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En Egypte, l'inadmissible violence de l'armée

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  • En Egypte, l'inadmissible violence de l'armée

    Si l'armée égyptienne avait voulu prouver qu'elle est incapable de ramener un peu de paix civile dans le pays, elle ne s'y serait pas prise autrement. Si elle avait souhaité montrer qu'elle n'est pas l'acteur neutre et impavide qu'elle prétend être en ces heures dramatiques pour l'Egypte, elle se serait comportée exactement comme elle l'a fait lundi matin 8 juillet, au Caire.

    Loin d'aider le plus grand des pays arabes à retrouver un peu sérénité, au lendemain du coup d'Etat de la semaine dernière, elle a contribué à le plonger un peu plus dans le chaos et la violence.

    L'armée a tiré sur des centaines de sympathisants des Frères musulmans devant le club des officiers de la garde républicaine. Ils s'y étaient donné rendez-vous pour la prière du matin et afin de réclamer la libération de Mohamed Morsi, l'un des leurs, chassé du pouvoir par l'armée le 3 juillet, et qu'ils pensaient être détenu en ce lieu.

    Y a-t-il eu provocation ? L'armée a-t-elle réagi à quelques tirs isolés ? Certains manifestants ont-ils tenté de prendre d'assaut le camp de la garde ? Les faits sont encore discutés, mais non le nombre de manifestants tombés sous les balles des soldats – au moins 51 –, ni celui des blessés – plusieurs centaines.

    La majorité des récits collectés par la presse internationale fait état de tirs délibérés de l'armée sur des manifestants très largement pacifiques. Certains ont été tués ou blessés dans le dos, à plusieurs centaines de mètres de l'entrée du camp de la garde républicaine, comme s'ils avaient été poursuivis par les soldats.

    Que l'armée ait cédé à une provocation ou ait perpétré un massacre de sang froid, le résultat est le même : une tragédie humaine et un désastre politique. Pire qu'un crime : une erreur, diraient les tenants de la realpolitik.

    Déjà ulcérés que M. Morsi ait été chassé du pouvoir, un an après avoir été démocratiquement élu, les Frères se voient confortés dans leur complexe de "martyrs". Ils peuvent être à nouveau tentés par la clandestinité, certains d'entre eux appelant déjà au "soulèvement", bref à une radicalisation.

    Avant même les morts de lundi, l'armée a entrepris d'emprisonner les dirigeants des Frères. Elle laisse les foules mettre leurs locaux à sac. Elle impose la fermeture de leurs chaînes de télévision.

    Certes, M. Morsi est d'abord tombé du fait de l'impopularité de la politique qu'il menait, de son incapacité à gouverner dans l'intérêt général, de sa passivité devant les appels à la violence sectaire lancés dans son propre camp. M. Morsi a échoué parce qu'il a gouverné pour les Frères, quand il aurait dû rassembler. Or c'est précisément ce dont l'Egypte a besoin.

    L'armée a promis d'organiser au plus vite des élections législatives. Dans cette période intérimaire, elle doit rassembler, non exclure ; tendre la main aux Frères, pas les rejeter. Par son action de lundi, elle a fait éclater la coalition de libéraux et d'islamistes anti-Morsi. Elle a rendu plus difficile encore la constitution d'un gouvernement de transition. Elle devrait avoir à coeur d'apaiser. Elle donne l'impression de vouloir se venger.

    LE MONDE | 09.07.2013
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Certes, M. Morsi est d'abord tombé du fait de l'impopularité de la politique qu'il menait, de son incapacité à gouverner dans l'intérêt général, de sa passivité devant les appels à la violence sectaire lancés dans son propre camp. M. Morsi a échoué parce qu'il a gouverné pour les Frères, quand il aurait dû rassembler. Or c'est précisément ce dont l'Egypte a besoin.
    Ce journaleux oublie de préciser que ceux qui ont fait tomber Morsi et ses frères" , ils l'ont fait PACIFIQUEMENT" contrairement aux ikhwanes qui poussent à la confrontation
    L'armée ne va pas restée les bras croisées alors que les barbus sur ordres de leurs chefs envisagent de prendre d'assaut le camps de la garde républicaine
    Si l'arrestation de Morsi est condamnable ( et j'en conviens car c’était une erreur politique) , il y la pression internationale pour le faire libérer et il en sortira grandit .
    il y a eu aussi des règlement de compte venant des barbus excités par leurs émirs comme le fait de jeter des mômes du toit des terrasses .

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    • #3
      Al Watan

      Abdelfattah Al Sissi : le coup de Jarnac d’un général pieux

      le 07.07.13 | 10h00 Réagissez





      Et pourtant, avec le soulèvement du 30 juin qui l’a porté aux nues, le général Abdelfattah Al Sissi a complètement changé de dimension. Lui qui manque cruellement de charisme, qui n’a pas l’aura de Abdenasser, ni la poigne d’Anouar Es Sadate, ni la carrure de Moubarak, ni le background du maréchal Tantaoui, le voici devenu un véritable héros populaire au pays du Nil. D’ailleurs, son portrait, en uniforme d’apparat, brandi par une forêt de bras, a de loin surclassé ceux d’El Baradei et de Hamdine Sabbahi lors des manifs gigantesques du mouvement Tamarod, c’est dire…

      Hasard du calendrier : le général Al Sissi est né peu après le déclenchement de la guerre de Libération nationale, lui qui a vu le jour le 19 novembre 1954. C’est en Egypte même qu’il reçoit l’essentiel de sa formation militaire, d’abord à l’Académie militaire du Caire en 1977 (celle-là même qui a formé Gamal Abdenasser et Anouar Es Sadate), ensuite à l’Ecole d’état-major et de commandement du Caire (1987). Il poursuit sa formation en Angleterre (1992) avant de parfaire son pedigree en leadership et stratégie au prestigieux US Army War College de Pennsylvanie. Le général Al Sissi gravit très vite les échelons de la hiérarchie militaire. Il est chef de bataillon d’infanterie mécanisée, puis attaché militaire en Arabie Saoudite avant d’être nommé chef de la Direction des renseignements militaires (DRM). Il devient, à ce titre, un membre influent du Conseil supérieur des forces armées (CSFA) qui va déposer Moubarak. Le 12 août 2012, cet officier supérieur habituellement discret est brusquement mis sous les projecteurs en se voyant promu, par le président Morsi, ministre de la Défense et de la Production militaire et nouveau chef du CSFA en remplacement du maréchal Tantaoui, considéré comme un «vestige» du régime de Moubarak. D’aucuns voyaient dans cette nomination une manœuvre de la part du président Morsi en vue de s’assurer un chef d’état-major loyal et docile.

      Et pour cause : Al Sissi a la réputation d’un homme conservateur et profondément croyant, à tel point qu’on lui prêtait des sympathies «FM». «Il est très pieux, il a une vision du monde qui est celle d’un musulman très conservateur, sa femme est voilée et son oncle, Abbas Al Sissi, était une figure de la confrérie (des Frères musulmans, ndlr)». Tel est le portrait que brosse de lui le chercheur d’origine égyptienne Tewfiq Aclimandos, interrogé par Jeune Afrique. A mesure qu’il s’installait dans sa fonction de nouveau patron de l’institution la plus puissante du pays, Al Sissi n’hésitait pas à taper du poing sur la table en faisant valoir ses galons. Lors de la crise de novembre-décembre 2012, il était apparu plusieurs fois pour rappeler tout le monde à l’ordre. Jusque-là, il se cantonnait dans le rôle d’arbitre. Avec la montée de la contestation anti-Morsi sous la poussée du mouvement Tamarod, il prend carrément fait et cause pour les insurgés. Il ne veut pas que l’armée soit en retard sur la Révolution.

      Le 1er juillet 2013, il fait une allocution télévisée où il donne un ultimatum de 48 heures au président barbu pour satisfaire les exigences de la place Tahrir : «Si les revendications du peuple ne sont pas satisfaites durant ces 48 heures, martèle-t-il, les forces armées annonceront une feuille de route et des mesures pour superviser sa mise en œuvre.» La suite, on la connaît…
      Interviewé jeudi dernier par la chaîne égyptienne CBC, l’éditorialiste Mohamed Hassanein Heikal n’a pas manqué de lui rendre hommage en louant ses qualités rhétoriques : «C’est lui-même qui a rédigé le communiqué annonçant l’ultimatum. Il a de hautes qualités littéraires, de quoi nous concurrencer», s’est félicité l’ancien conseiller de Nasser. Mais c’est surtout à l’aune de ses compétences en gestion des crises qu’il sera jugé. Après avoir réussi à bouter les «Ikhwan» hors du palais de «l’Itihadiyah», le plus dur reste à faire pour le patron de l’armée : éviter au pays un bain de sang. 


      Mustapha Benfodil

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      • #4
        Un autre portrait de Al sissi

        عبد الفتاح السيسي: الجنرال الداهية
        
        إيمان إبراهيم

        القاهرة | لا أحد يعرف ما يدور بخلده. ثبات خططه الدفاعية تلزمك الصمت والمراقبة. هدوء شخصيته يعكس قوة كامنة. اعتياده العمل الاستخباري طبع على تصرفاته شيئاً من الغموض. تأويل خطاباته وتدقيقه في الأرقام ينبئان عن عقلية تدرك حجم المخاطر.
        لم يكد القائد العام للقوات المسلحة المصرية الفريق أول عبد الفتاح السيسي وزير الدفاع والإنتاج الحربي يكمل اثني عشر شهراً فقط في توليه منصبه العسكري، حتى أصبح مسار حديث العالم بوقوفه أمام أجندة تقسيم مصر باستعدادات قتالية للجيش وجاهزية لحماية حدود البلاد. فسوء إدارة الحقبة الإخوانية المتمثلة في الرئيس المعزول بإرادة شعبية، محمد مرسي، دفع قرابة 30 مليون مصري إلى الخروج في مسيرات حاشدة لرفض سياسات مكتب إرشاد الإخوان المسلمين.
        السيسي حاول إقناع الرئيس المعزول بأهمية الحوار الوطني، داعياً إليه في أيلول 2012 الماضي. لكن خوف قيادات الإخوان دفع مرسي إلى الهاوية، وأجبره على رفض دعوة «حوار العائلة – في بيت الوطن» الذى نادى به السيسي؛ لاستشعاره خطورة الانقسام ودعوات الفتنة وإراقة الدماء المصرية عبر خطابات متطرفة لبعض الساسة الملتحفين بالعباءة الدينية.
        العمل في الحقل الاستخباري أثقل السيسي بمهارات جمع المعلومات وتدقيقها بسبب توليه منصب رئيس فرع المعلومات والأمن بالأمانة العامة لوزارة الدفاع في بداية عمله العسكري، حيث مكّنته من قراءة ما بين سطور التقارير الخارجية التي عمد الإخوان المسلمين إلى بثها للعالم، متجاهلين إرادة الشعب.
        دعوات السيسي المتكررة لوأد الفتن والفرقة، كانت بفضل دراسته لسلوك الشخصية السياسية التي تختبئ تحت مظلة الدين، وحصوله على الدكتوراه في الجماعات الإسلامية، ما مكنه من استنباط تصرفاتهم غير المعلنة بين ثنايا خطاباتهم العلنية. كذلك إن تحركاتهم في البلاد العربية والأجنبية أجبرته على التدخل، محافظاً على حدود مصر الشرقية والجنوبية بعد إذاعة الأخبار المتعلقة بمشروع الخلافة الإسلامية الذي يسمح لفصيل سياسي تابع لجماعة الإخوان بتوسيع حدوده المتاخمة لمصر من الناحية الشرقية على حساب الأراضي المصرية، إضافة إلى ظهور ترحيب مصري بعودة حلايب المصرية إلى السودان بعد زيارة الرئيس المصري للبشير.
        لم تطأ قدم مدير المخابرات الحربية والاستطلاع بلداً أجنبياً إلا ليعقد صفقات سلاح، سواء بمفرده خلال رحلته إلى تركيا، أو بصحبة الرئيس المعزول لعدد من الدول. وإدراكه أهمية تزويد الجيش المصري بمنظومة دفاعية حديثة ذلّل أمامه عقبات الوقوف مكتوفي الأيدي حيال سباق التسليح الدائر في العالم ومنطقة الشرق الأوسط.
        استقباله للوفود الأجنبية من الجنرالات أو المناصب الموازية له، نقل صورة مطمئنة ورادعة لكل من يؤمل النفس بتعريض مصر لخطر، والمقابلات العسكرية التي عقدت في مقر وزارة الدفاع ونتائجها الجادة دفعت محللي الملف العسكري في بعض دول العالم إلى نعته بـ«الجنرال الداهية» بفضل التزامه الديني وجرأته العسكرية ووطنيته في الدفاع عن قضية تأمين مصر وحدودها.
        حالة التخبط التي تشهدها الصحف الأجنبية ما بين مؤيد أن ما حدث فى مصر ليس انقلاباً عسكرياً، ومعارض تجمعه مصالح سياسية بجماعة الإخوان المسلمين، قابلها السيسي بحزم، مؤكداً انحياز الجيش المصري إلى شعبه، بعدما حذر مراراً من خطورة الوقوع في هاوية الانقسام السياسي والعقائدي الذي تتزعمه التيارات الإسلامية ومطالباً رئيس الجمهورية بضرورة إدارة حوار بنّاء مع أطياف المجتمع.
        كذلك، إنّ أدبيات الانقلاب العسكري لا تنطبق والوضع في مصر، فكيف بانقلاب يمهل فيه القائد العام للقوات المسلحة قائده الأعلى فترة أسبوع ثم 48 ساعة لتسوية الأوضاع سياسياً مع الثوار والمعارضين>

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        • #5
          @babeloued

          La majorité des égyptiens font la prière et ont la marque de la prière au front. Ce n’est pas la personne du général d’Al Sissi qui nous intéresse mais les faits. Al Sissi, avec son coup d’Etat, a commis une grande erreur qui risque de provoquer un grand chaos en Egypte. Il a trahi ses engagements de garder l’armée loin de la vie politique. Ce n'est pas lui qui disait qu'il fallait respecter la démocratie et qu'il était responsable devant Allah du sang de chaque égyptien ?!

          Vidéo de mai 2013 :

          Dernière modification par shadok, 09 juillet 2013, 15h52.
          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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