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les internés de la honte

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  • les internés de la honte

    on croirait que cela s'est passé du temps de la colonisation française, he bien non, ce sont des algériens qui ont martyrisés violé, sodomiser assassiner d'autres algériens.

    Amar



    « Qu’est ce qui prouve aujourd’hui que notre placement dans ces lieux, ne répondait pas au souci de la France de savoir quel est le degré de nocivité de ses bombes, trente années après leurs essais ? »
    « L’ouverture des camps de concentretion dans des zones ayant servies à des essais nucléaires, est la preuve de la perte de la notion de ce que veut dire humain »
    Nourredine BELMOUHOUB
    La plus cruelle tyrannie est celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice
    Nourredine BELMOUHOUB

    Neuf février 1992, jour de la haine et du malheur national

    Le neuf février en Algérie et depuis 1992, ne peut ni ne doit vouloir dire autre chose que la peur, la colère et la haine. Et comme dit George Lucas: “La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance”. Me voilà donc, une boule de colère, après avoir été pris pour cible par la peur, un certain neuf février ; je hais ce qui en sont à l’origine, autant que je souffre du mal qui à été fait à mon pays et au peuple auquel j’appartiens, à ma famille, à mes proches, mes amis et à moi même
    Que s’est-il donc passé ce neuf février ?
    Rien de plus qu’une confiscation de latitude à un peuple, auquel on refuse le droit de choisir de vivre sa vie. Depuis ce jour, une junte militaire, composée de déserteurs félons de l’armée coloniale, soutenus par une clique à claques, drapée d’une cape démocratique, s’empara de nos libertés et fit de nous un paquet de sujets sans vie. Depuis ce jour l’Algérie libre fut transformée en prison à ciel ouvert et les Algériens, y compris les geôliers sont réduits en captifs. En effet, une équipe de bandits décida comme à la française, de nous museler et de nous assujettir, en décrétant l’état d’urgence au nom de la raison d’état, d’un état ayant perdu la raison, et en celui de lois scélérates servilement appliquées par des harkis du système, coupables d’une cruelle tyrannie exerçait arbitrairement et inhumainement à l’ombre des lois, avec les couleurs de la « justice ».
    Nourredine BELMOUHOUB
    Si le monde était vraiment gouverné par le hasard,
    Il n’y aurait pas tant d’injustice car le hasard est juste,
    et même c’est précisément là sa nature d’être juste par son excellence.
    Avant-propos
    Ce témoignage est d’actualité dans une situation ou l’impéritie continue à conjuguer néo-colonialisme et politique destructrice et, ou très nombreux ici et ailleurs, n’ont pas eut l’occasion avant la création le 18 mars 2009 du Comité de Défense des Internés des Camps du Sud–C.D.I.C.S-, de prendre connaissance d’un drame unique dans les annales du mal dont furent victimes, des milliers d’algériens après détournement de la volonté populaire par des nostalgiques de la gégène.
    C’est aussi et surtout, afin de lutter contre l’oubli, pour raviver et tenir en éveil une mémoire défaillante, que ce témoignage vient rappeler le crime diabolique contre l’humanité, planifié et exécuté sans aucun état d’âme par des kleptomanes animés d’un génie malfaisant et d’un esprit mégalomane, d’ou des milliers de personnes furent arbitrairement livrées à la radioactivité nucléaire, chimique et bactériologique.
    Eparpillés aux quatre coins de l’Algérie, d’autres en exil, j’ai appris que nombreux d’entre les victimes du Goulag algérien, ont quitté ce monde terrassés par des pathologies radios induites dues à l’irradiation, d’autres affaiblis par les épreuves d’hier et l’oubli d’aujourd’hui, vivotent sans droits et à leur modeste et humble manière, ils continuent de servir leur pays, en attendant que justice soit faite.
    A la Mémoire :
    De mes co-internés torturés ou froidement assassinés dans les camps,
    Des co-Internés qu’un cancer a terrassé,
    Aux Veuves et aux orphelins de nos compagnons de l’Enfer des camps.
    Au défunt Maitre Mahmoud KHELLILI l’Avocat qui dérangeait,
    Par reconnaissance au Docteur Salah Eddine SIDHOUM,
    Par solidarité à Maitre Ahmed SIMOZRAG, aux internés de Folombray
    À ceux qui ont été poussés à l’exil.
    Aux très rares et honnêtes défenseurs des droits de l’homme,
    Aux rares et exceptionnel (elle)s journalistes qui nous ont soutenus,
    À mes compagnons du Front du Changement national,
    À celles et ceux qui nous ont témoigné leur compassion,
    Je dédie ce témoignage.
    Et pour rappel :
    À ceux qui ont une part de responsabilité dans cette tragique mort sur ordonnance,
    Afin que la vérité soit connue et justice rendue,
    Pour que ca ne se renouvelle plus, plus jamais,
    Sans haine et sans rancœur, pour garder en éveil leur conscience
    Et pour qu’ils sachent qu’en retour nous ne leur pardonnerons jamais.
    Nourredine BELMOUHOUB
    Porte parole du C.D.I.C.S
    Alger le 09 Janvier 2012

  • #2
    Pour que nul n’oubli

    Il y a vingt ans, le 09 Février 1992 un vent de folie souffla sur l’Algérie et l’inimaginable est arrivé. Sous couvert de l’Etat d’urgence, les auteurs de l’arrêt du processus électoral, au nom de la sauvegarde des personnes et des biens, ont osé ouvrir des camps de concentration, et ce sera un véritable goulag dans les zones désertiques, au fin fond du Sahara. Justifié par le thème de l’impréparation du peuple à la démocratie, comme si la démocratie était synonyme d’arbitraire, un thème récurrent le plus souvent martelé, au point ou à cet égard on est fondé à se demander si l’idéologie de l’éradication, quand elle est poussée à son extrémité, n’est pas d’essence génocidaire.
    Les partisans de la sauvegarde des personnes et des biens, leurs relais dans certains partis sans assise populaire, et certaines organisations dites de la « société civile », ont alors laissé entendre que leur seul et unique souci était d’ennoblir la démocratie et de parer à un imaginable torpillage de la démocratie –quelle démocratie ?- Cet accompagnement idéologique de l’arrêt du processus électoral et de ses sanglantes conséquences, rappelle la fameuse mission civilisatrice derrière laquelle le colonialisme français en ouvrant les camps de Reggane, Paul Cazelles, Boghar et biens d’autres dissimulait son agression criminelle contre le peuple algérien.
    Dés janvier 1992, -et même bien avant-, des dizaines de milliers de sympathisants, militants, ou supposés être du front Islamique du salut, sont arrêtés, puis transférés de casernes en casernes, devenues circonstanciellement des centres de transit, avant d’être dirigés vers les camps de concentration appelés alors « centres de sureté », In M’guel, Reggane, Oued Namous, Tassabit, Tiberghamine, El Menéa, Bordj Omar Idriss (Ex Fort Flatters), In Salah, Ex Fort Mac Mahon, et le centre de tri de Ouargla, constitueront le fameux triangle de la mort, pour la déportation hors de tout cadre légal, de milliers d’algériens, dont le seul crime apparent, est celui d’avoir accompli leur devoir électoral.
    Cette action est venue raviver des douleurs, rappelant l’ouverture par les colonialistes français de la douzaine de camps d’internement, destinés à enfermer des dizaines de milliers d’algériens -présumés suspects- sans jugement : Bossuet, Tefeschoun, St Leu, Paul Cazelle, Béni Messous, Sidi Chahmi, ainsi que les camps de détention de Mourmelon le Grand (Marne), St Maurice l’Ardoise (Gard), Thol (Ain), Larzac (Aveyron), bien que l’applicabilité des pouvoirs spéciaux que s’était généreusement octroyée la République des droits de l’homme au mépris de ses propres valeurs, et prévue au départ pour la seule Algérie, fut étendue au territoire métropolitain, quand les combattants algériens intensifièrent leurs actions en France.
    Nous avons été jetés par milliers dans ces camps. A défaut de statistiques fiables, on dispose d’estimations qui oscillent entre 20 et 24 000 personnes illégalement internées. 18 000 est le nombre avancé par Farouk Ksentini président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH).
    Ce qui est à noter de ces camps de la honte, se sont les dures conditions de détention dans des camps de toile, ou il fait plus de 50° le jour et moins 05° la nuit. C’étaient de véritables fournaises. In M’guel, Reggane et Oued Namous un peu plus, car ils ont servi à des essais nucléaires, chimiques et bactériologiques, et de lieu de détention (Reggane), pour les suspects de la guerre de libération, par le colonialisme français. Notre infernal séjour a conduit un bon nombre d’internés à des maladies chroniques, et mené d’autres à la folie, quand ce n’est pas à la mort.
    Pourquoi nous a-t-on illégalement et injustement arrêtés, arbitrairement séquestrés pour être remis en liberté sans inculpation ni procès ? Cette détention sans fondement légal, ordonnée par un pouvoir exécutif issu d’un détournement du choix et de la volonté populaire, avec le consentement d’un pouvoir législatif non élu et exécutée par des groupes paramilitaires non habilités, avec l’appui et l’aval des forces de sécurité sous couvert d’une autorité collégiale non représentative, ces arrestations absolument arbitraires constituent un défi et une violation de la loi, et découle de l’abus d’un pouvoir usurpé par la force et la ruse. Le droit à un procès équitable évoque des caractéristiques essentielles auxquelles on ne peut déroger, d’autant que même dans une situation d’urgence, toute personne détenue doit disposer le plutôt possible d’un avocat, afin de lui garantir la protection de son intégrité physique et la préparation de sa défense.

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    • #3
      Pourquoi nous a-t-on placés dans des camps de concentration avec des conditions de vie, indignes de la nation du Million et ½ de martyrs, rappelant une sombre page de l’ère coloniale, sans se soucier du droit des internés à l’intégrité physique et morale, tel que prononcé par la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).
      Les estimations minimisant le nombre de citoyens arbitrairement séquestrés, et les déclarations pour justifier l’arrêt du processus électoral ont alors dissimulé les véritables orientations des tenants de l’éradication. S’est-on alors douté, des quantités de sang et de larmes, que la politique cautionnée par cet usage singulier du droit allait faire couler dans toutes les couches de la société ? Une conception des droits de l’homme avec des dispositions qui ressemblent comme deux gouttes d’eau, à celle de Vichy.
      Il y a des actes qui atteignent l’être humain dans ce qu’il a d’essentiel or, et combien même le Président de la République aurait lors d’interviews accordées le 18 Juillet 1999 au quotidien algérien Liberté, et le jour suivant, aux quotidiens étrangers El Pais et le Financial Times, qualifié l’arrêt du processus électoral de première violence, reconnaissant tacitement et implicitement que nous sommes les premières victimes de la violence du néocolonialisme judiciaire, cependant les internés du goulag algériens ne sont pas pris en considération par la Farce dite de réconciliation nationale, faisant que les déportés sont encore une fois victimes de radiation. La justice étant constitutionnellement fondée sur le principe de légalité, pourquoi donc les déportés ne sont pas traités sur le même pied d’égalité ? L’état d’urgence n’abolit pas le droit, donc toutes les victimes doivent bénéficier de la même considération, ce qui n’est pas le cas et je ne comprends pas pourquoi, d’autant que rien ne justifie l’injustice qui nous a frappé en violation flagrante et délibérée de l’article 09 de la DUDH stipulant clairement que « Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé ».
      Il faut bien qu’on comprenne cela : nos revendications sont un droit, elles sont fondées et irrévocables et, ce ne sera qu’en nous rendant justice, qu’il sera mis fin à nos sentiments de frustrations et à la désespérance qui affectent les excommuniés des camps de la honte et leurs proches. Nos légitimes revendications découlent de l’article 09 § 5 du Pacte international relatif au droits civils et politiques (PIRDCP) ratifié le 19 Septembre 1989 par l’Algérie, et entré en vigueur le 12 Décembre 1989, stipulant « Tout individu victime d’arrestation et de détention illégale a droit à réparation ».
      Il semblerait aberrant de dire que sur l’échelle des horreurs immorales, réduire un individu à l’esclavage ou l’interner sont des crimes équivalents, cependant ce qu’il faudrait retenir est que le parallèle est instructif : l’esclavage traitait des êtres humains comme des objets que l’on pouvait vendre ou acheter, tandis que notre internement, il fut le résultat d’un mouvement hypocritement criminel pseudo-sauvegardiste, prétextant protéger la société d’individus considérés inaptes à vivre en société, et représentant un danger pour la communauté. Et comme les esclaves, les personnes internées ont été arrachées à leurs familles. Comme les esclaves, les internés ont été privés de leur liberté et de leurs droits à la défense. Avant son abolition, l’esclavage avait perduré car il fournissait une main d’œuvre peu coûteuse, à l’opposé de l’internement qui a perduré pour faire perdre leur emploi à un grand nombre de citoyens algériens injustement internés dans les Guatanamo’s des zones désertiques, ou dés le début, nous avions compris qu’il nous fallait nous organiser en supportant une injustice absolue. Notre mot d’ordre: ne pas répondre aux provocations.
      A notre arrivée dans les camps, des tenues dont une tunique et un pantalon bouffon de spahi ressemblant aux tenues afghanes ont été distribuées. Soupçonnant qu’on allait nous filmer à des fins de propagande, nous avons catégoriquement refusé de les porter.
      L’eau été servie au compte-gouttes, quant à la nourriture, ceci n’étant pas le sujet de mon commentaire, je dirais simplement qu’elle était digne de ceux qui l’ont choisi pour nous au nom de la démocratie. C’était au temps des imposteurs qu’une duplicité nommée sauvegarde au nom de quoi, des intellectuels seront arrêtés, déportés et arbitrairement détenus, dans des camps de concentration dignes d’un fascisme d’un temps révolu

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      • #4
        LES CAMPS DU SUD OU LE TRIANGLE DE LA MORT
        Qu’est ce qui prouve aujourd’hui que notre placement dans ces lieux, ne répondait pas au souci de la France de savoir quel est le degré de nocivité de ses bombes, trente années après leurs essais, alors, camps d’internement ? Camps de concentration ? Camps de la honte ? Camps de la mort ? Quel qualificatif pour rappeler aux commanditaires et exécutants leur ignominie? Cette décision d’ouvrir des « centres dits de sûreté » après le coup d’état militaire du 11 janvier 1992, n’est pas une bavure que la mémoire collective nationale pourra, ou devra effacer avec le temps. Au contraire, elle s’insère à la fois dans une continuité historique qui remonte à la période coloniale ou l’occupant recouru aux camps militaires d’internement spécial (C.M.I.S), et elle marque de surcroît, le déclenchement d’une répression excessivement féroce à partir de janvier 1992 qui fera plus de 200 000 morts, sinon plus, des milliers de disparus, des dizaines de milliers de torturés, des milliers de déportés, du sang d’innocents mêlé aux larmes des veuves et des orphelins, une mise à sac incalculable des richesses nationales et un gaspillage inestimable, au nom fallacieux d’une présumée sauvegarde des personnes et des biens, une escobarderie ou à ce jour, aucun de ces drames n’est véritablement reconnu par le pouvoir algérien et, ou les auteurs de ces crimes contre l’humanité, continuent à bénéficier d’une totale impunité.
        Il serait juste de souligner que des camps avaient déjà été mis en place lors de la répression qui s’est abattue sur les grévistes du Front Islamique du Salut en juin 1991. Lors de ce mouvement de protestation déclenché par ce parti encore légal à ce moment, plusieurs places de la capitale avaient été occupées avec l’aval des autorités. Le commandement militaire toutefois, profitant de cette manifestation, « démet » le gouvernement réformiste de l’époque, fait instaurer l’état de siège et promulgua grâce aux harkis du système, plusieurs décrets exécutifs tous autant scélérats que leurs auteurs, des décrets octroyant les pleins pouvoirs à l’armée, lui permettant notamment d’arrêter hors de tout cadre légal, de déporter et d’interner arbitrairement et sans aucun état d’âme, des milliers de personnes totalement et absolument innocentes, dans des conditions qui défient la raison, et violent les droits élémentaires de la personne humaine, auxquels l’Algérie a souscrit pour les bafouer.
        L’article 4 du décret présidentiel n°91-196 du 04 juin 1991 instaurant l’état de siège prévoit dans son article 4, le placement dans un centre de sûreté. Ce décret prévoit l’internement administratif, cela veut dire que le Wali (Préfet), assisté d’une petite commission servile composée d’un commissaire de police, d’un représentant de la gendarmerie ou de l’armée et de deux personnes monnayables, peut mettre un Algérien en prison. Beaucoup plus grave : le recours contre un internement administratif ne se fait pas devant la justice, mais devant l’autorité administrative supérieure. Ainsi, lorsque c’est le Wali qui a pris la décision, le recours se fait devant le ministère de l’Intérieur. Alors que normalement c’est à la justice seule et souveraine de trancher. Ce n’était guère pas le cas, et près de 30.000 personnes auraient été internées dans ces camps situés dans le Sahara, choix délibéré de terrains dans des zones ayant la particularité d’être sujettes à la radioactivité nucléaire, bactériologique et chimique. Réda Malek, spécialisé dans la manipulation de la peur à laquelle il fait changer de camp selon les injonctions, n’explique toutefois pas pourquoi a-t-il autorisé les Français à poursuivre les essais nucléaires après l’indépendance de l’Algérie, ce qu’il reconnaît dans un documentaire de 52 minutes, réalisé par Mr Larbi Benchiha qu’une concession de taille avait été faite à la France par les négociateurs lettrés composants la délégation algérienne à Evian :
        - « Nous leur avons dit vous avez encore cinq ans, terminez les explosions que vous avez à faire.» (Dixit Réda Malek)
        Dit avec une telle légèreté par le dernier survivant de la partie algérienne, signataire des accords dits « d’Evian ». Cela ne peut que fatalement provoquer de nombreuses interrogations, surtout qu’après le cessez-le-feu du 19 mars, entre 1962 et 1966, onze tests nucléaires ont été menés dans le Sud algérien (In Ekker). La capacité totale de ces explosions souterraines était de 305 kilotonnes, soit presque 20 fois la puissance d’Hiroshima ! De graves fuites aériennes ont suivi l’explosion des bombes au plutonium Béryl (mai 1962), Améthyste (mars 1963), Rubis (octobre 1963) et Jade (mai 1965). Fuites ayant provoqué de nombreux et graves effets sur la santé des populations du Sud, des cancers, des malformations congénitales, la cécité et biens d’autres pathologies radio induites.
        Nous étions dans des camps, en situation irrégulière, nous n’étions reconnus dans aucune catégorie de prisonniers juridiquement protégés. Nous n’étions ni des prisonniers politiques et détenus comme tel, ni des prisonniers de droit commun, nous cumulions les inconvénients qui s’attachent à chacune de ces catégories, mais nous ne profitions pas de leurs « avantages »

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        • #5
          Au vu de l’ampleur des déportations, il m’est possible d’avancer aujourd’hui qu’en ce mois de juin 1991 la mise en place de ces camps, faisait figure non pas de test, mais bel et bien d’une action préméditée, ourdie par un ramassis de traitres et d’idéologues déconsidérés, dont la finalité serait une livraison inhumaine à une mort lente par irradiation nucléaire, chimique ou bactériologique, selon l’emplacement du camp. Voila ce qui aujourd’hui m’autorise à conclure que notre placement dans ces lieux, répondait au souci de la France de savoir quel est le degré de nocivité de ses bombes.
          Le décret 92-44 du 9 février 1992 instaurant l’état d’urgence à partir du 9 février 1992, prévoyait dans son article 5 :
          « Le Ministre de l’Intérieur et des collectivités locales peut prononcer le placement en centre de sûreté, dans un lieu déterminé, de toute personne majeure dont l’activité se révèle dangereuse pour l’ordre et la sécurité publique et le fonctionnement des services publics. Les centres de sûreté sont créés par arrêtés du Ministre de l’Intérieur et des collectivités locales. »
          Je dois rappeler que le décret d’état d’urgence a été signé par Mohamed Boudiaf, Président du Haut comité d’Etat, organe non prévu par la Constitution et installé par le commandement militaire après son putsch avant d’être assassiné quelques mois plus tard.
          Le 10 février 1992, plusieurs arrêtés sont signés par le ministre de l’Intérieur de l’époque, le général Larbi BELKHEIR, permettant l’ouverture des centres de Reggane (wilaya d’Adrar, 3e région militaire), d’In M’guel (wilaya de Tamanrasset, 6e région militaire), Oued Namous (Wilaya de Béchar) et d’Ouargla (4e région militaire). En tout, 11 centres ont été installés, tous situés en plein désert. L’article 3 de l’arrêté interministériel du 10 février 1992 établit que ces centres sont placés sous la direction de l’autorité militaire.
          Cette mesure fut renforcée par un autre arrêté, daté du 11 février 1992, portant délégation de signature aux walis (préfets) en matière de placement en centre de sûreté de toute personne majeure dont l’activité s’avère – selon :
          l’article 1er –
          - Le Ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, peut prononcer le placement en centre de sûreté, dans un lieu déterminé, de toute personne majeure dont l’activité se révèle dangereuse (?) pour l’ordre et la sécurité publics et le fonctionnement des services publics. Les centres de sûreté sont créés par arrêtés du Ministre de l’Intérieur et des collectivités locales. »
          - L’article 2, quant à lui, précise que : « Les mesures de placement dans un centre de sûreté interviennent après avis de l’organe visé à l’article 7 de l’arrêté interministériel du 10 février 1992 susvisé. »
          L’organe en question n’est autre qu’un comité militaire mixte, composé du chef du secteur militaire, du commandant du groupement de gendarmerie nationale et du chef de sûreté de wilaya (art. 7). Il a les mêmes attributions que les commandants des régions militaires et le commandant des forces terrestres (art. 4).
          Le décret exécutif n°92-75 du 20 février 1992, signé par le chef du gouvernement Sid Ahmed Ghozali, fixe les conditions de placement dans les centres d’internement. Il indique clairement le caractère préventif de cette mesure : « Art 2 : Le placement dans un centre de sûreté est une mesure administrative à caractère préventif qui consiste à priver toute personne majeure dont le comportement est susceptible de compromettre dangereusement l’ordre et la sécurité publics ainsi que le bon déroulement des services publics, de sa liberté d’aller et venir en plaçant dans un des centres, créés par arrêté du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales ».
          ESSAIS NUCLEAIRES DANS LE SAHARA ALGERIEN
          Ce qu’il faut savoir aujourd’hui, c’est que les essais nucléaires aériens ou souterrains effectués à Reggane, In Ekker et Oued Namous ont produit de grandes quantités de déchets radioactifs, enfouis seulement à quelques centimétres de profondeur, et ont fait beaucoup de victimes parmi les personnes internées, d’ailleurs le nombre augmente inéxorablement par manque de considération et de prise en charge médicale appropriée. A ce jour aucune liste n’est établie, l’absence de dépistage et d’archives sanitaires, occulte les innombrables maladies comme le cancer et les décés entrainés par les radiations. Les victimes ne sont pas seulement les habitants des zones ou les expériences ont eu lieu, il y a aussi et, surtout les personnes arbitrairement internées.
          Ce qu’il ne faut pas oublier, est que la France à mené dix sept essais nucléaires dans le sahara algérien entre le 13 février 1960 et le 16 février 1966. Une première série a eut lieu à une cinquantaine de kilométres de Reggane, une oasis située à sept cent kilométres de Béchar, ou quatre tirs atmosphériques ont été réalisés. Gerboise bleue, le 13 février 1960 était une bombe de 70 kilitonnes (kt). Les suivantes, Gerboise blanche le 1er avril 1960, rouge le 27 décembre 1960 et verte le 25 avril 1961, étaient d’une puissance de 5 kt. Gerboise bleue était trois fois et demi plus forte que celle d’Hirochima.
          La deuxième série des essais au nombre de treize, du 7 novembre 1961 au 16 février 1966, a été effectuée dans le massif du Hoggar, à proximité de In Ekker. Ces essais n’étaient plus atmosphériques, les bombes étaient placées au fond de galeries en colimaçon, de manière à ce que l’onde de choc générée par l’explosion, obture les galeries et piège les produits radioactifs sous terre. Cependant, quatre essais n’ont pas été confinés et des produits radioactifs se sont échappés.
          L’accident le plus sérieux s’est produit le 1er mai 1962 ( essai permis par la clause secrete contenue dans les Accord d’Evian), lors de l’essai Béryl (moins de 30 kt.). De la galerie s’est échappé un important nuage radioactif, ainsi il ressort qu’une quinzaine de personnes du poste de commandement ont été serieusement exposées, parmi elles, deux Ministres, Gaston PELEWSKI ET Pierre MESSMER.
          Que reste-t-il aujord’hui de la radioactivité libérée par ces essais ?
          Il subsiste dans ces régions des zones radioactives qui posent de serieux et vrais problémes sanitaires, d’ailleurs un Rapport établi en 2005 par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) revèle quatre zones contaminées, autour des essais Gerboise bleue et blanche, de manière faible et localisée, et au sortir des tunnels des essais Béryl et Améthiste dans le massif Tan Afella. C’est là que la radioactivité résiduelle est la plus forte
          L’histoire à été dépeuplée par le silence, les non dits et les falsifications, mais aujourd’hui avec les internements abusifs dans les camps du Sud et les sequelles dues à la radioactivité, la question revient au devant de la scéne et les victimes de la déportation se battent seuls à travers le Comité de Défense des Internés des Camps du Sud, pour que la lumière soit faite au sujet des traumatismes vécus par des milliers de citoyens innocents qui ont injustement et arbitrairement servis de “cobayes”, avec des incidences criminelles indélebiles de ces essais.

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          • #6
            Les dessous des Accords d’Evian ! (Clause secrète).
            Ce qu’il faut noter, c’est que sur les dix sept essais français, onze ont été effectués après l’indépendance de l’Algérie. Les accords d’Evian stipulaient que :
            -« la France utilisera pour cinq ans les sites comprenant les installations d’In Ekker, Reggane et de l’ensemble de Colomb-Béchar-Hammaguir ». A noter que les mots «nucléaire» et « atomique » ne figurent pas dans le texte. Pourtant, selon l’expert français Bruno BARRILLOT, des accords secrets furent également conclus. Ils concernaient les centres d’essais d’armes chimiques de B2-Namous, où la France a continué des expérimentations jusqu’en 1978, sous le couvert d’une société écran, alors dénommée «Sodeteg». Ils concernaient les centres d’essais d’armes chimiques. Le site choisi pour le test était In Ekker, la montagne Taourirt Tan Afella, à environ cent cinquante (150) kilomètres de Tamanrasset, un des massifs granitiques du Hoggar. Le site a été aménagé à partir de 1961, un aérodrome fut construit au nord-est de In M’guel, et la base de vie entre le village targui de In M’guel et le puits de In Ekker
            Essais nucléaires – Radioactivité
            Le premier site d’essais français au Sahara se trouvait à côté de Reggane dans le Tanezrouf. La base avancée pour le tir était à Hamoudia. Cet ensemble, qui comprenait tous les moyens logistiques nécessaires (aérodromes, forages pour l’alimentation en eau, base-vie située à 15 km de Reggane), était dénommé Centre saharien d’expérimentations militaires (CSEM) où travaillaient 10 000 personnes civiles et militaires. Le secteur comportant une population sédentaire notable se trouvait au nord de Reggane et dans la vallée du Touat. C’est là qu’ont eu lieu les quatre premiers tirs atmosphériques du 13 février 1960 au 25 avril 1961. Outre dans tout le Sahara algérien, les retombées radioactives ont été enregistrées jusqu’à plus de 3000 km du site (Ouagadougou, Bamako, Abidjan, Dakar, Khartoum, etc.). Face à l’ampleur de ces retombées, les essais atmosphériques ont été abandonnés pour procéder à des essais souterrains en galerie. Le choix s’est porté sur la montagne de granit Taourirt Tan Afella à proximité d’In Ekker, à 150 km au nord de Tamanrasset, où a été établi le Centre d’expérimentations militaires des oasis (CEMO) composé de 2000 personnes. Selon l’estimation de l’époque, la population sédentaire vivant dans un rayon de 100 km autour d’In Ekker, les nomades n’étant pas pris en compte. Le massif a un pourtour de 40 km environ et se situe entre 1500 et 2000 m d’altitude, le plateau environnant étant à 1000 m d’altitude. Les tirs avaient lieu au fond de galeries creusées horizontalement dans la montagne, et dont la longueur était d’environ 1 km. Les galeries de tir se terminaient en colimaçon, de telle manière que l’effet mécanique du tir sur la roche provoque leur fermeture. Un bouchon de béton fermait l’entrée des galeries à la sortie. Entre le 3 novembre 1961 et le 16 février 1966, il fut ainsi procédé à 13 tirs dont les caractéristiques sont indiquées ci-après : Selon la version officielle, reprise par le rapport du Sénat, 4 essais souterrains sur 13 n’ont pas été totalement contenus ou confinés : Béryl, Améthyste, Rubis et Jade.
            L’accident Béryl (1er mai 1962)
            Pour assurer le confinement de la radioactivité, le colimaçon était calculé pour que l’onde de choc le ferme avant l’arrivée des laves. Lors de la réalisation de cet essai, l’obturation de la galerie a été trop tardive. Une fraction de la radioactivité est sortie sous forme de laves et de scories projetées qui se sont solidifiées sur le carreau de la galerie, d’aérosols et de produits gazeux formant un nuage qui a culminé jusqu’à près de 2600 m d’altitude, à l’origine d’une radioactivité détectable jusqu’à quelques centaines de kilomètres. Le nuage radioactif formé était dirigé plein Est. Dans cette direction, la contamination atmosphérique était significative jusqu’à environ 150 km. La trajectoire du nuage est passée au-dessus du poste de commandement où étaient regroupées les personnalités (notamment Pierre MESSMER, ministre des Armées, et Gaston PALEWSKI, ministre de la Recherche scientifique), les gradés et le personnel opérationnel.
            L’accident Améthyste (30 mars 1963)
            Lors de cette expérience, il y a eu sortie d’une faible quantité de scories de roches fondues. Un panache contenant des aérosols et des produits gazeux s’est dirigé vers l’Est-Sud-est et a touché l’oasis d’Idelès, située à 100 km où vivaient des habitants nomades.
            Les accidents Rubis et Jade
            Lors de l’expérience Rubis, le 20 octobre 1963, une sortie de gaz rares et d’iodes s’est produite dans l’heure suivant la réalisation de l’essai, avec formation d’un panache. La contamination a été détectée jusqu’à Tamanrasset. Dans le cas de l’expérimentation Jade, le 30 mai 1965, il est observé une sortie de gaz rares et d’iode par la galerie. Parallèlement aux expérimentations nucléaires, des expériences complémentaires au sol sur la physique des aérosols de plutonium, mettant en jeu de faibles quantités de cet élément, sans dégagement d’énergie nucléaire, ont lieu sur les deux sites. Au CSEM de Reggane, 35 expériences de propagation de choc sur des pastilles de plutonium ont été réalisées de 1961 à 1963. Au CEMO d’In Ekker, 5 expériences sur la physique des aérosols de plutonium ont été réalisées entre 1964 et 1966.
            Des témoignages inquiétants
            En remettant les sites du CSEM et du CEMO aux autorités algériennes dans le courant de l’année 1967, conformément aux accords d’Evian, les autorités françaises prétendaient qu’il a été procédé au démontage de l’ensemble des installations techniques, au nettoyage et à l’obturation des galeries. Ce qui est faux. L’évaluation de la situation radiologique actuelle de ces lieux et des expositions potentielles qu’ils pourraient induire a été engagée par l’AIEA. C’est suite à ces analyses que la montagne Tan Afella n’a été clôturée qu’à la fin de la décennie 1990 et surveillée en permanence par un barrage militaire. Auparavant, les populations de la région se promenaient librement sur le site et dans les galeries et ont récupéré toutes sortes de matériel irradié, notamment des câbles électriques s’étalant sur des kilomètres, des pièces de rechange, etc. Les touareg racontent comment ils ressentaient des « tremblements de terre » à chaque explosion souterraine où les chameaux tombaient, les montagnes tressautaient, les rochers se fissuraient. La géologie de la région en porte encore les stigmates.
            Les détails de l’accident Béryl sont détaillés par des témoins oculaires sur des sites Internet : – http://www.jp-petit.com/Divers/Nucle...5/6768p02.html)
            COMBIEN DE VICTIMES ONT ETRE INTERNEES ?
            Combien de personnes ont été internées? Aucun chiffre officiel fiable n’a été indiqué, le Comité de Défense des Internés des Camps du Sud –C.D.I.C.S- pour sa part estime le nombre d’hommes ayant passé entre quelques semaines et jusqu’à 4 ans dans ces camps entre 20 et 24 000 hommes, 18 000 pour la C.N.C.P.P.D.H de Farouk Ksentini. Ont été internés des cadres et des responsables du FIS (Front islamique du salut) qui administraient à cette époque une majorité de communes et de wilayas, des militants des sympathisants ou simplement des fidèles se rendant à la mosquée. Raflés à leurs domiciles, sur les lieux de travail ou dans la rue, nombreux d’entre les personnes déportées, n’avaient aucune appartenance partisane ou politique. Détenus au secret et maltraités avant d’être jetés dans des avions militaires et déportés dans le désert, sans n’avoir jamais été ni présentés devant un juge, ni condamnés. Certains ont été emprisonnés dans plusieurs camps, supportant ainsi des conditions d’internement des plus dures, ne disposant pas suffisamment d’eau et de nourriture, les internés étaient soumis à la merci des humeurs des gardiens (militaires), qui se vengeaient sur les détenus, a qui ils imputaient, selon eux, leur affectation à ces endroits.
            Les difficultés des déportés ne s’arrêtent toutefois pas à leur sortie des camps, la plupart sont assignés à résidence, donc obligés de se présenter régulièrement à la police, ou à la gendarmerie. Surveillés de près, ils subiront continuellement menaces et harcèlements gratuites, souvent arrêtés à nouveau pour être emprisonnés, certains, -à l’exemple du journaliste Djamel Eddine FAHASSI que j’ai rencontré dans le camp de Ouargla-, ont tout simplement disparu, d’autres comme l’universitaire Boualem RAITH de Blida, seront extrajudiciairement éxécutés. Ceux qui ont échappé, ont perdu tous leurs droits, dont leur emploi du fait qu’ils ne pouvaient justifier leur longue absence, n’ayant aucune preuve à fournir. Aucune administration ne leur délivrera une attestation de présence dans l’un des camps de la mort.
            Ayant enduré un véritable paria loin des événements qui ont fait basculer l’Algérie dans l’horreur, ils sont à leur retour marginalisés, portant le stigmate de « terroriste » et bannis de la vie professionnelle et sociale.
            Aujourd’hui, des centaines d’ex-internés souffrent de pathologies liées au fait qu’ils étaient exposés lors de leur internement à des taux de radioactivité très élevés, conséquence des essais nucléaires effectués par les Français entre 1960 et 1967 sur ces sites.
            A ce jour, l’Etat ne reconnaît pas les problèmes de cette catégorie de personnes victimes de ce qui est désigné officiellement « Tragédie nationale ». Alors que les textes de loi régissant la politique de réconciliation nationale évoquent certaines catégories de victimes dans le but notamment d’absoudre les responsables, celle des ex-internés des camps de concentration est à ce jour occultée, faisant que les internés des camps du sud ne bénéficient d’aucune reconnaissance, d’aucune considération, d’aucun droit et d’aucune indemnisation.
            Le Comité de défense des ex-internés des camps de sûreté (CDICS) s’est constitué pour la reconnaissance officielle de la détention illégale dont ont été victimes les ex-déportés et pour l’octroi de réparations. Le 6 août 2009, une plate-forme de revendications a été rendue publique par le Comité.
            PLATE FORME DE REVENDICATIONS EN SEPT POINTS :
            1. Inclure les ex-internés des camps du Sud dans les textes de la Charte dite pour la paix et de réconciliation nationale.
            2. L’ouverture des registres détenus par les 48 wilayates, et délivrance aux ex-internés une attestation de présence dans l’un des camps pour éviter toute intrusion.
            3. Indemniser en premier lieu les veuves et les orphelins des ex-internés décédés.

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            • #7
              ali haroun , reda malek, touati ceux sont eux qui conseillaient nezar , lamari et les autres criminels .l’idee des camps de concentration c’est la leur et la france des racistes ferme le yeux

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              • #8
                Vive L'ANP QUI a barré la route devant les criminels moyenageux qui ont utilisé la religion pour arriver au pouvoir
                Faute de grives , nous mangeons des Merles

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                • #9
                  Ya lmaroki, ton topic tu le mets dans bouillon de culture, il n'est pas récent, donc pas d'actualité.

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                  • #10
                    Dir hkaytek fi sachi wemchi

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