Le rappel le 18 juin dernier à Alger de l’ambassadeur en poste à Paris Missoum Sbih a été pour lui une surprise totale. C’est en effet en lisant la presse que celui-ci a appris que le président Abdelaziz Bouteflika mettait fin à ses fonctions.
Alors que ce diplomate excipait en permanence de ses relations privilégiées avec Bouteflika, aucun membre de l’entourage -ni le frère du Président, Saïd Bouteflika, ni le conseiller diplomatique, Abdelatif Rahal- n’a pris la peine de l’avertir qu’il était relevé de ses fonctions. Une situation qu’il vit aujourd’hui comme une véritable humiliation. Après son limogeage, il a attendu en vain un coup de téléphone de son « ami » le président Bouteflika.
Certes depuis, l’ambassadeur Sbih répète à chacun de ses interlocuteurs qu’il avait demandé à être rappelé à Alger mais rien n’est en réalité moins juste. Cette décision prise par le Président est intervenue, selon des sources proches de son entourage, après avoir constaté « les manquements, l’impéritie et les insuffisances » de l’ambassadeur Sbih. « Le Président a découvert que Missoum Sbih ne foutait rien », résume crûment un proche d’Abdelaziz Bouteflika, qui aurait pris conscience de cette situation à l’occasion de son hospitalisation dans des hôpitaux parisiens.
Ce diplomate paie également de n’avoir pas suffisamment développé de réseaux à Paris depuis son arrivée en 2005, laissant le champ libre à la diplomatie marocaine après s’être attiré de solides inimitiés. L’ire présidentielle a été un peu plus renforcée début juin avec la victoire de la Fédération proche du Maroc lors de l’élection des représentants au Conseil français du culte musulman (CFCM). « Il ne va même pas à la Mosquée de Paris. Il ne rencontre jamais la communauté algérienne. Il méprisait tout le monde », ajoute la même source.
Un manque de prudence dans les messages distillés à ses interlocuteurs au sujet de la maladie du Président aurait enfin achevé de sceller son rappel à Alger en toute discrétion. Une décision à ce point brutale que même les diplomates français ont appris la nouvelle en lisant la presse algérienne.
Missoum Sbih est toujours à Paris où il expédie les affaires courantes jusqu’à l’arrivée de son successeur Amara Bendjema, actuel ambassadeur à Bruxelles auprès de l’Union européenne. Un passage de témoin qui devrait avoir lieu, selon nos informations, après le mois de Ramadhan.
TSA
Alors que ce diplomate excipait en permanence de ses relations privilégiées avec Bouteflika, aucun membre de l’entourage -ni le frère du Président, Saïd Bouteflika, ni le conseiller diplomatique, Abdelatif Rahal- n’a pris la peine de l’avertir qu’il était relevé de ses fonctions. Une situation qu’il vit aujourd’hui comme une véritable humiliation. Après son limogeage, il a attendu en vain un coup de téléphone de son « ami » le président Bouteflika.
Certes depuis, l’ambassadeur Sbih répète à chacun de ses interlocuteurs qu’il avait demandé à être rappelé à Alger mais rien n’est en réalité moins juste. Cette décision prise par le Président est intervenue, selon des sources proches de son entourage, après avoir constaté « les manquements, l’impéritie et les insuffisances » de l’ambassadeur Sbih. « Le Président a découvert que Missoum Sbih ne foutait rien », résume crûment un proche d’Abdelaziz Bouteflika, qui aurait pris conscience de cette situation à l’occasion de son hospitalisation dans des hôpitaux parisiens.
Ce diplomate paie également de n’avoir pas suffisamment développé de réseaux à Paris depuis son arrivée en 2005, laissant le champ libre à la diplomatie marocaine après s’être attiré de solides inimitiés. L’ire présidentielle a été un peu plus renforcée début juin avec la victoire de la Fédération proche du Maroc lors de l’élection des représentants au Conseil français du culte musulman (CFCM). « Il ne va même pas à la Mosquée de Paris. Il ne rencontre jamais la communauté algérienne. Il méprisait tout le monde », ajoute la même source.
Un manque de prudence dans les messages distillés à ses interlocuteurs au sujet de la maladie du Président aurait enfin achevé de sceller son rappel à Alger en toute discrétion. Une décision à ce point brutale que même les diplomates français ont appris la nouvelle en lisant la presse algérienne.
Missoum Sbih est toujours à Paris où il expédie les affaires courantes jusqu’à l’arrivée de son successeur Amara Bendjema, actuel ambassadeur à Bruxelles auprès de l’Union européenne. Un passage de témoin qui devrait avoir lieu, selon nos informations, après le mois de Ramadhan.
TSA
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