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  • Bac inédit

    Écrit par Ali Chikhi


    Jamais examen en Algérie n’a été émaillé par autant de frasques comme le baccalauréat de cette année qui, à coup sûr, restera dans les annales de l’éducation nationale. Les épreuves, comme l’annonce des résultats ont été éclaboussées par des scandales qui ont horrifié l’opinion publique nationale. Parce que l’épreuve de philosophie a été plus difficile que de raison, certains de nos élèves ont cru bon de manifester leur colère au sein même de leurs établissements quand d’autres s’autorisent carrément la triche. Ayant mal digéré leur échec, des élèves, dont certains sont accompagnés de leurs parents, ont poussé l’outrecuidance jusqu’à investir la rue pour manifester leur mécontentement. Du jamais vu! Ces épiphénomènes donnent froid dans le dos et suscitent de sérieuses appréhensions.

    Car si les étudiants ou les élèves de classes terminales ne croient plus à la valeur de l’effort, mais aussi à la sanction qu’en serait-il alors de nos jeunes qui n’ont pas atteint un niveau de scolarité ? Sans verser dans l’alarmisme, le feu est bien en la demeure. Il est à se demander vraiment quelles sont les valeurs qui sont transmises à nos élèves par l’école algérienne qui mérite aujourd’hui plus que jamais son qualificatif de sinistrée. Il faut dire que la tutelle a trop tergiversé pour sanctionner les dérapages enregistrés à l’épreuve de philosophie. Maintenant, ils collent sur le bulletin de notes des élèves indélicats la mention « tricheur ». Une énième nouveauté du bac de cette année qui est un échec total et qui appelle des sanctions et des mesures fortes pour sauver l’honneur de l’institution scolaire.

    Sur un autre registre, le taux de réussite cette année (44, 72 %) est en nette baisse par rapport à celui de 2011 (58,84 %) et surtout de 2010
    (62,45 %) qui, en son temps, a été qualifié de politique, alors que l’ancien ministre de l’Education, Boubekeur Benbouzid, l’a présenté comme une preuve de la réussite des réformes qu’il avait engagées. Avec ce grand recul du taux de participation doit-on alors jeter la pierre à l’actuel ministre, M. Baba Ahmed ? Non. Car l’enjeu est ailleurs. C’est-à-dire le niveau scolaire de nos élèves et étudiants et, partant, la qualité des diplômes décrochés dans un monde implacable où l’efficacité et la productivité règnent en maîtres. Il faut le dire, nos diplômés, très mal formés, arrivent très démunis sur le marché du travail. Donc, c’est à l’aune de la qualité de la formation prodiguée à nos élèves et étudiants qu’on jugera de la réussite ou non des réformes scolaires. Autre chose n’est que littérature.


    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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