Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Quand Doha bruit de rumeurs d’expulsion d’Al Qaradawi et d’islamistes radicaux

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Quand Doha bruit de rumeurs d’expulsion d’Al Qaradawi et d’islamistes radicaux

    Quand Doha bruit de rumeurs d’expulsion d’Al Qaradawi et d’islamistes radicaux : Transition et coups de balai au Qatar

    Écrit par Mehdia Belkadi

    On le croyait épargné par la vague de changements dans le monde dit arabe, mais l’un des pays les plus riches au monde a procédé lui aussi à une transition politique. Alors que beaucoup d’observateurs annonçaient que le changement dans ce pays serait que dans la forme, certains y voient un tournant aux lourdes conséquences sur la politique régionale. Une thèse qui se renforcerait si les différentes spéculations reprises par la presse arabe venaient à se confirmer dans les prochains jours.

    Le « Printemps arabe » a désormais un nouveau monarque à sa tête. Le leader des « révolutions » ayant renversé ou fait vaciller certains régimes, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, a opté pour une transition en douceur laissant le pouvoir à son fils de 33 ans, le prince Tamim Ben Hamad Al Thani. Certains observateurs, notamment nationaux, y ont vu une opération visant à donner un coup de jeune et de modernité au petit, mais néanmoins influent, émirat. Pourtant, le mari de Cheikha Moza était l’incarnation même de la jeunesse et de la modernité. Selon de nombreux spécialistes, notamment Ahmed Benzaoui, professeur à la faculté des sciences politiques et de l’information de l’Université d’Alger, les Etats–Unis, dont le principal allié dans la région Moyen-Orient était l’Arabie saoudite, avaient pour ambition de casser avec l’image rétrograde de cette théocratie en se trouvant un allié « jeune et moderne » pouvant faire la promotion d’un concept qui n’allait pas tarder à être plébiscité par l’Occident, « l’islamisme modéré ».

    Cheikh Hamad Ben Khalifa faisait partie de cette nouvelle génération de managers arabes ayant fait les écoles occidentales, d’où sa propulsion au pouvoir en 1996 suite à un coup d’Etat sur son propre père avec l’aide de Londres et de Washington. Après 18 ans passés à la tête de la monarchie pétrolière, et à « seulement » 61 ans, l’homme derrière l’ouverture de la « très moderne » chaîne d’information continue Al Jazeera s’était pourtant conduit en bon disciple. Outre son soutien financier et médiatique aux « islamistes modérés », un soutien les ayant amené au pouvoir en Tunisie, en Egypte et en Libye, le désormais ex-émir du Qatar avait réussi la prouesse de rallier le mouvement
    palestinien Hamas sur la position qatarie contre Bashar Al Assad, jusque-là son principal allié et financeur. Son chef politique, Khaled Mechaâl, qui avait trouvé refuge en Syrie, se trouve actuellement à Doha et fréquente la même salle de gym que le prince Tamim, nous apprend le quotidien libanais Al Akhbar.

    Islamisme « modéré »

    Mais le plus grand succès de Cheikh Hamad est probablement la chaîne Al Jazeera dont la mission a été pour le moins réussie. « Face à la modernité de la chaîne, le Monde arabe et musulman est représenté par les taliban, les kamikazes et les islamistes. La parole étant rarement donnée à l’élite et aux intellectuels », note M. Benzaoui. Pour lui, « à travers cette position rétrograde des pays arabes et musulmans, qui donne raison à la théorie des chocs des civilisations de Huntington, la chaîne porte les messages suivants : elle rend légitime l’intervention étrangère et crée un “New-Arabism” qui voudrait que la phase de l’arabisme des mouvements nationalistes à connotation moderniste nassérien et bâassiste soit révolue, la libération du Monde arabe aujourd’hui ne peut donc être menée que par les islamistes », expliquait-il dans El Watan, en novembre 2011. Comment expliquer donc un tel changement à la tête du Qatar, alors que jusque-là, Cheikh Hamad s’attelait brillamment à ses missions ? Il pourrait s’agir selon certains observateurs d’une sanction.

    Car, s’il fallait vendre l’islamisme modéré et le propulser au pouvoir pour préserver les intérêts américains - les islamistes modérés étant libéraux, traitent avec Israël, ont d’importantes bases militaires américaines sur leur sol et font partie, ou presque, de l’Otan - les choses se sont avérées plus difficiles que prévu en Syrie, à tel point que les Etats-Unis et leurs alliés européens pourraient se mettre sur la même table des négociations avec les représentants du régime d’Al Assad pendant la réunion de Genève, prévue en juillet, eux qui faisaient du départ imminent d’Al Assad une condition sine qua non. « Grâce à » la crise syrienne, qui a duré plus longtemps que prévu, l’opinion publique a pu se rendre compte qu’elle ne pouvait espérer une quelconque amélioration en matière de démocratie et des droits de l’Homme avec l’arrivée des islamistes. Lynchage et exécution sommaire de Maamar Kadhafi et de son fils Moatassim en Libye, procès-mascarade du clan Moubarak et dépassements de l’armée en Egypte, mais surtout exactions de l’opposition syrienne armée : décapitations, tortures, lapidations et même cannibalisme ont gravement atteint l’image des « islamistes modérés » et du « Printemps arabe » tant plébiscités.

    La Confrérie « has been »
    Aussi, différents experts dans le monde évoquent désormais une guerre mondiale opposant les Brics (Russie, Chine, Iran et pays émergents) aux Etats-Unis et leurs alliés capitalistes (France, Grande-Bretagne et dictatures du Golfe) comme l’expliquait le politologue tunisien Riadh Sidaoui, au Temps d’Algérie, en mars dernier. Ce serait là la raison derrière la mise à l’écart du Cheikh Hamad. Son fils aura donc la tâche de « rectifier » les erreurs de son père. Et il aurait déjà commencé. Ainsi, Khaled Mechaal, dont le mouvement figure toujours sur les listes des organisations terroristes des Etats-Unis, aurait été invité à quitter le Qatar, selon de nombreux sites internet de médias arabes. Après avoir changé de sources de financement et placé ainsi son mouvement sur l’axe des Etats-Unis, paradoxalement principale source de financement, d’armement et de soutien politique et médiatique de son ennemi israélien, le dirigeant palestinien, qui a divisé son mouvement, serait donc tombé dans le piège qatari !

    Pour Albawabahnews, qui appartient au Centre arabe de recherches et d’études, à bien écouter le discours du prince Tamim lors de son accession au pouvoir, on se rendrait compte qu’il avait « annoncé » un changement de politique à l’égard de l’islamisme modéré. « Nous sommes tous musulmans, il n’y a pas que des Frères musulmans », avait-il dit. Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas un parti politique, mais un Etat qui veut préserver ses relations avec les autres Etats et les gouvernements. Nous ne nous considérons pas plus proches d’un courant que de l’autre ». Des déclarations lues comme un message aux Frères musulmans, dont il aurait dit en off qu’ils étaient « en marge de l’histoire ».


    Changements
    Autre information rapportée au conditionnel, ce sera au tour du controversé prédicateur qatari (né Egyptien et déchu par Nasser de sa nationalité qu’il a tenté en vain de récupérer sous Moubarak), cheikh Youssouf Al Qaradawi de quitter son pays d’adoption. Après s’être autoproclamé mufti de l’Otan, appelant ouvertement sur Al Jazeera au meurtre de Kadhafi et de théologiens ne se ralliant pas à l’« Armée syrienne libre » et faisant l’éloge des interventions étrangères, la réputation du religieux officiel en a pris un coup. Celle de l’émirat aussi. D’où l’intérêt de se débarrasser du guide spirituel d’Al Jazeera, devenu encombrant, expliquent les médias ayant relayé l’info. Al Jazeera n’est pas en reste. Des informations concernant de profonds changements dans la grille des programmes de la chaîne circulaient hier sur les sites Internet de la presse arabe. Ainsi, le programme phare, Al Ittijah Al Mouakis (A contrecourant), du syrien Fayçal Al Qassim, devrait être annulé, sinon modifié, et pour cause, son producteur, qui n’est autre que le beau-frère de M. Al Qassim, vient de présenter sa démission et devrait quitter le Qatar au plus tard lundi. Contactée par nos soins, l’attachée de presse de la chaîne, Amani Awwad, comme à l’accoutumée, a refusé de répondre à nos questions concernant la nouvelle grille de programme. Si ces informations venaient à se confirmer dans les prochains jours, cela indiquerait que la transition en douceur au Qatar est bien plus qu’un simple changement de forme. Ce sera aussi un message pour les autres alliés. On prédit déjà des mesures contre Tayeb Erdogan ou Mohamed Morsi. Mais de profonds changements ne sont pas à l’ordre du jour, le Qatar demeurera l’outil de la mise en application de l’agenda américain dans la région. Faut-il le rappeler, le Qatar abrite une des bases américaines du CentCom, ainsi que la base américaine aérienne d’Al Odaid, dont la piste est la plus longue au monde.

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Al-Qaradaoui risque l’expulsion du Qatar pour avoir réclamé l’exécution du prince héritier


    Par Lila Ghali |

    [IMG]http://www.********.com/wp-content/uploads/2013/06/qatAl-Qaradhaoui-300x133.jpg[/IMG]L’imam radical Youssef Al-Qaradaoui risque d’être expulsé du Qatar pour avoir, en 2005, demandé l’exécution du prince héritier Tamim Bin Hamad Al-Thani, l’actuel émir, âgé alors de 25 ans.
    Ce dernier est soupçonné d’être gay pour avoir été repéré à l’époque dans une boîte de nuit gay très populaire de Londres (Grande Bretagne), en compagnie de son supposé partenaire, un jeune britannique du nom de Michael Heard.
    Al-Qardhaoui s’en était pris au prince héritier avec une violence inouïe poussant ainsi son père au crime. L’imam avait déclarait à l’époque que”les savants de l’islam, comme Malik, Ash-Shafai, Ahmad et Ishaq, considèrent toute personne coupable de ce crime d’homosexualité, qu’elle devrait être lapidée, et ceci, qu’elle soit mariée ou célibataire”.
    Mais l’émir du Qatar à l’époque des faits, le cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani venait à sa rescousse d’Al-Qaradaoui pendant que le fils et sa mère voulaient sa disgrâce.
    A en croire des sources au fait des affaires qatariotes, l’égyptien naturalisé pourrait être déchu de sa nationalité qatarie avec la succession de son ennemi d’hier. D’autant plus que le nouvel homme fort du Qatar a déjà viré son oncle de la primature et du ministère des Affaires étrangères, le cheikh Hamad bin Jassim al-Than.

    Commentaire

    Chargement...
    X