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Je suis le mot, je suis les mots!

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  • Je suis le mot, je suis les mots!

    Je suis le mot, je suis les mots!


    Je suis le mot, je suis les mots, je suis le mot d’amour né dans le vertige des déséquilibres des moments emballés par les complices abandons qui modulent et modèlent les silences.

    Je suis le mot qui hurle sa rage au visage de tous les semeurs de maux qui génèrent le silence des intolérances.

    Je suis le mot de guerre né au cœur de la folie des Hommes qui dévorent les fruits des amours, je suis mots de paix qui arrêtent les hémorragies des printemps non vécus.

    Je suis parole argentée, je suis silence doré qui adore les vacarmes des trépidants silences des mondes mystérieux des dialogues dont la mutité se gargarise des sons inaudibles.

    Je suis le mot qui aboie et qui mord les heures mornes pour faire vivre les instants qui ne maudissent pas les moments qui germent dans les maussades vallons des indifférences.

    Mots d’elle, mots de lui, je suis mots d’amour et d’harmonieuses complicités qui abreuvent les silences éloquents des soupirs et des regards embrasés par les maux des attentes anxieuses

    Je suis mot d’ordre qui lance, déclenche les invasions , je suis mot de passe qui ouvre les lucarnes sur des ailleurs déroutants, je suis le mot libéré qui enjambe allègrement les mornes espaces des tabous et qui réduit les distances entre les amants.

    Je suis le mot souriant qui guérit les maux des Hommes dont le cœur est attristé par les moments qui filent et délavent les regards.

    Je suis mot de tendresse, magique mélodie qui fascine les âmes des femmes et des hommes en quête des mystères de l’origine des mots qui tissent les phrases, viatique des amants durant les nuits qui tremblent.

    Je suis le mot qui renie les rimes qui s’ordonnent, je suis ennemi de tous les formalismes planqués au cœur des expressions vidées de leur quintessence, je suis néologisme, inventeur de nouvelles et lumineuses réalités qui empourprent les verves discursives.

    Je suis mots vivants des langues mortes, je suis mots moribonds des langues vivantes qui se meurent de ne pouvoir aimer les mots d’amours, qui se raidissent de ne pas pouvoir inventer la paix pour détruire la guerre.

    Je suis le mot qui se couche docilement sur la feuille de papier, support factice des fragments de l’âme de ceux qui me tracent.

    Je suis mot vocable qui vocalise et sacralise les paroles abreuvées de mots qui tuent, psalmodient au cœur des nuits désertées par les mots d’amours susurrés par les lèvres frémissantes des amoureux qui disent et redisent le bonheur d’être deux.

    Je suis le mot qui modélise les silences pour traquer les absences et mobiliser les énergies des paroles qui content la vie.

    Je suis le mot né dans le cœur des murs muets des éloquences aphones.

    Je suis mot moabe, mot moco, mot maure, mot mobilot, mot moderne, mot momifié, mot monochrome, mot maussade, je suis awal, je suis word, je suis kalima, je suis mot qui dit dans toutes les langues et sous toutes les latitudes.

    Je suis mots, trame fragile, des serments enflammés des amants qui se réfugient au cœurs des silences complices de l’éloquence des regards assaillis par les fébriles attentes des rêves qui s’enlacent.

    Je suis les mots, source de jouissance, je suis les mots qui enfantent les silences, paix des âmes et prières des cœurs qui s’envolent sur les ailes vaporeuses du langage des yeux en quête d’amour et de connivence.

    Je suis ces mots qui me parlent, qui vous interpellent, qui nous interrogent, qui disent et redisent la joie de vivre les passions, qui racontent l’histoire des amants de tous les temps, de tous les lieux, de tous les âges.

    Je suis le mot qui se rebelle pour faire tressaillir les silences des injustices et des compromissions.

    Je suis mots d’ici mots de là-bas, mots d’ailleurs et de nulle part, je suis conscience et interférence de sens, je suis besoin d’humanité essentielle, envie de convergence et confluence, générateur de passerelles réconciliatrices des oppositions et réductrices des différences.

  • #2
    Bravo!

    merci pour les mots, les tiens, qui m'ont permis de voyager dans différents champs lexiquaux et sémantiques.

    Commentaire


    • #3
      hommage à mouloudji----

      Marcel


      je voudrait bien rendre hommage à ce grand chanteur émigré algerien,j'adore ses chanson sur tout les coquelicots




      Mouloudji naît à Paris le 16 septembre 1922. Son père, Kabyle, est originaire de Sidi Aïch en Algérie. Emigré en France, il exerce le métier de maçon et s'inscrit au parti communiste. Il épouse une Bretonne catholique très pratiquante, mais qui assez vite sombre dans l'alcoolisme et la folie. Elle sera internée."



      Faut vivre

      malgré les grands yeux du néant
      c'est pour mieux nous manger enfant
      et les silences et les boucans...
      faut vivre

      bien qu'aveugles sur fond de nuit
      entre les gouffres infinis
      des milliards d'étoiles qui rient...
      faut vivre...

      malgré qu'on soit pas toujours beau
      et que l'on ait plus ses seize ans
      et sur l'espoir un chèque en blanc
      faut vivre...

      malgré le cœur qui perd le nord
      au vent d'amour qui souffle encore
      et qui parfois encore nous grise
      faut vivre...

      malgré qu'on ait pas de génie
      n'est pas Rimbaud qui peu pardi
      et qu'on se cherche un alibi
      malgré tous nos morts en goguette
      qui errent dans les rues de nos têtes
      faut vivre...

      malgré qu'on soit brave et salaud
      qu'on est des complexes à gogo
      et qu'on les aime c'est ça le pire
      faut vivre...

      malgré l'idéal du jeune temps
      qui c'est usé au nerf du temps
      et par d'autre repris en chantant
      faut vivre...

      malgré qu'en s'tournant vers l'passé
      on est effrayé de s'avouer
      qu'on a tout de même un peu changer
      faut vivre...
      malgré qu'on soit du même voyage
      qu'on vive en fou, qu'on vive en sage
      tout finira dans un naufrage
      faut vivre...

      malgré qu'au ciel de nos poitrines
      en nous sentinelle endormie
      dans un bruit d'usine gémit
      le cœur aveugle qui funambule
      sur le fil du présent qui fuit
      faut vivre...

      malgré qu'en nous un enfant mort
      parfois si peu sourit encore
      comme un vieux rêve qui agonise
      faut vivre...

      malgré qu'on soit dans l'engrenage
      des notaires et des héritages
      ou le cœur s'écœure et s'enlise
      faut vivre...

      malgré qu'on fasse de l'humour noir
      sur l'amour qui nous en fera voir
      jusqu'à ce qu'il nous dise au revoir
      faut vivre...

      malgré qu'à tous les horizons
      comme un point d'interrogation
      la mort nous regarde d'un œil ivre
      faut vivre...

      malgré tous nos serments d'amour
      tous nos mensonges jour après jour
      et bien que l'on ait qu'une vie
      une seule pour l'éternité
      malgré qu'on la sache ratée....

      Faut vivre...
      les larmes et le temps n'efface pas tous les souvenirs
      on peut pleurer un océan mes il restera des vagues de désir!

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      • #4
        @ adhfel
        Tu nous enchantes avec la magie de tes mots! C'est un texte magnifique, merci de l'avoir partagé avec nous.

        @ agour amachtouh
        Merci de nous faire redécouvrir nos artistes!
        Tu connaitras le bonheur si ton existence s'inscrit dans les limites de la volonté de Dieu.

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        • #5
          Saryta, je te remercie pour te gentillesse.
          Je suis heureux que tu aies apprécié ma contribution!

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