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"Coup d’État" en Égypte : les islamistes dans la rue, l’armée appelle à l’unité

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  • "Coup d’État" en Égypte : les islamistes dans la rue, l’armée appelle à l’unité

    Ce vendredi s'annonce comme une journée sous tension en Égypte, où les Frères musulmans et le camp islamiste ont appelé à manifester en masse contre "le coup d’État" qui a destitué le président Mohamed Morsi le 3 juillet.

    Groggy après l’éviction du président égyptien Mohamed Morsi par l’armée, le camp islamiste se mobilise ce vendredi conformément à des appels à manifester en masse lancés dans tout le pays. Cette journée aura valeur de test, car l'appel à un "vendredi du rejet" par la Coalition nationale de soutien à la légitimité, qui regroupe plusieurs partis et mouvements islamistes dont les Frères musulmans, intervient alors qu'une répression s'est abattue sur le camp islamiste dans les heures qui ont suivi la destitution du chef d’État issu de la confrérie.

    Vaste coup de filet contre les Frères musulmans

    Or ce dernier, premier président élu démocratiquement du pays, et sa garde rapprochée sont détenus par les militaires. Quant au Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, il a été arrêté jeudi pour "incitation au meurtre de manifestants", tandis que son numéro 2 Khairat al-Chater est sous le coup d'un mandat d'arrêt. Le chef du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), vitrine politique du mouvement islamiste, Saad el-Katatni a également été arrêté.

    En outre, des sources de sécurité ont affirmé à l’AFP que l'adjoint du Guide suprême, Rached Bayoumi, avait été arrêté, tandis que le journal gouvernemental Al-Ahram faisait état de 300 mandats d'arrêt lancés contre des membres du mouvement islamiste. Un haut responsable de l'armée a confirmé la détention "de façon préventive" de M. Morsi, laissant entendre qu'il pourrait être poursuivi, alors que la justice le convoque, avec d’autres cadres de la confrérie, lundi à un interrogatoire pour "insulte à l'institution judiciaire".

    Ce vaste coup de filet a poussé les États-Unis à demander expressément aux autorités égyptiennes de ne pas procéder à des "arrestations arbitraires" à l'encontre de Mohamed Morsi et des partisans du président islamiste déposé, selon un responsable gouvernemental américain.

    Affrontements entre pro et anti-Morsi

    Les Frères musulmans ont réagi en dénonçant un "État policier", tandis que des affrontements entre pro et anti-Morsi ont fait jeudi des dizaines de blessés dans le delta du Nil, après plus d'une semaine de mobilisation émaillée de violences ayant fait une cinquantaine de morts.

    En outre, au Sinaï, un soldat égyptien a été tué et deux autres ont été blessés dans une attaque coordonnée de militants islamistes à la roquette et à la mitrailleuse sur des postes de police et militaire, rapporte l’AFP. Le ministère de l'Intérieur a averti qu'il répondrait "fermement" aux troubles et des blindés ont été déployés au Caire, notamment aux abords des rassemblements pro-Morsi.

    L’armée prône "la réconciliation nationale"

    De son côté, l'armée a appelé, tard jeudi soir, à rejeter la "vengeance" et à oeuvrer pour "la réconciliation nationale". Les militaires ont assuré qu’ils ne prendraient de "mesure exceptionnelle ou arbitraire" contre aucun groupe politique et qu'ils respecteraient la liberté d'expression et de manifestation tant que les rassemblements ne menaceront pas la sécurité nationale.

    Toutefois l’armée prévient que "l'usage excessif de ces droits sans raison pourrait avoir des implications négatives, dont le blocage des routes, le retard du versement des salaires et la destruction d'institutions, ce qui menacerait la paix sociale, l'intérêt national et affecterait la sécurité et l'économie" du pays.
    FRANCE 24
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