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Les trésors moghols : sur la route de l’Inde

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  • Les trésors moghols : sur la route de l’Inde

    Aéroport Indira Ghandi, 8h10. Un nuage de pollution jaunâtre enveloppe la capitale de l’ex-Empire britannique des Indes en cette matinée ensoleillée de mai.


    Il faut plus de douze heures de vol, à partir d’Alger, avec escale à Dubaï, pour arriver à New Delhi (295 000 habitants), à ne pas confondre avec les 14 millions d’habitants de Delhi, capitale de la République fédérale de l’Inde. Grande mégalopole, Delhi est divisée entre New Delhi, immaculée et verdoyante, et Old Delhi, bruyante et agitée. L’aéroport international, Indira Gandhi, est situé dans le sud-ouest de Delhi. L’animation est à son comble à l’extérieur de l’enceinte aéroportuaire. La vie vous éclate à la figure au premier contact : ça crie, ça sue et ça court dans tous les sens. Les porteurs se bousculent, pour quelques roupies, pour vous soulager du poids de vos bagages d’un geste machinal. «Le charme intrigant et fascinant des terres indiennes fait courir les touristes du monde entier, de jour comme de nuit, l’aéroport ne désemplit pas», nous explique Rinku, chauffeur de taxi, dans un anglais à fort accent hindou.

    à bord des rickshaws

    Les taxis ne sont pas aussi répandus à New Delhi que les rickshaws (tricycles pour le transport collectif). Noirs et jaunes, les taxis sont certes plus chers mais plus confortables que les rickshaws, nous dit-il. A New Delhi, mieux vaut emprunter un taxi climatisé, car il fait souvent très chaud et très humide en ce début du mois de mai. La plupart des hôtels de New Delhi disposent d’un service taxi pour les clients qui veulent partir à la découverte des sites et monuments de cette ville dont la construction a débuté en 1913, sous la houlette de l’architecte britannique Edwin Lutyens. L’hôtel Taj Palace, parfaitement niché dans six hectares de verdure luxuriante, dispose de sa propre flotte de taxis. Avec ses 422 chambres, élégamment décorées, ses centres de soins et de massage, il offre l’avantage de se trouver à moins de 25 minutes de l’aéroport, ce qui vous épargnera les longs et stressants embouteillages de New Delhi.

    Au volant de sa Hindustan Motors, voiture emblématique d’Inde, Rinku nous fait découvrir l’India Gate (monument aux morts des troupes indiennes des derniers conflits), le Sun Martin Marg où sont domiciliés la plupart des sièges des ambassades, le Rashtrapati Bhavan, construit en grès rouge et jaune, ancienne demeure du vice-roi des Indes et palais présidentiel depuis l’indépendance, mais également le mémorial du Mahatma Gandhi (banlieue de New Delhi), et le tombeau de Isa Khan (dignitaire moghol), classé patrimoine mondial.

    Ce denier, jouxtant la tombe de Humayun, a été restauré ente 2001 et 2005 grâce à un financement conjoint de la Trust Aga Khan pour la culture, la Fondation World Monuments, avec l’aide de l’Archeological Survey of India. Il faut préciser que les Moghols régnèrent sur à peu près tout le sous-continent indien pendant plus de 200 ans. Ainsi, Baber, Humayun, Akbar, Djahangir, Shah Jahan et Awrengzeb se succèdèrent pour gouverner les Indes de 1526 à 1707. Construit une vingtaine d’années après celui de Humayun (1570), le tombeau d’Isa Khan est un exemple resplendissant de la notion de tombeau-jardin. Ce site est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1993. La tombe d’Isa Khan est une construction en marbre blanc et de forme octogonale.

    Architecture d’origine musulmane et afghane


    En visitant ce site, on peut constater de visu l’énorme différence de style entre cet édifice, influencé par l’art hindou, et celui d’Humayun, premier exemple de tombeau moghol. L’architecture est d’origine musulmane et afghane, mais ce sont des Hindous qui l’ont construite, y apportant leur propre style. Le tombeau d’Humayun, placé sur un socle afin d’être admiré de loin, est entouré d’un immense jardin. Ses murs en grès rouge, surmontés d’un dôme de marbre blanc, le tombeau a inspiré le très majestueux Taj Mahal, selon notre accompagnateur. D’ailleurs, de nombreux visiteurs préfèrent s’y rendre pour admirer une décoration intérieure très fine. A l’évidence, ces deux sites historiques ne représentent qu’une infirme partie des trésors d’architecture de New Delhi que tout visiteur ne peut admirer qu’en optant pour un long séjour. Une autre fois, peut-être…

    Abdelkrim Mammeri-El Watan
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