Je crois qu'entre l'Asie du Sud Est, le Moyent Orient, la Russie et l'Amérique Latine, les multinationales américaines et européennes peinent à se développer, le Russe Russal qui vient d'acheter le suisse Glencore pèsera $30 milliards et deviendra le premier groupe mondial d'aluminium, Cevital est bien parti pour devenir un groupe puissant, soyons patient.
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La suite...
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Eté 1999 : pour dénoncer la "malbouffe" et l'hégémonie américaine, José Bové et ses partisans "démontent" le 12 août le McDonald's en construction à Millau (Aveyron). C'est un des premiers coups d'éclat du mouvement altermondialiste. Il y en aura d'autres, notamment, en décembre, les manifestations qui ont contribué à l'échec du sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle.
Eté 2006 : l'OMC a une fois de plus échoué à libéraliser le commerce en raison de l'opposition de l'Inde et du Brésil aux Etats-Unis et à l'Europe. Les actionnaires de General Motors, l'ex-fleuron de l'économie américaine, rêvent de confier les clés de l'entreprise à Carlos Ghosn, PDG de Renault et de Nissan. Le géant américain de la distribution, Wal-Mart, - plus d'un million de salariés dans le monde -, se retire d'Allemagne où huit ans plus tôt il s'était implanté pour partir à l'assaut du Vieux Continent. Trois échecs à la toute-puissance de l'économie américaine.
Dans le même temps, la Chine fait face à un bien curieux problème : sur un an, la croissance économique dépasse les 11 %, plus que souhaité par les dirigeants.
De leur côté, les hommes d'affaires indiens Lakshmi et Aditya Mittal peuvent se réjouir : ils sont depuis mi-juillet les heureux propriétaires d'Arcelor. Autre symbole de la montée en puissance de leur pays d'origine : le 31 juillet, c'est à Mysore, au siège de la société informatique indienne Infosys, qu'a été sonnée la cloche indiquant l'ouverture, à l'autre bout du monde, du Nasdaq américain, la Bourse de New York spécialisée dans les valeurs technologiques. Ces faits sont évidemment partiels et leur présentation partiale.
Pourtant, comment ne pas voir que, en quelques années, la mondialisation a changé de visage ? Si les multinationales américaines et européennes continuent de tenir le haut du pavé et d'investir massivement à l'étranger, notamment dans les pays émergents, le phénomène le plus nouveau est l'apparition sur la scène mondiale de multinationales issues de ces nouveaux pays. Gazprom, qui fait trembler l'Europe, les coréens LG Electronics et Samsung, désormais bien connus des consommateurs européens, le chinois Lenovo, qui rachète la division PC d'IBM, le brésilien Embraer, qui concurrence les plus petits modèles d'Airbus et de Boeing, l'égyptien Orascom, qui fait un malheur dans la téléphonie mobile en Algérie... l'actualité fournit chaque semaine de nouveaux exemples de cette mondialisation à l'envers.
Le Boston Consulting Group (BCG) a publié voici quelques semaines une passionnante étude sur ces nouveaux venus. Selon ces travaux, "le nombre d'entreprises basées dans les pays émergents à croissance rapide qui sont actives hors de leurs marchés nationaux ou projettent de l'être approche plusieurs milliers". Etudiant en détail les cent premières, le BCG a constaté que soixante-dix venaient d'Asie (dont 44 de Chine et 21 d'Inde), 18 d'Amérique latine (dont 12 brésiliennes) et que 12 sont basées en Russie, Turquie ou Egypte. On les trouve autant dans les biens industriels (acier, équipement automobile...) que les biens de consommation durable, les matières premières, l'alimentation et la cosmétique, la technologie, les télécommunications et les services aux entreprises.
Le phénomène a de multiples causes. Ces pays se convertissent tous, de fait, à l'économie capitaliste. Une génération d'entrepreneurs dont certains ont étudié dans les universités occidentales y fait son apparition. Le marché intérieur, souvent vaste, permet d'avoir une base industrielle solide dans un pays où la main-d'oeuvre est peu chère. Enfin l'épargne est souvent abondante. Par ailleurs, les Occidentaux, désireux de s'y implanter, hésitent rarement à établir des partenariats et à transférer des technologies. Autant d'atouts pour ces groupes qui se lancent à la conquête du monde.
Eté 2006 : l'OMC a une fois de plus échoué à libéraliser le commerce en raison de l'opposition de l'Inde et du Brésil aux Etats-Unis et à l'Europe. Les actionnaires de General Motors, l'ex-fleuron de l'économie américaine, rêvent de confier les clés de l'entreprise à Carlos Ghosn, PDG de Renault et de Nissan. Le géant américain de la distribution, Wal-Mart, - plus d'un million de salariés dans le monde -, se retire d'Allemagne où huit ans plus tôt il s'était implanté pour partir à l'assaut du Vieux Continent. Trois échecs à la toute-puissance de l'économie américaine.
Dans le même temps, la Chine fait face à un bien curieux problème : sur un an, la croissance économique dépasse les 11 %, plus que souhaité par les dirigeants.
De leur côté, les hommes d'affaires indiens Lakshmi et Aditya Mittal peuvent se réjouir : ils sont depuis mi-juillet les heureux propriétaires d'Arcelor. Autre symbole de la montée en puissance de leur pays d'origine : le 31 juillet, c'est à Mysore, au siège de la société informatique indienne Infosys, qu'a été sonnée la cloche indiquant l'ouverture, à l'autre bout du monde, du Nasdaq américain, la Bourse de New York spécialisée dans les valeurs technologiques. Ces faits sont évidemment partiels et leur présentation partiale.
Pourtant, comment ne pas voir que, en quelques années, la mondialisation a changé de visage ? Si les multinationales américaines et européennes continuent de tenir le haut du pavé et d'investir massivement à l'étranger, notamment dans les pays émergents, le phénomène le plus nouveau est l'apparition sur la scène mondiale de multinationales issues de ces nouveaux pays. Gazprom, qui fait trembler l'Europe, les coréens LG Electronics et Samsung, désormais bien connus des consommateurs européens, le chinois Lenovo, qui rachète la division PC d'IBM, le brésilien Embraer, qui concurrence les plus petits modèles d'Airbus et de Boeing, l'égyptien Orascom, qui fait un malheur dans la téléphonie mobile en Algérie... l'actualité fournit chaque semaine de nouveaux exemples de cette mondialisation à l'envers.
Le Boston Consulting Group (BCG) a publié voici quelques semaines une passionnante étude sur ces nouveaux venus. Selon ces travaux, "le nombre d'entreprises basées dans les pays émergents à croissance rapide qui sont actives hors de leurs marchés nationaux ou projettent de l'être approche plusieurs milliers". Etudiant en détail les cent premières, le BCG a constaté que soixante-dix venaient d'Asie (dont 44 de Chine et 21 d'Inde), 18 d'Amérique latine (dont 12 brésiliennes) et que 12 sont basées en Russie, Turquie ou Egypte. On les trouve autant dans les biens industriels (acier, équipement automobile...) que les biens de consommation durable, les matières premières, l'alimentation et la cosmétique, la technologie, les télécommunications et les services aux entreprises.
Le phénomène a de multiples causes. Ces pays se convertissent tous, de fait, à l'économie capitaliste. Une génération d'entrepreneurs dont certains ont étudié dans les universités occidentales y fait son apparition. Le marché intérieur, souvent vaste, permet d'avoir une base industrielle solide dans un pays où la main-d'oeuvre est peu chère. Enfin l'épargne est souvent abondante. Par ailleurs, les Occidentaux, désireux de s'y implanter, hésitent rarement à établir des partenariats et à transférer des technologies. Autant d'atouts pour ces groupes qui se lancent à la conquête du monde.
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