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Tizi Ouzou: Les polycliniques ne peuvent jouer leur rôle

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  • Tizi Ouzou: Les polycliniques ne peuvent jouer leur rôle

    Des changements devaient intervenir à partir du mois de mai 2007 au niveau des différents établissements de santé, et ce, à la faveur d’une instruction ministérielle portant création notamment des Epsp, EPH et EHS. La nouvelle mesure devait notamment faire de la polyclinique un pilier de la nouvelle carte sanitaire, les pouvoirs publics ayant pris la décision de la doter de nouveaux équipements et de lui apporter des aménagements nécessaires avec l’objectif de rapprocher le système de santé du citoyen. Force est de constater que les objectifs assignés à l’instruction ministérielle sont loin d’être atteints au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, selon le constat fait par la commission santé, hygiène et protection de l’environnement de la nouvelle APW dont les membres ont effectué de nombreuses sorties vers les établissements de santé et ont établi un rapport sans complaisance incluant toutes les lacunes constatées sur les lieux. Un constat qui montre que les polycliniques ne sont pas en mesure de jouer le rôle qui leur est assigné.

    La mise en conformité des structures existantes, notamment la polyclinique (qui devait disposer de consultation dans les spécialités de base comme la médecine interne, la chirurgie générale, la pédiatrie et l’obstétrique, ainsi que d’un service des urgences médicochirurgicales 24 heures sur 24) est loin d’être une réalité, selon ce rapport qui a été présenté lors d’une journée thématique organisée par l’APW de Tizi Ouzou. «Plus de cinq ans après la promulgation de l’instruction ministérielle de mai 2007, la majorité des centres de santé érigés en polycliniques n’ont pas reçu les équipements et les aménagements nécessaires (absence des urgences médicochirurgicales-UMC), absence de consultations de spécialités de base, défaillance de plateaux techniques, de laboratoires et de services de radiologie)», selon les auteurs du rapport qui affirment que «la majorité des polycliniques se trouvent dans un état de vétusté et de délabrement avancés».

    Et pour que le rapport soit le plus complet possible, les élus de l’APW membres de la commission santé, hygiène et protection de l’environnement ont présenté les détails de chacune des structures visitées, avec des photos à l’appui montrant notamment l’état de dégradation dans lequel se trouvent de nombreux établissements de santé. C’est le cas de la polyclinique de Tala Illilen, dans la commune d’Ath Aïssa Mimoun (daïra de Ouaguenoun) où les élus de l’APW ont constaté un manque de moyens humains et matériels dans «une structure délabrée avec infiltration d’eau causée par des problèmes d’étanchéité, ainsi que l’absence d’un service des urgences et la pénurie d’eau» (existence d’une petite citerne).

    Mais ces problèmes sont moins nombreux que ceux constatés dans la polyclinique de la commune de Timizart dans la même daïra, où les patients attendent leur tour dans la cour de l’établissement (en plein air), en l’absence d’une salle d’attente. Problème de fuite d’eau, d’étanchéité, manque de technicien radio, groupe électrogène et laboratoire spectrophotomètre en panne et bureau du médecin des urgences transformé en chambre de garde sont entre autres les lacunes constatées sur les lieux par les élus de l’APW qui considèrent que l’extension de la polyclinique est une urgence.

    La polyclinique de Tighzirt vit, elle aussi, le problème d’étanchéité, donc, d’inondation, se trouvant aussi dans un état de vétusté avancé, selon le même rapport qui cite également plusieurs soucis dans les équipements de l’établissement. Il importe de relever que le
    problème de vétusté des infrastructures se pose à tous les établissements hospitaliers visités par les membres de cette commission de l’APW de Tizi Ouzou, comme la polyclinique de Draa El Mizan qui souffre aussi de l’absence des UMC, du manque de personnel (structure désertée à 12h30) et de la fréquence de la rupture de stock des vaccins. Lors d’une visite des élus, les services de maternité et de vaccination de la polyclinique de Souk El Tenine étaient complètement inondés alors qu’à Azeffoun, les UMC n’étaient pas assurées. A noter que dans le rapport élaboré par les membres de la commission santé, hygiène et protection de l’environnement de l’APW de Tizi Ouzou, il est fait état de l’absence d’incinérateurs dans la majorité des polycliniques de la wilaya, en contradiction avec ce que prévoyait l’instruction ministérielle du mois de mai 2007. Pourtant, l’importance de cet instrument dans la préservation de la santé publique n’est plus à démontrer, les déchets hospitaliers étant particulièrement dangereux pour la santé des citoyens.

    Malik Boumati , La Tribune
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