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  • algerie: manque de visibilité et manœuvres politiques

    Maladie et absence du président, manque de visibilité et manœuvres politiques

    L’été de toutes les incertitudes

    L’Algérie semble s’installer durablement dans le provisoire et les institutions s’arrangent, comme elles peuvent, pour continuer à tourner en rond, en attendant la fin du séjour parisien du président Bouteflika.

    La longue absence du chef de l’État, mais surtout la certitude qu’il ne va pas briguer un quatrième mandat n’ont pas fait sortir, pour autant, les aspirants de leur tanière. Toujours embusqués, guettant le moindre geste, le moindre signe, ces derniers restent prudents, tellement prudents que personne ne se risque, aujourd’hui, de dire de quoi sera fait l’après-Bouteflika.
    Pourtant le temps est compté. Si tout se déroule comme prévu, l’élection présidentielle aura lieu en avril 2014. Peut-on vraiment faire campagne pour une élection présidentielle en moins de neuf mois, surtout si on est resté, durant longtemps, loin des projecteurs ? Cela semble un pari risqué, notamment pour ceux qui sont restés en retrait ces dernières années.
    Seule certitude : les nostalgiques de l’ère Zeroual seront déçus. L’homme a réitéré son refus de revenir à la politique, préférant laisser la place aux jeunes.
    Du coup, ceux qui ont plus de chance de s’imposer en si peu de temps sont ceux qui n’ont jamais quitté le pouvoir et qui occupent les devants de la scène. À charge pour eux de défendre leurs bilans, de faire la gymnastique nécessaire entre la poursuite du travail entamé par Bouteflika et les nouveautés qu’ils proposent.
    Même malade, le président Bouteflika pèsera de tout son poids dans le choix de son successeur. En tout cas, il fera tout pour qu’il en soit ainsi. Histoire de laisser son empreinte, mais aussi de ne pas subir, ni lui ni son entourage, la revanche des victimes de son règne.
    L’actuel Premier ministre bénéficie d’une certaine longueur d’avance, même s’il n’a jamais exprimé son vœu de briguer la magistrature suprême. Contrairement à tous les autres chefs de l’Exécutif sous Bouteflika, il est le seul à bénéficier du privilège d’accomplir des sorties sur le terrain. Une bonne façon de faire campagne et de se mettre dans la peau d’un présidentiable en puissance.
    Mais, rien ne dit qu’il sera candidat en avril prochain, d’autant plus que “les machines à gagner les élections”, que sont le FLN et le RND, n’ont pas encore dit leur mot.
    Justement, et aussi bizarre que cela puisse paraître, ces deux formations se retrouvent depuis plusieurs mois sans chefs et ne semblent pas trouver encore la solution à leurs crises internes.
    Cette situation ne devrait pas durer longtemps, sinon, on aurait droit à une élection inédite en avril prochain, où les deux principales formations du pays seraient, en quelque sorte, absentes. Une situation qui commence à arranger les islamistes conduites par le néo-MSP et qui croit pouvoir profiter de cette crise passagère, mais aussi du contexte régional, pour s’imposer comme alternative.
    Cependant, il ne faudrait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Le FLN tout comme le RND pèseront dans le choix du futur locataire du palais d’El-Mouradia et feront campagne avec ou sans des directions élues.
    C’est, d’ailleurs, dans cette optique qu’est venue la mise au point du président du Sénat et néanmoins président par intérim du RND.
    Abdelkader Bensalah a choisi ce moment précis pour répondre à tous ceux qui, des mois durant, affirmaient qu’il avait obtenu la nationalité marocaine en 1965 et que, de ce fait, il ne pouvait pas remplacer le chef de l’État en cas d’empêchement, comme le prévoit la Constitution.
    La mise au point de Bensalah, affirmant qu’il est de nationalité algérienne d’origine et ce, contrairemment à ceux qui lui attribuaient une ascendance marocaine, en ce moment précis, n’est pas fortuite et plusieurs interprétations pourraient en être faites.
    Dans un pays qui tourne en rond, où la rumeur prend le dessus sur les faits avérés, tout est sujet à moult interprétations, comme ce fut le cas pour les fameux sms reçus par les députés leur annonçant que la séance de clôture de la session était avancée d’une journée.
    L’été coïncidant avec le Ramadhan, il ne devrait pas y avoir de congé pour l’Exécutif, qui devrait continuer à gérer les affaires courantes, en attendant du nouveau. Le Premier ministre, qui se déplacera le 12 juillet prochain dans la wilaya de Tizi Ouzou, promet d’y faire des annonces. En attendant, attendons.
    Par : Azzeddine Bensouiah
    LIBERTE
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