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Flambée des prix la veille du mois de ramadan : Commerçants voraces et consommateurs déraisonnables

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  • Flambée des prix la veille du mois de ramadan : Commerçants voraces et consommateurs déraisonnables

    Écrit par Radia Abdelmoumene


    Folle est cette vertigineuse augmentation des prix. Depuis une semaine, les étals affichent des prix de plus en plus fous. Chose qui ne dissuade nullement les consommateurs. C’est quasiment de l’ordre du naturel chez les Algériens. On se plaint, mais on achète quand même. La voracité des commerçants n’a jamais atteint ce seuil, la folie du consommateur lui est égale. Les pouvoirs publics sont désormais impuissants. La régulation des marchés leur échappe totalement.



    La mercuriale est atteinte de folie en cette veille du mois sacré du jeûne. De mémoire d’Algériens, jamais les prix n’ont atteint ces seuils fous. Du jour au lendemain, les prix de certains produits ont doublé ou triplé. Situation qui ne décourage nullement les acheteurs. Ils se massent même devants ces commerces comme s’ils appréhendaient une grande période de pénurie ou comme si la guerre était déjà déclarée.
    Celui qui s’est hasardé ces jours-ci à faire ses emplettes dans les marchés ou les grandes surfaces de distribution a certainement été choqué par cette situation absurde.


    Des prix fous !
    La spéculation fait son grand retour. Les prix se sont envolés. Pour certains produits, ils ont même atteint des records historiques. Le prix du poulet vidé a atteint hier les 400 DA au marché couvert Mohamed-Belouizdad. Un vendeur de poulet a précisé que les éleveurs sont à l’origine de cette augmentation soudaine des prix. « Les aviculteurs contrôlent les prix, pas nous. » « Depuis l’indépendance du pays, le prix du poulet n’a jamais atteint ce seuil. » Ceux qui l’achetaient il y a à peine deux semaines à 160 DA le kilogramme ne peuvent pas admettre qu’on puisse afficher 400 DA sans l’intervention des spéculateurs. Mais il n’y a pas que le poulet qui a été atteint de cette folie. Les viandes rouges ne sont pas en reste. Elles sont cédées à 1 200 DA le kg pour la bovine, alors que la viande ovine dépasse les 1 500 DA/kg ! L’escalope de dinde est cédée, quant à elle, à 700 DA/kg. Les pouvoirs publics, qui se sont avérés impuissants à réguler un marché qui leur échappe totalement, veulent soulager les petites bourses à travers l’approvisionnement du marché des viandes. Le président du directoire de la SGP Proda, Kamel Chadi, a déclaré dimanche que la viande congelée importée sera vendue dans une fourchette de prix se situant entre 550 DA et 650 DA/kg. La viande blanche locale congelée sera cédée, quant à elle, à 230 DA/kg.
    A moins d’une journée du début du jeûne, fruits, légumes, viandes blanches ou rouges affichent des prix astronomiques. Aucun produit n’échappe à la règle.
    La voracité des commerçants du marché Ali-Mellah, au 1er-Mai, n’est pas moindre. Les prix des légumes sont hors de portée. Le piment est aussi piquant que ses graines. Son prix a atteint les 160 DA et contamine celui des autres légumes. Des légumes qui rivalisent d’ardeur dans cette poussée de fièvre vertigineuse. La tomate rivalise avec la courgette. Les deux sont cédés à 120 DA. La pomme de terre a atteint le seuil des 45 à 50 DA, alors qu’elle ne dépassait pas les 35 DA… juste la veille. L’oignon frôle la barre des 45 DA, alors qu’on le cédait à 15 DA en début de semaine. La carotte est à 60 DA, la laitue à 120 DA, les haricots verts à 140 DA et le citron à 250 DA. Petit autre détail, le fameux bouquet de coriandre, ingrédient essentiel pour la fameuse chorba, a doublé de prix. Il est cédé à 20 DA. Quant aux feuilles de dioul, indispensables pour les boureks et les briks, elles sont à 60 DA la douzaine.
    Quant aux fruits, qui étaient à la portée de tous en ce début d’été, ils sont tout bonnement hors de portée. Les pêches ont atteint les 180 DA, les prunes 120 DA, la banane est à 160 DA, les abricots 100 DA, les pastèques à 50 DA, les melons à 90 DA/kg et les cerises à 900 DA.
    Les abricots secs sont à 750 DA ; quant aux pruneaux, ils sont à 450 DA ; quant aux raisins secs, ils ne valent pas moins de 550 DA/kg.
    Les commerçants, encouragés par la fièvre acheteuse qui a atteint les consommateurs, refusent d’expliquer cette situation. « Que voulez-vous qu’on vous dise ? C’est comme ça à chaque ramadan. Ce n’est pas nous. C’est les marchés de gros. » Un disque rayé à force d’être servi à chaque fois. Le mois de la miséricorde se transforme en Algérie en mois des profits maximums. Les vendeurs ne reculent devant rien pour tirer un maximum de gain durant ces 30 jours. Ils n’ont aucun scrupule à spolier leurs clients, ne serait-ce que pour des considérations religieuses.


    Des consommateurs insensés
    Cette avidité mercantile des commerçants ne trouve pas des consommateurs réfractaires.
    Bien au contraire. La fièvre acheteuse qui touche les Algériens est assimilable à de la pure folie. Eux qui se privent tout au long de l’année, se ruent sur les marchés, comme si l’acte de jeûner ne portait d’autre signification que la consommation à outrance.
    Cela fait plus de trois jours que les marchés sont littéralement assaillis. A 11h, tous les étals sont déjà vides. Tout a été acheté ! On ramasse tout, après on se plaint de la flambée des prix.
    Un quinquagénaire, qui regardait cette entrée du marché Ali-Mellah quasiment bloquée par la foule qui s’y introduisait, soutient que ce sont les citoyens qui provoquent cette saignée. « Au lieu de se limiter à leur besoin réel, ils achètent plus que de raison », s’exclame-t-il, avant de les désigner : « Regardez-les, on dirait qu’ils ne mangent que durant le mois de ramadan ! »
    Le mois de ramadan est-il un mois comme les autres ? A voir le comportement des Algériens, on ne peut qu’affirmer le contraire.
    Les grandes surfaces de distribution, à l’instar des supermarchés Uno, Ardis, Galaxy ou encore les magasins Kheyar, sont également prises d’assaut. « Impossible de se frayer un chemin », se plaint une jeune femme au supermarché Uno de Bab Ezzouar.
    Les promotions affichées par cette grande surface y sont certainement pour quelque chose, mais elles n’expliquent pas à elles seules cette frénésie acheteuse. On renouvelle sa vaisselle, on acquiert de nouveaux articles électroménagers et on achète toute sorte d’aliments, même ceux que l’on n’a jamais goûtés. Les agents du magasin n’ont pas fini de mettre les articles sur les étals qu’ils sont déjà dans les chariots des clients ! Des scènes totalement incroyables que l’on croirait que l’on assiste à une… caméra cachée !
    A croire que le pays s’apprête à mener une guerre, ou en proie à une épidémie, ou touché par une grave pénurie des produits alimentaires. Tout se retrouve dans ces chariots et cadis pleins à craquer. Arrivés à la caisse, certains ne laissent pas moins de 20 000 DA ! Peu importe le prix, les Algériens mettent, de toute apparence, le paquet pour le plaisir du palet en ce mois sacré.
    Les familles faisaient leurs achats jusqu’à une heure très tardive de la nuit. Les employés du magasin affirment qu’ils n’avaient jamais assisté à de telles « razzias » depuis l’ouverture du supermarché, il y a de cela quelques années. Malgré le prolongement de la fermeture du magasin de deux heures, soit minuit, au lieu de 22h, ils avaient du mal à stopper le flux des clients. « On dirait que tous les magasins vont fermer durant le ramadan », s’exclame-t-on !
    Même scènes incrédules à Ardis, aux Pins maritimes, ou chez Galaxy de Aïn Naâdja.
    Rien ne dissuade ces acheteurs déchaînés. A la grande surface Kheyyar de Chéraga, on ne trouve même pas où stationner son véhicule.
    « A l’intérieur, c’est pire, les gens ne peuvent même pas bouger sans se heurter », affirme une jeune femme qui venait de quitter le magasin. Entre commerçants voraces et consommateurs insensés, la mercuriale n’est pas près de se stabiliser en ce mois de la « rahma ».


    Les assurances de l’UGCAA
    Côté association des commerçants, on se veut plutôt rassurant. L’UGCAA prévoit une baisse des prix durant la deuxième semaine de ramadan. Selon son porte-parole, Tahar Boulenouar, la flambée de prix est temporaire. Les prix connaîtront une baisse significative durant la deuxième semaine du mois sacré.
    Une baisse qui touchera, selon lui, les viandes blanches et les fruits et légumes.
    L’alimentation quotidienne des 43 marchés de gros est susceptible de ramener les prix à des niveaux raisonnables, explique-t-on encore du côté de l’UGCCA.
    Ceci signifie-t-il qu’un probable approvisionnement irrégulier serait à l’origine de cette situation invraisemblable ? Absolument pas, affirme M. Boulenouar. Selon lui, c’est le manque de discipline chez les consommateurs qui exacerbe cette tension sur les marchés.
    Le gaspillage ne se limiterait pas aux fruits et légumes. Le pain sera la denrée la plus prisée, mais aussi la plus gaspillée. « Les Algériens vont consommer plus de 1 milliard 400 millions de baguettes de pain, dont 120 millions de baguettes destinées à la poubelle » !
    Selon la même source, la valeur de consommation globale frôle les 5 milliards de dinars durant le mois sacré.
    Un chiffre important qui ne reflète en rien la détérioration du pouvoir d’achat des consommateurs. Ce dernier a été divisé par trois ces derniers mois, et malgré cela, la majorité ne peut brider sa frénésie d’achat. Certains s’endettent pour pouvoir se goinfrer durant un mois qui appelle pourtant à un tout autre comportement.
    La mesure, la modération et la piété sont censés être les maîtres mots du comportement des musulmans. Observer le jeûne signifie une purification du corps et de l’esprit, et non la satiété des caisses et des ventres. Mais ceci est un tout un autre débat que personne ne veut bien aborder.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Chez les chrétiens baissent les prix pendant les fêtes et le noël pour que tout le monde mangent, boivent, dansent s’amusent les pauvres et les riches, chez les musulmans le contraire et voila la RAHMA des pseudos musulmans. « ALLAHOMMA LA TOUÂADIBNAS BI MA FAÂLAHOUS EL SOUFAHAS BINAS AMINE ».
    "Les grands hommes proposent à leurs peuples un destin, quant aux autres ils proposent que des dessins".

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    • #3
      Je me demande pourquoi les gens ne se mettent pas à boycotter et surtout commencer à vivre un ramadan maigre, c'est à dire conforme à l'idée de jeuner pendant un mois au lieu de mager deux fois plus que d'habitude.

      Oui, vous me direz que les habitudes sont dures à abandonner.... et pourtant il y a à peine cinquante (50) ans cet état de choses était inexistant.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        Salam, je suis d'accord par votre démarche Avucic ,Oui tout le monde achète et réclame oui on fait un boycott .
        "Les grands hommes proposent à leurs peuples un destin, quant aux autres ils proposent que des dessins".

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        • #5
          Il faut être dans l'esprit du ramadhan, manger sobrement et se consacrer d'avantage à l'adoration. Sans ces deux conditions on ne tire pas réellement profit du jeûne et ce sont les commerçants peu scrupuleux (et surtout les grossistes) qui en profitent.
          Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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          • #6
            @solas
            a toi ,on osera pas t'accuser de mensonges...

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