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Marx est toujours vivant

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  • Marx est toujours vivant

    Transmis par Marie-Ange Patrizio

    « Un grand essai de philosophie de l’histoire », une recension de Gianni Vattimo dans les colonnes de L’Espresso,

    Marx est toujours vivant

    Gianni Vattimo

    Si l’on prend au sérieux le mot de Marx selon qui l’histoire est histoire de la lutte de classe, comment alors interpréter les multiples réalités conflictuelles que l’histoire, de fait, documente et qui sont encore à l’ordre du jour dans la chronique de nos années ? Par exemple, comment rapporter à la lutte de classe les multiples luttes de libération nationale qui ont substantiellement modifié le cadre du colonialisme et de l’eurocentrisme qui a duré jusqu’au début du vingtième siècle ? Il ne semble pas possible de rapporter à la lutte de classe les rebellions de groupes sociaux comme les gays et avant tout les luttes féministes ; sans parler du fait qu’aujourd’hui un des sujets de la lutte de classe semble avoir disparu avec la fin de l’usine tayloriste et la différenciation des travaux qui ont ôté son sens à l’idée même de classe ouvrière. La proposition de Domenico Losurdo, dans La lotta di classe. Una storia politica e filosofica (Ed. Laterza, 383 pages, 24 euros) (La lutte de classe. Une histoire politique et philosophique), livre qui résume de façon emblématique toute sa carrière de chercheur, est de rediscuter philosophiquement la notion de lutte de classe pour en retrouver à la fois sa portée pour l’historiographie, et sa valeur pour les luttes sociales encore ouvertes. Loin d’être une simple histoire du concept de lutte de classe et des significations qu’elle a prises successivement dans des contextes différents, le livre est un grand essai de philosophie de l’histoire. Qui commence par mettre en lumière l’insuffisance des visions naturalistes des conflits historiques, pour lesquelles il y a toujours eu et il y aura toujours une lutte entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent, entre forts et faibles etc. L’importance de l’approche de Marx et Engels consiste à refuser ce paradigme naturaliste qui ne sert en fin de compte que les classes dominantes pour décourager toute transformation. A l’idée trop générique d’une seule lutte de classe Losurdo oppose, sur la base des textes de Marx, la thèse qu’il y a de multiples luttes de classe. Et montre de façon convaincante (sur la base d’une documentation très vaste et extraordinairement instructive) comment ce schéma sert à comprendre la réalité de l’histoire moderne jusqu’à nos jours. Losurdo professe une conception globalement rationaliste de l’histoire : l’affrontement de classe a un sens en ceci que, sur la base de revendications partielles et spécifiques, elle promeut finalement l’affirmation de valeurs humaines universelles. Thèse (peut-être excessivement métaphysique) qui l’amène enfin à souligner la différence radicale entre une vision marxiste et authentiquement révolutionnaire de la lutte de classe et les nombreuses formes de populisme « soixante-huitard » qui ont cours aujourd’hui (Negri et Hardt ; Zizek ; mais avant, Foucault) et qui semblent coresponsables de la confusion dans laquelle se trouve la gauche aujourd’hui.


    Edition du 27 juin 2013 de L’Espresso, et blog de Domenico Losurdo

  • #2
    Le moteur de l'Histoire est la lutte de classes.

    La chafqa wa la rahma, tag aala menn tag.

    Ceux qui produisent n'ont rien; Ceux qui ne travaillent pas ont tout : le pouvoir et l'argent !!

    afhem ya el fahem.

    Commentaire

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