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Un marqueur biologique alerte au risque d’AVC

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  • Un marqueur biologique alerte au risque d’AVC

    Il suffit de quelques secondes pour que tout bascule, c’est le cas de l’accident vasculaire cérébral (AVC), une obstruction (ou la rupture) d’un vaisseau qui assure le transport du sang au cerveau. Le manque d’apport d’oxygène qui en résulte engendre un mauvais fonctionnement d’une ou plusieurs zones du cerveau. De ce fait, les AVC, quelle que soit leur localisation, constituent la première cause de handicap acquis de l’adulte et la deuxième cause de démence. La sténose des artères carotidiennes qui cheminent le long du cou, est un parmi les facteurs causaux qui représentent un risque d’AVC d’environ 5 %.
    Une des causes de la réduction du diamètre de ces artères est la formation d’une plaque d’athérome. Dans le cas où la plaque est instable, un caillot peut s’en détacher et se loger dans une artère du cerveau qu’il va obstruer et priver par conséquent la zone cérébrale (irriguée par cette artère) de l’oxygène nécessaire. Plus concrètement : « Une minute de perdue, c’est deux millions de neurones détruits » pour le cerveau.
    A cet effet, un marqueur biologique traduisant l’instabilité d’une plaque d’athérome, autrement dit le risque d’AVC dans l’artère carotide, est sur le point de voir le jour.
    Des scientifiques d’une unité de recherche de l’Inserm/Aix-Marseille Université et des chirurgiens du service de chirurgie vasculaire du CHU de la Timone (Marseille) se sont intéressé à des microparticules cellulaires dénommées LMP (leukocyte derived microparticles), des particules produites par les globules blancs (ou leucocytes) en réponse à la présence d’une plaque d’athérome instable.
    La découverte de ce moyen de prédire le degré d’instabilité des plaques d’athérome s’est faite par la comparaison chez 42 patients candidats au traitement chirurgical des taux sanguins de LMP, avec l’analyse des plaques d’athérome prélevées après le traitement chirurgical.
    Les résultats ont montré à l’issue de cette expérience une corrélation parfaite entre les deux facteurs. En effet, les chercheurs ont découvert que les taux de LMP augmentaient avec le degré d’instabilité de la plaque d’athérome analysée. De ce fait, les taux de LMP pourraient constituer un moyen de prédiction à part entière ; les chercheurs ont en effet trouvé un seuil « critique » du taux de LMP à partir duquel il est possible de prévoir une instabilité de la plaque. L’expérience constitue un premier pas, car selon les dires du professeur Florence Sabatier, à la tête de l’équipe de recherche, les autres expériences seront axées sur l’optimisation de ce marqueur : « Il nous faut améliorer la valeur prédictive des résultats. Il ne s’agit pas de passer à côté d’une plaque instable ».
    D’autres améliorations sont donc à envisager et pour le Pr. Sabatier : « Il faut également vérifier que le taux de LMP est corrélé à l’instabilité de la plaque dans le temps, quel que soit le degré de sténose et l’ancienneté de celle-ci. Pour affiner encore le caractère pronostic, il sera également utile de coupler la mesure de ce biomarqueur avec de l’imagerie vasculaire de pointe », vraisemblablement pour pouvoir l’intégrer un jour dans un protocole de diagnostic le plus complet possible de cette maladie.
    - l'économiste maghrébin
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