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«Urban Islam. Entre le portable et le Coran» est une exposition qui révèle comment le Coran est vécu par les jeunes musulmans de divers continents.
L'exposition, qui s'adresse au visiteur dans un langage résolument multimédia, se tient au Musée des Cultures de Bâle jusqu'au 2 juillet.
Le musée rhénan a opté pour une approche inédite de l'Islam. Oubliées les traditionnelles vitrines renfermant des objets artistiques, sélectionnés selon des critères purement esthétiques. Ici, le visiteur est plongé dans le monde du multimédia.
«Cet événement est sans précédent en ce sens qu'il s'adresse en premier lieu aux jeunes. Il ne s'agit pas d'une exposition sur l'Islam en tant que tel», prévient la directrice du musée, Clara Wilpert.
«Nous nous adressons aux jeunes parce que nous voulons aider ces derniers à lutter contre les préjugés qui pèsent sur l'Islam. Nous sommes convaincus que ce message est plus facile à faire passer auprès de cette catégorie de la population», ajoute encore Clara Wilpert.
Itinéraire de l'exposition
«Urban Islam» s'ouvre sur une petite section didactique qui a pour but de rappeler quelques notions coraniques de base aux visiteurs. Divers symboles et objets matérialisent les dénominateurs communs qui relient entre eux les musulmans du monde entier: le prophète Mahomet, le Coran, la mosquée, la division entre Sunnites et Chiites, ainsi que les cinq piliers sur lesquels repose cette religion.
Mais, le volet historique et didactique de l'exposition s'arrête là. Des témoignages de jeunes musulmans, leur parcours personnel, les contrastes entre modernité et tradition auxquels ils sont confrontés au quotidien sont autant de témoignages qui forment le cœur de la manifestation.
Ainsi, Alioune, un jeune Sénégalais qui vit à Dakar, est vendeur de cassettes musicales au marché communal. Il explique que «la vie est difficile à Dakar. Pour réussir à affronter ses problèmes, un bon musulman se doit de croire au Coran. La foi nous aide dans l'adversité».
Hanane, qui étudie la biologie à l'université de Marrakech, tient des propos différents. Pour elle, la cité médiévale marocaine est le point de convergence de nombreuses religions et cultures. «L'Islam joue un rôle important dans la vie sociale de la cité mais, toutes et tous ne vivent pas leur foi de la même manière, et tous les musulmans ne sont pas forcément très pratiquants», explique-t-elle.
Un montage qui surprend: le Palais fédéral accompagné de minarets... (Photo musée)
La Suisse et l'Islam
L'exposition, qui avait déjà été présentée au Musée des Tropiques d'Amsterdam en 2003, a été réadaptée et enrichie d'une section tripartite consacrée spécialement à la Suisse, comme l'explique la commissaire Miriam Kohn: «La première partie consiste en un film d'Alain Godet, soit six interviews de jeunes musulmans qui vivent dans différentes villes suisses».
Plus loin, le visiteur peut découvrir des collages. L'un d'eux est un assemblage d'articles publiés l'an dernier. Ces coupures illustrent la manière dont la presse helvétique évoque l'Islam. Une autre composition pose une interrogation: Qu'est-ce qui est sacré? Les montagnes, le Palais fédéral, les banques ou la religion?
Enfin, «le troisième volet, poursuit Miriam Kohn, est particulièrement importante pour nous les Bâlois, parce qu'elle s'adresse à nos écoles communales, qui comptent une importante présence d'élèves musulmans. Nous voulons donner l'opportunité à ces établissements de réaliser des films et des affiches qui pourraient ensuite être intégrés à l'exposition».
Une plate-forme brûlante d'actualité
«Urban Islam» est le fruit de recherches ethnologiques effectuées à Istanbul, Marrakech, Paramaribo et Dakar. Le résultat a été juxtaposé aux récits des jeunes musulmans qui évoquent la place qu'occupe la religion dans leur vie quotidienne. Autant d'exemples concrets et évocateurs qui font émerger les contours d'un Islam contemporain bien éloigné de l'image obscurantiste et intégriste qui lui est souvent associée.
La manifestation bâloise démontre clairement qu'il existe plusieurs manières de vivre l'Islam. La spiritualité, l'identité, le mode de vie des musulmans se déclinent de façon multiple, car profondément influencés par le contexte culturel dans lequel naît et évolue le jeune musulman.
Les pays, les langues, les récits changent au fil de l'exposition. Mais, c'est le visiteur qui est finalement le protagoniste central de la manifestation, puisqu'elle place ce dernier face à ses propres convictions.
L'exposition a le mérite de donner un visage et une voix à une notion abstraite, l'Islam, et permet d'appréhender sereinement l'un des thèmes d'actualité parmi les plus brûlants de ces dernières années
SuisseInfo
«Urban Islam. Entre le portable et le Coran» est une exposition qui révèle comment le Coran est vécu par les jeunes musulmans de divers continents.
L'exposition, qui s'adresse au visiteur dans un langage résolument multimédia, se tient au Musée des Cultures de Bâle jusqu'au 2 juillet.
Le musée rhénan a opté pour une approche inédite de l'Islam. Oubliées les traditionnelles vitrines renfermant des objets artistiques, sélectionnés selon des critères purement esthétiques. Ici, le visiteur est plongé dans le monde du multimédia.
«Cet événement est sans précédent en ce sens qu'il s'adresse en premier lieu aux jeunes. Il ne s'agit pas d'une exposition sur l'Islam en tant que tel», prévient la directrice du musée, Clara Wilpert.
«Nous nous adressons aux jeunes parce que nous voulons aider ces derniers à lutter contre les préjugés qui pèsent sur l'Islam. Nous sommes convaincus que ce message est plus facile à faire passer auprès de cette catégorie de la population», ajoute encore Clara Wilpert.
Itinéraire de l'exposition
«Urban Islam» s'ouvre sur une petite section didactique qui a pour but de rappeler quelques notions coraniques de base aux visiteurs. Divers symboles et objets matérialisent les dénominateurs communs qui relient entre eux les musulmans du monde entier: le prophète Mahomet, le Coran, la mosquée, la division entre Sunnites et Chiites, ainsi que les cinq piliers sur lesquels repose cette religion.
Mais, le volet historique et didactique de l'exposition s'arrête là. Des témoignages de jeunes musulmans, leur parcours personnel, les contrastes entre modernité et tradition auxquels ils sont confrontés au quotidien sont autant de témoignages qui forment le cœur de la manifestation.
Ainsi, Alioune, un jeune Sénégalais qui vit à Dakar, est vendeur de cassettes musicales au marché communal. Il explique que «la vie est difficile à Dakar. Pour réussir à affronter ses problèmes, un bon musulman se doit de croire au Coran. La foi nous aide dans l'adversité».
Hanane, qui étudie la biologie à l'université de Marrakech, tient des propos différents. Pour elle, la cité médiévale marocaine est le point de convergence de nombreuses religions et cultures. «L'Islam joue un rôle important dans la vie sociale de la cité mais, toutes et tous ne vivent pas leur foi de la même manière, et tous les musulmans ne sont pas forcément très pratiquants», explique-t-elle.
Un montage qui surprend: le Palais fédéral accompagné de minarets... (Photo musée)
La Suisse et l'Islam
L'exposition, qui avait déjà été présentée au Musée des Tropiques d'Amsterdam en 2003, a été réadaptée et enrichie d'une section tripartite consacrée spécialement à la Suisse, comme l'explique la commissaire Miriam Kohn: «La première partie consiste en un film d'Alain Godet, soit six interviews de jeunes musulmans qui vivent dans différentes villes suisses».
Plus loin, le visiteur peut découvrir des collages. L'un d'eux est un assemblage d'articles publiés l'an dernier. Ces coupures illustrent la manière dont la presse helvétique évoque l'Islam. Une autre composition pose une interrogation: Qu'est-ce qui est sacré? Les montagnes, le Palais fédéral, les banques ou la religion?
Enfin, «le troisième volet, poursuit Miriam Kohn, est particulièrement importante pour nous les Bâlois, parce qu'elle s'adresse à nos écoles communales, qui comptent une importante présence d'élèves musulmans. Nous voulons donner l'opportunité à ces établissements de réaliser des films et des affiches qui pourraient ensuite être intégrés à l'exposition».
Une plate-forme brûlante d'actualité
«Urban Islam» est le fruit de recherches ethnologiques effectuées à Istanbul, Marrakech, Paramaribo et Dakar. Le résultat a été juxtaposé aux récits des jeunes musulmans qui évoquent la place qu'occupe la religion dans leur vie quotidienne. Autant d'exemples concrets et évocateurs qui font émerger les contours d'un Islam contemporain bien éloigné de l'image obscurantiste et intégriste qui lui est souvent associée.
La manifestation bâloise démontre clairement qu'il existe plusieurs manières de vivre l'Islam. La spiritualité, l'identité, le mode de vie des musulmans se déclinent de façon multiple, car profondément influencés par le contexte culturel dans lequel naît et évolue le jeune musulman.
Les pays, les langues, les récits changent au fil de l'exposition. Mais, c'est le visiteur qui est finalement le protagoniste central de la manifestation, puisqu'elle place ce dernier face à ses propres convictions.
L'exposition a le mérite de donner un visage et une voix à une notion abstraite, l'Islam, et permet d'appréhender sereinement l'un des thèmes d'actualité parmi les plus brûlants de ces dernières années
SuisseInfo
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