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PLANCHES ARCHEOLOGIQUES – Djidjelli.
Par Al. DELAMARE
Extrait du Livre: Exploration scientifiques de l'Algerie pendants des années 1840-1845, ( Archéologie), Delamare.
Le volume des planches Archéologiques de Delamare devait être accompagné d'un texte explicatif, que Delamare et Renier avait été chargés de rédiger et qui n'a point paru. Cette lacune a été comblée par Stéphane Gsell en 1912 dans son ouvrage: " Exploration scientifique de l'Algérie pendant les années 1840-1845. Archéologie. Texte explicatif des planches de Ad. -H.-Al. Delamare, 1912. Paris."
PL. 9
(Djidjeli). Dessin de l'ensemble de la planche, au Louvre.
Vue (en 1844) de la presqu'île où s'élevait Djidjeli, avant le tremblement de terre du mois d'août 1856, (qui a détruit la ville. Cette vue a été prise de l'Ouest, au lieu appelé rocher Picouleau. A l'extrémité de gauche, l'Hopital, qui a été diminué d'un étage. Plus à droite, le minaret de la mosquée (détruit); une tour carrée (détruite), bâtie par les Génois, qui occupèrcnt Djidjeli depuis la fin du treizième siècle jusqu'au début du seizième (conf. Féraud, Rec, de Conslantine, XIV 1870, p. 120, n. 1 et p. 242); enfin, à l'Isthme, une caserne (détruite).
2. Vue (prise du Nord-Ouest) du Fort Duquesne, construit en 1839), sur l'emplacement d'une petite mosquée, Djamaa Sidi Ammar. Il est situé au Sud-est de la presqu'île et surveille la rade de Djidjeli. il a élé entièrement modifié depuis le temps de Délamare.
PL.10
Fig. 1. Dessin au Louvre. — Fïg. 2. Sorbonne, VII, p.246. — Fig. 3, 4. Ibid., p. 243, 1944. — Fig. 7. Louvre.
1. Plan de Djidjeli (levé par le capitaine Féraud), avec l'indication des ouvrages construits par les Français, qui occupèrent ce lieu en 1839. Pour les vestiges antiques, voir Atlas archéologique. p. 12-13. Les ruines marquées par la lettre E sur le plan de Féraud se trouvent sur la pente Sud-Est du mamelon Saint-Ferdinand. Ce sont quelques vestiges d'une construction en blocage, avec de petites niches. Les ruines indiquées par la lettre N ont disparu.
2. Fragment d'une stèle en pierre calcaire (hauteur 0m27) ; au Louvre, n" 1963. En haut, croissanl, entourant une rosace et flanqué de grappes (celle de droite a disparu). Personnage tenant une boite cylindrique, flanqué de deux oiseaux et de deux palmes; à sa gauche, une guirlande à bouts croisées (ou un gâteau). Travail assez soigné, mais gauche et raide (époque romaine).
3. 4. Torse d'un personnage nu (Mercure sans doute), avec une chlamyde posée sur l'épaule gauche. Le dessin indique assez nettement que c'est une statuette de bronze.
5, 6. Sanglier accroupi, dévorant une grappe de raisin. Bronze?
7. Fragment d'une mosaïque ornomentale. Reproduite, d'après Dolamare. dans Duruy, Hisloire des Romains, V, p. 475.
PL. 11
Fragment d'une mosaïque ornémentale . Les croix à branches recourbées sont un motif très usuel en Afrique : conf., par exemple, Gsell, Recherches Archéologiques en Algérie, p. 22, n. 1 et pl. v.
PL. 12
(Djidjelli)
1, 2, 3. Plan et deux coupes d'un bâtiment qui était peutêtre un monument funéraire, avec de grandes niches cintrées, destinées à abriter des sarcophages. Je ne l'ai pas retrouvé. 4, 5, 6. Plan et deux coupes d'un caveau taillé dans le roc. Puits rectangulaire, avec des degrés. Chambre, avec trois niches pour recevoir soit des urnes cinéraires, soit une partie du mobilier. Les soupiraux cylindriques qui sont percés entre le sol du terrain et le plafond du caveau (il y en a aussi un dans le puits) sont des trous de sonde, que l'on avait pratiqués avant de creuser la tombe, pour éprouver la qualité du roc : conf. Gsell, Fouilles de Gouraya, p. 48, n. 2. II y a des caveaux semblables à la Pointe Noire, à deux kilomètres à l'Ouest de Djidjeli (conf. pi. 13, fig. 1-4). C'est probablement là que se trouve celui-ci. 7, 8, 9. Plan et deux coupes d'une portion d'un colombaire, creusé dans le roc, dont l'emplacement m'est inconnu. Voir peut-être Duprat, Rec. de Constanline XXV, 1888-9, p. 399 : « fragments de chambres avec des niches creusées dans leurs murailles, le tout taillé dans le roc », à 500 mètres au Sud-Ouest de la baraque du Stand, c'est-à-dire à 1 kilomètre environ à l'Ouest de Djidjeli. 10,11. Plan et coupe d'un caveau taillé dans le roc. Au fond, en face de la porte, une banquette. Emplacement inconnu. 12. Ruine en pierres de taille, avec des niches cintrées. J'en ignore l'emplacement. 13, Restes d'un colombaire (?), creusé dans le roc. Peut-être au même endroit que le colombaire dessiné Fig. 7-9.
PL.13
{Djidjelli).
1. Plan de plusieurs caveaux de type punique, à puits rectangulaire, taillés dans le roc; ils se trouvent à la Pointe Noire (conf. pl. 12, fig. 4-6). Voir Duprat, Rec. Constantine, p. 399; Gsell, Rec, constantine., p. 47; Atlas archréologique f'' 7, n° 78. L'époque de ces sépultures est inconnue, car elles ne contiennent plus de mobilier funéraire permettant de les dater.
2, 3, 4. C.oupes de quatre de ces caveaux, ceux qui se voient à droite et à gauche sur la fig. 1. L'un des caveaux de droite présente une niche, pour placer une lampe ou quelque autre objet.
5, 6. Plan et coupe d'un caveau, qui était précédé d'un couloir; auprès, puits rectangulaire inachevé (?). Emplacement inconnu.
7, 8, 9, 10, 11, Plan et coupes de sépultures taillées dans le roc. Elles se trouvent au rocher Picouleau, à l'ouest de la presqu'île (voir plan, pl. 10, fig. 1). Les unes sont des fosses, arrondies, pour la plupart, à l'extrémité qui recevait la tète, ou bien aux deux extrémités.
Quelques-unes offrent, du côté de la tête, une sorte de logette circulaire et parfois la fosse est plus étroite à la place des pieds qu'à la hauteur des épaules : elle se modèle sur la forme du corps humain. Des encastrements servaient à fixer les couvercles, qui ont tous disparu. A côté de ces fosses, le plan de Delamare indique une cavité rectangulaire, qui est peut-être un puits inachevé, et un caveau (dont la partie supérieure est détruite), précédé d'un puits. Conf. Gsell, Fouilles de Gouraya, p, 47-49. Il y a d'autres sépultures creusées dans le roc aux abords de Djidjeli : voir Gsell. Atlas archéologique. f " 7. p. 13. col. I. Il est impossible de les dater.
PL. 14
(Djidjelli).
Un feuillet, appartenant à M. Fayolle, contiont des croquis qui correspondent aux figures de cette planche, mais avec une disposition différente (la fig. 5 est scindée en deux parties, la fig. 6, en trois parties). On y voit en outre des croquis fig 1, 2, 3, 12 et 13 de la pl. 12. — Fig. 4. Louvre (1844).
1. Plan de ruines dont j'ignore l'emplacement. L'édifice polylobé (à droite) est sans doute arabe.
2. Coupe de la ruine dont le plan se voit à la partie supérieure de la fig. 1 .
3. ?
4. Annotation au dessin du Louvre : « Porte de la mosquée Neuve, Djidjeli, 23 octobre 1844. Elle a coûté 13 à 14,000 francs. Construite par le capitaine de génie Riverie.»
5, 6. Tombes arabes. Le cimetière arabe de Djidjeli se trouve à l'Ouest de la ville française, sur la colline de la Vigie.
____
Sources :
- Delamare, Exploration scientifiques de l'Algerie pendants des années 1840-1845, ( Archéologie, 1850)
Par Al. DELAMARE
Extrait du Livre: Exploration scientifiques de l'Algerie pendants des années 1840-1845, ( Archéologie), Delamare.
Le volume des planches Archéologiques de Delamare devait être accompagné d'un texte explicatif, que Delamare et Renier avait été chargés de rédiger et qui n'a point paru. Cette lacune a été comblée par Stéphane Gsell en 1912 dans son ouvrage: " Exploration scientifique de l'Algérie pendant les années 1840-1845. Archéologie. Texte explicatif des planches de Ad. -H.-Al. Delamare, 1912. Paris."
PL. 9
(Djidjeli). Dessin de l'ensemble de la planche, au Louvre.
Vue (en 1844) de la presqu'île où s'élevait Djidjeli, avant le tremblement de terre du mois d'août 1856, (qui a détruit la ville. Cette vue a été prise de l'Ouest, au lieu appelé rocher Picouleau. A l'extrémité de gauche, l'Hopital, qui a été diminué d'un étage. Plus à droite, le minaret de la mosquée (détruit); une tour carrée (détruite), bâtie par les Génois, qui occupèrcnt Djidjeli depuis la fin du treizième siècle jusqu'au début du seizième (conf. Féraud, Rec, de Conslantine, XIV 1870, p. 120, n. 1 et p. 242); enfin, à l'Isthme, une caserne (détruite).
2. Vue (prise du Nord-Ouest) du Fort Duquesne, construit en 1839), sur l'emplacement d'une petite mosquée, Djamaa Sidi Ammar. Il est situé au Sud-est de la presqu'île et surveille la rade de Djidjeli. il a élé entièrement modifié depuis le temps de Délamare.
PL.10
Fig. 1. Dessin au Louvre. — Fïg. 2. Sorbonne, VII, p.246. — Fig. 3, 4. Ibid., p. 243, 1944. — Fig. 7. Louvre.
1. Plan de Djidjeli (levé par le capitaine Féraud), avec l'indication des ouvrages construits par les Français, qui occupèrent ce lieu en 1839. Pour les vestiges antiques, voir Atlas archéologique. p. 12-13. Les ruines marquées par la lettre E sur le plan de Féraud se trouvent sur la pente Sud-Est du mamelon Saint-Ferdinand. Ce sont quelques vestiges d'une construction en blocage, avec de petites niches. Les ruines indiquées par la lettre N ont disparu.
2. Fragment d'une stèle en pierre calcaire (hauteur 0m27) ; au Louvre, n" 1963. En haut, croissanl, entourant une rosace et flanqué de grappes (celle de droite a disparu). Personnage tenant une boite cylindrique, flanqué de deux oiseaux et de deux palmes; à sa gauche, une guirlande à bouts croisées (ou un gâteau). Travail assez soigné, mais gauche et raide (époque romaine).
3. 4. Torse d'un personnage nu (Mercure sans doute), avec une chlamyde posée sur l'épaule gauche. Le dessin indique assez nettement que c'est une statuette de bronze.
5, 6. Sanglier accroupi, dévorant une grappe de raisin. Bronze?
7. Fragment d'une mosaïque ornomentale. Reproduite, d'après Dolamare. dans Duruy, Hisloire des Romains, V, p. 475.
PL. 11
Fragment d'une mosaïque ornémentale . Les croix à branches recourbées sont un motif très usuel en Afrique : conf., par exemple, Gsell, Recherches Archéologiques en Algérie, p. 22, n. 1 et pl. v.
PL. 12
(Djidjelli)
1, 2, 3. Plan et deux coupes d'un bâtiment qui était peutêtre un monument funéraire, avec de grandes niches cintrées, destinées à abriter des sarcophages. Je ne l'ai pas retrouvé. 4, 5, 6. Plan et deux coupes d'un caveau taillé dans le roc. Puits rectangulaire, avec des degrés. Chambre, avec trois niches pour recevoir soit des urnes cinéraires, soit une partie du mobilier. Les soupiraux cylindriques qui sont percés entre le sol du terrain et le plafond du caveau (il y en a aussi un dans le puits) sont des trous de sonde, que l'on avait pratiqués avant de creuser la tombe, pour éprouver la qualité du roc : conf. Gsell, Fouilles de Gouraya, p. 48, n. 2. II y a des caveaux semblables à la Pointe Noire, à deux kilomètres à l'Ouest de Djidjeli (conf. pi. 13, fig. 1-4). C'est probablement là que se trouve celui-ci. 7, 8, 9. Plan et deux coupes d'une portion d'un colombaire, creusé dans le roc, dont l'emplacement m'est inconnu. Voir peut-être Duprat, Rec. de Constanline XXV, 1888-9, p. 399 : « fragments de chambres avec des niches creusées dans leurs murailles, le tout taillé dans le roc », à 500 mètres au Sud-Ouest de la baraque du Stand, c'est-à-dire à 1 kilomètre environ à l'Ouest de Djidjeli. 10,11. Plan et coupe d'un caveau taillé dans le roc. Au fond, en face de la porte, une banquette. Emplacement inconnu. 12. Ruine en pierres de taille, avec des niches cintrées. J'en ignore l'emplacement. 13, Restes d'un colombaire (?), creusé dans le roc. Peut-être au même endroit que le colombaire dessiné Fig. 7-9.
PL.13
{Djidjelli).
1. Plan de plusieurs caveaux de type punique, à puits rectangulaire, taillés dans le roc; ils se trouvent à la Pointe Noire (conf. pl. 12, fig. 4-6). Voir Duprat, Rec. Constantine, p. 399; Gsell, Rec, constantine., p. 47; Atlas archréologique f'' 7, n° 78. L'époque de ces sépultures est inconnue, car elles ne contiennent plus de mobilier funéraire permettant de les dater.
2, 3, 4. C.oupes de quatre de ces caveaux, ceux qui se voient à droite et à gauche sur la fig. 1. L'un des caveaux de droite présente une niche, pour placer une lampe ou quelque autre objet.
5, 6. Plan et coupe d'un caveau, qui était précédé d'un couloir; auprès, puits rectangulaire inachevé (?). Emplacement inconnu.
7, 8, 9, 10, 11, Plan et coupes de sépultures taillées dans le roc. Elles se trouvent au rocher Picouleau, à l'ouest de la presqu'île (voir plan, pl. 10, fig. 1). Les unes sont des fosses, arrondies, pour la plupart, à l'extrémité qui recevait la tète, ou bien aux deux extrémités.
Quelques-unes offrent, du côté de la tête, une sorte de logette circulaire et parfois la fosse est plus étroite à la place des pieds qu'à la hauteur des épaules : elle se modèle sur la forme du corps humain. Des encastrements servaient à fixer les couvercles, qui ont tous disparu. A côté de ces fosses, le plan de Delamare indique une cavité rectangulaire, qui est peut-être un puits inachevé, et un caveau (dont la partie supérieure est détruite), précédé d'un puits. Conf. Gsell, Fouilles de Gouraya, p, 47-49. Il y a d'autres sépultures creusées dans le roc aux abords de Djidjeli : voir Gsell. Atlas archéologique. f " 7. p. 13. col. I. Il est impossible de les dater.
PL. 14
(Djidjelli).
Un feuillet, appartenant à M. Fayolle, contiont des croquis qui correspondent aux figures de cette planche, mais avec une disposition différente (la fig. 5 est scindée en deux parties, la fig. 6, en trois parties). On y voit en outre des croquis fig 1, 2, 3, 12 et 13 de la pl. 12. — Fig. 4. Louvre (1844).
1. Plan de ruines dont j'ignore l'emplacement. L'édifice polylobé (à droite) est sans doute arabe.
2. Coupe de la ruine dont le plan se voit à la partie supérieure de la fig. 1 .
3. ?
4. Annotation au dessin du Louvre : « Porte de la mosquée Neuve, Djidjeli, 23 octobre 1844. Elle a coûté 13 à 14,000 francs. Construite par le capitaine de génie Riverie.»
5, 6. Tombes arabes. Le cimetière arabe de Djidjeli se trouve à l'Ouest de la ville française, sur la colline de la Vigie.
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Sources :
- Delamare, Exploration scientifiques de l'Algerie pendants des années 1840-1845, ( Archéologie, 1850)