Tunisie : «Notre avantage, comparé au Maroc, est qu’ici la mine a déjà sauté il y a deux ans» (ministre tunisien)
Publié le mardi 2 juillet 2013 13:30
Les industriels basés en Tunisie semblent s'être bien tirés de la révolution de 2011. Selon un ministre tunisien, le pays est même avantagé face à un Maroc en crise où la situation sociale est toujours aussi explosive.
Alors que le président François Hollande est attendu ce jeudi à Tunis, première visite officielle d'un chef d'Etat français depuis le déclenchement de la révolution en 2011, le quotidien La Croix a sondé des industriels installés en Tunisie.
Selon eux, l'activité n'a pas trop souffert des événements politiques. «Nous n'avons pas eu de gros problèmes, car nous traitions nos salariés suivant des critères européens» affirme au quotidien Roger Mérolle, qui dirige l'entreprise italienne Seraf (usinage de pièces mécaniques). Selon Chekib Debbabi, dirigeant d'une société de sous-traitance automobile, aucune annulation de commandes n'a eu lieu. Il affirme à La Croix que les grèves liées à la révolution ont entraîné des augmentations de salaire mais que celles-ci n'ont pas eu d'impact sur la compétitivité des exportations tunisiennes grâce à la baisse du dinar par rapport à l'euro.
Dans la course à la compétitivité, la Tunisie fait face à trois types de concurrents : les pays d'Europe de l'est, l'Asie et le Maroc. Vis-à-vis du royaume, un ministre tunisien dont l'identité n'est pas révélée affirme à La Croix que la Tunisie est bien placée : «Notre avantage, comparé au Maroc, est qu'ici la mine a déjà sauté il y a deux ans».
Il fait ainsi référence un contexte économique et social très tendu au Maroc, où la parenthèse ouverte par la réforme de la constitution en 2011 se referme sans avancées réelles alors que le pays est frappé par la crise et que les grands dossiers liés à la justice sociale (fiscalité, compensation, retraites) sont toujours bloqués au niveau politique.
lakome
Publié le mardi 2 juillet 2013 13:30
Les industriels basés en Tunisie semblent s'être bien tirés de la révolution de 2011. Selon un ministre tunisien, le pays est même avantagé face à un Maroc en crise où la situation sociale est toujours aussi explosive.
Alors que le président François Hollande est attendu ce jeudi à Tunis, première visite officielle d'un chef d'Etat français depuis le déclenchement de la révolution en 2011, le quotidien La Croix a sondé des industriels installés en Tunisie.
Selon eux, l'activité n'a pas trop souffert des événements politiques. «Nous n'avons pas eu de gros problèmes, car nous traitions nos salariés suivant des critères européens» affirme au quotidien Roger Mérolle, qui dirige l'entreprise italienne Seraf (usinage de pièces mécaniques). Selon Chekib Debbabi, dirigeant d'une société de sous-traitance automobile, aucune annulation de commandes n'a eu lieu. Il affirme à La Croix que les grèves liées à la révolution ont entraîné des augmentations de salaire mais que celles-ci n'ont pas eu d'impact sur la compétitivité des exportations tunisiennes grâce à la baisse du dinar par rapport à l'euro.
Dans la course à la compétitivité, la Tunisie fait face à trois types de concurrents : les pays d'Europe de l'est, l'Asie et le Maroc. Vis-à-vis du royaume, un ministre tunisien dont l'identité n'est pas révélée affirme à La Croix que la Tunisie est bien placée : «Notre avantage, comparé au Maroc, est qu'ici la mine a déjà sauté il y a deux ans».
Il fait ainsi référence un contexte économique et social très tendu au Maroc, où la parenthèse ouverte par la réforme de la constitution en 2011 se referme sans avancées réelles alors que le pays est frappé par la crise et que les grands dossiers liés à la justice sociale (fiscalité, compensation, retraites) sont toujours bloqués au niveau politique.
lakome
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