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De la repentance aux Invalides, quel raccourci ! 50 ans de mensonge politique

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  • De la repentance aux Invalides, quel raccourci ! 50 ans de mensonge politique

    La repentance tant réclamée, ébruitée, manipulée, déployée par le régime comme rhétorique de légitimation n’a finalement pas eu lieu.
    La visite de François Hollande en décembre dernier a mis fin à cette cavale et fourberie politiques en échange d’un égal à égal et d’un partenariat économique sinon d’un séjour convalescent aux Invalides. Oui, en effet, chose promise, chose faite, l’égalité promise a eu lieu puisque Abdelaziz Bouteflika se fait soigner depuis maintenant deux mois en France et bénéficie de toutes les commodités et honneurs des responsables politiques français. Il a eu même le privilège d’un séjour aux Invalides. Val de Grâce et les Invalides auront ainsi, ne serait-ce que le temps de la convalescence, coupé la main gangrenée de l’étranger et mis au silence ces voix qui étiquetaient à tort et à travers tous ceux qui ont l’Algérie dans le cœur et pas dans les comptes à l’étranger, tous ceux qui sont morts pour qu’elle soit libre, indépendante, démocrate, plurielle et prospère, "de hizb frança" (parti de France) et de traîtres. Ceux-ci ne se soignent pas à Val de Grâce, car ils n’ont ni les moyens ni la côte. Drôle d’histoire, la repentance a changé de camp, elle a eu lieu plutôt dans l’autre sens. Val-de-Grâce les a rattrapés et le temps n’est pas à la repentance mais au profil bas.
    Pis, la cérémonie de la célébration de l’indépendance, le 5 juillet n’aura pas lieu cette année ou sera retransmise en différé des Invalides ! Je crois que le mieux c’est d’attendre le 14 juillet pour célébrer communément la fin de l’occupation franco-allemande.
    L’épisode de la maladie de Bouteflika et son management par le pouvoir algérien nous enseigne deux choses : une c’est le caractère binational et bi-territoire de l’État algérien. Un État officiel qui se trouve en France puisque c’est là que se soignent nos officiels, investissent leur argent et résident officiellement, et un État- peuple qui se trouve sur le territoire algérien, celui où les algériens ne peuvent pas se soigner car non seulement ils ne trouvent pas les médicaments les plus basiques, mais se soigner est un luxe qu’ils ne peuvent pas s’autoriser. Celui où la plupart des gens n’ont même pas de compte CCP, celui où règne un pouvoir politico-policier-clientéliste depuis l’indépendance distribuant la rente pétrolière et les pouvoirs de Bachagha à ses relais. La deuxième la leçon que l’on peut tirer de l’absence prolongée du chef de l’État anticonstitutionnelle, puisque la Constitution prévoit qu’en cas de convalescence du président de la république au-delà de 45 jours, des élections anticipées doivent être organisées, ou du moins une présidence collégiale doit être mise en place afin de gérer les affaires de l’État, c’est que la présence de Bouteflika n’est en réalité que figurative, elle sert de couverture politique à un régime policier. Ce n’est qu’une béquille politique à ce régime qui n’a pas caché une seule fois à celui qui veut entendre et voir qu’il n’est là que pour ses intérêts, et puis le peuple, la république, le drapeau, l’indépendance, la démocratie, les martyrs, Boudiaf…etc ce sont des vieilleries dont il du mal à s’accommoder. Pendant ce temps, repose-toi Bouteflika et surtout ne te fais pas de soucis sur nous, on gère, tout va bien, on est en train de chercher ton successeur. C’est vrai que ce n’est pas facile, dans l’entourage, il ne reste plus rien, il n’y a que des vieux malades, mais ça nous ne dérange pas pour autant, nous ce qu’on veut c’est justement un président malade qui passe un temps ici dans son lit et un temps à Val-de-Grâce, c’est un président à temps partiel, à faculté partielle et à responsabilité limitée. Un président light !
    Omar Tarmelit
    LE MATIN
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