Quand le roi Mohamed VI félicitait Mohamed Morsi
Le vaste Web a de fâcheux pour les oublieux qu’on peut rapidement trouver une référence qu’on croyait perdue. Le 25 juin 2012, tout de suite après l’élection de Mohamed Morsi, le cabinet royal se pressait de publier un communiqué dans lequel le souverain alaouite adressait un message de félicitations au nouveau président de la République arabe d’Egypte.
Dans ce message, le souverain exprimait ses félicitations pour la « précieuse confiance » placée au nouveau président par les électeurs égyptiens, et qui traduisait, selon la dépêche de la MAP, l’agence officielle de presse, « la considération qu’ils vouent à M. Morsi pour son patriotisme sincère et son engagement à défendre les intérêts suprêmes du peuple égyptien ».
Selon la formule consacrée, le roi saisissait cette occasion pour faire part au nouveau président de sa « profonde fierté des liens solides de fraternité, de solidarité agissante et de considération mutuelle qui ont de tout temps uni les deux peuples frères ».
A l’époque, le chef du gouvernement marocain, le barbu pro-Makhzen Adelilah Benkirane avait, pour sa part, qualifié cette élection de « victoire de la démocratie, de la volonté du peuple égyptien et du choix des réformes ».
Un an plus tard, c’est à un usurpateur, Adly Mansour, qui n’a aucune légitimité populaire et qui a été placé manu militari au bureau présidentiel par les putschistes militaires, que le roi adresse ses « félicitations ». Tout de suite après celles de l’Arabie saoudite. Comme si le Maroc était une dépendance saoudite.
De son côté, l’islamiste Benkirane se tait. Alors que l’on devine qu’il doit être dans un état second suite à la déposition forcée de son collègue en islamisme politique.
Après la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran et le refus du roi de rencontrer récemment le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le souverain marocain ne semble guère cacher son animosité envers les islamistes. Et, depuis quelques jours, sa sympathie envers les coups de force contre eux.
Et dire que la dynastie alaouite a souffert des militaires. En 1953, des militaires français sous le commandement du général Augustin Guillaume, résident général de la France au Maroc, investissaient le palais impérial, s’emparaient du grand père de M6, le sultan Mohamed V, et lui signifiaient sa déposition. Avant de l’expédier en Corse, puis dans la lointaine Madagascar. Et en 1971 et 1972, deux tentatives de coups d’Etat menés par des militaires marocains secouaient le royaume du père de l’actuel souverain, Hassan II.
Ali Lmrabet
demain online
Le vaste Web a de fâcheux pour les oublieux qu’on peut rapidement trouver une référence qu’on croyait perdue. Le 25 juin 2012, tout de suite après l’élection de Mohamed Morsi, le cabinet royal se pressait de publier un communiqué dans lequel le souverain alaouite adressait un message de félicitations au nouveau président de la République arabe d’Egypte.
Dans ce message, le souverain exprimait ses félicitations pour la « précieuse confiance » placée au nouveau président par les électeurs égyptiens, et qui traduisait, selon la dépêche de la MAP, l’agence officielle de presse, « la considération qu’ils vouent à M. Morsi pour son patriotisme sincère et son engagement à défendre les intérêts suprêmes du peuple égyptien ».
Selon la formule consacrée, le roi saisissait cette occasion pour faire part au nouveau président de sa « profonde fierté des liens solides de fraternité, de solidarité agissante et de considération mutuelle qui ont de tout temps uni les deux peuples frères ».
A l’époque, le chef du gouvernement marocain, le barbu pro-Makhzen Adelilah Benkirane avait, pour sa part, qualifié cette élection de « victoire de la démocratie, de la volonté du peuple égyptien et du choix des réformes ».
Un an plus tard, c’est à un usurpateur, Adly Mansour, qui n’a aucune légitimité populaire et qui a été placé manu militari au bureau présidentiel par les putschistes militaires, que le roi adresse ses « félicitations ». Tout de suite après celles de l’Arabie saoudite. Comme si le Maroc était une dépendance saoudite.
De son côté, l’islamiste Benkirane se tait. Alors que l’on devine qu’il doit être dans un état second suite à la déposition forcée de son collègue en islamisme politique.
Après la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran et le refus du roi de rencontrer récemment le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, le souverain marocain ne semble guère cacher son animosité envers les islamistes. Et, depuis quelques jours, sa sympathie envers les coups de force contre eux.
Et dire que la dynastie alaouite a souffert des militaires. En 1953, des militaires français sous le commandement du général Augustin Guillaume, résident général de la France au Maroc, investissaient le palais impérial, s’emparaient du grand père de M6, le sultan Mohamed V, et lui signifiaient sa déposition. Avant de l’expédier en Corse, puis dans la lointaine Madagascar. Et en 1971 et 1972, deux tentatives de coups d’Etat menés par des militaires marocains secouaient le royaume du père de l’actuel souverain, Hassan II.
Ali Lmrabet
demain online
Commentaire