui pourrait à terme contribuer au développement de nouveaux médicaments ». Des études ultérieures sont donc à prévoir, de manière à connaître avec plus de précisions les mécanismes par lesquels sont impliqués ces gène dans l’apparition du risque de migraine et le développement des symptômes…A suivre
l'économiste maghrébin
Environ 14 % de la population adulte est touchée, avec un taux 2 à 3 fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes, qui dans la majorité des cas ne consultent pas. Cette maladie largement sous-diagnostiquée, dont la prise en charge thérapeutique est encore mal appliquée, peut, par l’intensité des symptômes et leur répétitivité, rendre la vie de certains très pénible avec, par conséquent, des répercussions d’ordre socioprofessionnelles parfois désastreuses.
Néanmoins, une partie du mystère a été percé grâce à une étude de grande envergure réalisée par une équipe de chercheurs du centre Sanger (Institut de recherche de génomique ) , récemment publiée dans la revue Nature Genetics . Ainsi en combinant les résultats d’une série d’études indépendantes, de nouveaux marqueurs génétiques de cette pathologie ont été identifiés. Cette méta- analyse regroupant 29 études d’analyse génétique, avec un total de 23 285 personnes souffrant de migraine et 95 425 cas témoins ( ne présentant pas de symptômes migraineux).
« Nous n’aurions pas pu identifier ces déterminants génétiques avec moins d’échantillons d’ADN. Cette méga-analyse nous a permis d’avoir une vue d’ensemble sur le schéma génétique de la migraine», affirme Gisela Terwindt, membre de l’équipe de l’étude, montrant l’importance de cette approche statistique dans le domaine de la recherche médicale.
Avec un total de 118.000 échantillons d’ADN, l’étude a permis une analyse plus fine des données par l’augmentation du nombre de cas étudiés et de réaliser une « esquisse » sur le profil génétique du patient porteur de migraine. En effet, 12 régions de l’ADN, associés à une vulnérabilité à la migraine on été retrouvées, dont 5 n’étaient pas encore identifiées jusqu’à présent. 8 de ces 12 gènes sont impliqués dans le fonctionnement des cellules nerveuses et plus globalement dans le fonctionnement cérébral.
Leur rôle serait très probablement de perturber la régulation des tissus et des cellules nerveuses, ce qui pourrait engendrer, par conséquent, l’apparition des symptômes de la migraine.
Cette étude est un premier pas comme l’indiquent les auteurs, car elle offre » une compréhension encore modeste de la susceptibilité à la migraine, mais qui pourrait à terme contribuer au développement de nouveaux médicaments ». Des études ultérieures sont donc à prévoir, de manière à connaître avec plus de précisions les mécanismes par lesquels sont impliqués ces gène dans l’apparition du risque de migraine et le développement des symptômes…A suivre
l'économiste maghrébin
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