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Hammam-Righa: Aïn Karça et la légende de Dhaouia

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  • Hammam-Righa: Aïn Karça et la légende de Dhaouia

    Située à l’entrée des thermes, Aïn Karça est connue pour ses eaux ferrugineuses. Pour de nombreux curistes, c’est un passage obligé et chacun s’empresse de faire provision de cette eau miraculeuse qui guérit bien des maladies.

    Pour les habitants de la région, les Béni Menaceurs et les Righas, cette source est un don de Dieu et comme toutes les autres sources de chez nous, elle possède sa légende, restée vivace de nos jours.

    Dans cette région vivait un homme pieux, aimé et respecté de toutes les confréries. On venait de contrées lointaines pour lui demander conseil ; aucune fête ou manifestation familiale n’étaient célébrées sans sa présence.

    Ce saint, nommé Si Belahcen, dont la foi était immense et le savoir infini avait une fille du nom de Dhaouia (lumière) qui possédait une beauté extraordinaire. Les jeunes filles qui la croisaient en allant remplir leurs cruches étaient très jalouses, car elle était plus douce, plus belle et, en plus, une grâce indescriptible accompagnait sa démarche. Sa beauté n’avait d’égale que ses qualités.Son père l’adorait comme la prunelle de ses yeux.

    Un jour, Dhaouia, tomba malade et la jeune fille comme une fleur épanouie, se fanait de jour en jour. Si Belahcen consulta tous les talebs de la région et les amis de la famille se mirent à la recherche de guérisseurs qui avaient une grande réputation.

    Plusieurs séances de «rokia» ont été organisées mais la curieuse maladie gagnait toujours du terrain. Le saint homme, malgré sa foi et son savoir, commençait à désespérer, Dhaouia se mit à délirer. C’était la désolation générale et tout le monde pleurait, la fille de Si Belahcen. Un soir, dans un excès de fièvre et de délire, Dhaouia, pria son père de lui donner du lait de chamelle. A cet instant, il aurait donné toute sa fortune pour satisfaire la demande de sa fille chérie. Il sortit brusquement de la maison et commença à marcher longuement dans la fraîcheur de la nuit.

    Il arriva près de la source Karça et regarda l’eau couler furtivement en faisant des bruits étranges. Il tomba à genoux et commença à prier. Dieu, dans sa miséricorde, l’entendit. Si Belahcen frappa le sol et un liquide blanchâtre jaillit de la terre. Il se pencha et le goûta : il avait, en plus de l’aspect, la saveur du lait de chamelle. Il remercia Dieu et commença à remplir une outre. Dhaouia but quelques gorgées et recouvra la santé.

    La nouvelle se répandit à travers toutes les tribus et la maison de Si Belahcen reçut beaucoup de monde. Un grand festin fut organisé en l’honneur de Dhaouia et les festivités durèrent plusieurs jours.

    Les gens de la région qui gardent jalousement en mémoire cette légende, attribuent à Si Belahcen un autre miracle : il aurait transformé le lait de chamelle en cette eau ferrugineuse qui guérit de nombreuses maladies.

    Depuis ce jour, les visiteurs viennent faire une halte à Aïn Karça et boire l’eau miraculeuse qui possède des qualités curatives.

    Par la nouvelle République
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