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Festival Off d'Avignon : quelques parts d’Algérie

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  • Festival Off d'Avignon : quelques parts d’Algérie

    Notre ami et confrère, Mustapha Benfodil, s’offre son premier festival en tant qu’auteur de théâtre. Kheireddine Lardjem met en scène un texte commandé auprès du journaliste et écrivain.

    Monté par la troupe Al Ajouad, d’Oran, End/Igné, comme son titre l’indique, est né dans la foulée des mouvements de contestation apparu dans le Monde arabe en 2011. De ce qui restera pour l’histoire, le «Printemps arabe», Benfodil, incarné sur scène par Azeddine Benamara, interroge l’immolation comme revendication existentielle ultime. Pour l’auteur, il s’agit de parler de la «citoyenneté refoulée».
    Pour Kheireddine Lardjem, «c’est le cri des opprimés que je souhaite questionner au théâtre», dit-il dans le journal du festival, La terrasse. La pièce se joue à la Manufacture, jusqu’au 27 juillet.

    En ce même lieu, Leïla Anis est Fille de. C’est le récit d’une jeune fille extraite à l’adolescence, loin du pays natal. Douleur de la recherche d’une identité et perte de repères.Enfin, aussi à la Manufacture, une pièce sur la guerre d’Algérie, avec pour titre la célèbre phrase du général de Gaulle en 1958, «Je vous ai compris». Une Française d’Algérie et une Algérienne se retrouvent en France et réinterrogent leur rapport à l’histoire et à la réalité de leur existence. Valérie Gimenez et Sinda Guessab jouent avec les traumatismes et les blessures mal guéries.

    Le retour de Sid Ahmed Agoumi

    Le talentueux comédien, Sid Ahmed Agoumi, est, lui aussi, de cette édition 2013 du Festival Off d’Avignon. Il est à l’affiche de la nouvelle pièce de Mohamed Kacimi, Terre sainte, à la chapelle du verbe incarné. Il est sur scène aux côtés de Pierre Bourel, Mireille Delcroix, et Layla Metssitane. Une tragédie, mais aussi un conte, avec la poésie que l’on connaît de Kacimi. Dans le genre philosophique, Kamel Zouaoui est encore là cette année, cette fois-ci au théâtre des Amants, pour redonner son personnage de D’jha qui plaît beaucoup depuis plusieurs années.

    Deux montages : Les pas sages d’un fou et N’est pas fou qui veut. Rachid Bouali présente pour sa part un texte décalé, sous le titre Le jour où ma mère a rencontré John Wayne. L’épopée fait remonter le personnage dans sa mémoire kabyle. La mère racontait à ses enfants des histoires bercées par les films vus la veille, avec plein de personnages américains de westerns ou de policiers, «et cela me mettait en retard pour l’école». La pièce est d’ailleurs donnée en un lieu étonnant, une école dont les classes sont transformées pour un mois en salles de spectacles.

    Deux mots enfin sur des thématiques qui sont proposées à la réflexion : le nucléaire d’abord qui fera l’objet d’une séance à la chapelle du verbe incarné, ce 14 juillet, avec la projection d’un film sur les essais en Algérie et en Polynésie française. D’autre part, le massacre de religieux chrétiens en Algérie pendant la décennie noire, fait l’objet de deux montages de textes. Pierre et Mohamed retracent l’assassinat de l’évêque d’Oran, Pierre Claverie, avec ses propres textes. Et, à la chapelle Saint-Louis, Les moines de Tibhirine et que parlent les pierres, de Jean-Jacques Abel.

    Walid Mebarek - El Watan
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