Une véritable cacophonie est lancée en Tunisie, ces derniers jours : faut-il interdire l’ouverture des cafés et restaurants pendant le mois de Ramadhan ? Les avis sont partagés, y compris au sein du gouvernement. Le 6 juillet, le ministre tunisien des Affaires religieuses, Noureddine Khademi, a annoncé sur les ondes de Mosaïque FM, l’interdiction formelle de l’ouverture des cafés et restaurants pendant le Ramadhan. Le ministre justifie cette restriction par le fait que le mois de Ramadhan “est un mois de jeûne sacré et (…) l’Islam est la religion du peuple et de l’État (…). Toute ouverture de restaurant ou de café n’est pas autorisée, car elle va à l’encontre (…) de l’identité du peuple tunisien, et serait source de perturbations…”. Conscient du danger de cette réforme pour la vitalité du tourisme tunisien, le gouvernement précise que cette mesure ne s’appliquera pas aux zones touristiques. Le 8 juillet, le ministre du Tourisme, Jamel Gamra, a déclaré que le décret du ministre des Affaires religieuses ne sera destiné qu’aux régions non touristiques.
Ce décret n’est que l’officialisation d’un interdit qui prospère depuis la révolution.
En 2012, au premier jour du Ramadhan, la police a fait une descente dans le quartier d’Ennasr (gouvernorat de l’Ariana), afin d’ordonner la fermeture des lieux de restauration ouverts. Sur les sites touristiques, seule la vente à emporter a été autorisée. Les mêmes événements se sont produits à Monastir. Dans les deux cas, les policiers ont affirmé que “l’ordre venait du gouverneur”. Face à cette nouvelle mesure, les réactions des Tunisiens sont des plus diverses. Sur les médias sociaux, les opposants à la fermeture jugent que “l’Islam permet à certaines catégories de personnes de manger au cours du mois de Ramadhan, il est donc impératif pour eux de trouver des espaces où ils peuvent se restaurer normalement”. Les autres affirment que “la Tunisie est un pays islamique” et qu’il faut donc “éviter toute provocation pendant le mois sacré du Ramadhan”. Quelques membres du gouvernement s’opposent à cette mesure. Aziz Krichen, le conseiller politique du président, a estimé qu’en “tant que membre du gouvernement”, le ministre est tenu au devoir de ne stigmatiser aucune communauté
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Ce décret n’est que l’officialisation d’un interdit qui prospère depuis la révolution.
En 2012, au premier jour du Ramadhan, la police a fait une descente dans le quartier d’Ennasr (gouvernorat de l’Ariana), afin d’ordonner la fermeture des lieux de restauration ouverts. Sur les sites touristiques, seule la vente à emporter a été autorisée. Les mêmes événements se sont produits à Monastir. Dans les deux cas, les policiers ont affirmé que “l’ordre venait du gouverneur”. Face à cette nouvelle mesure, les réactions des Tunisiens sont des plus diverses. Sur les médias sociaux, les opposants à la fermeture jugent que “l’Islam permet à certaines catégories de personnes de manger au cours du mois de Ramadhan, il est donc impératif pour eux de trouver des espaces où ils peuvent se restaurer normalement”. Les autres affirment que “la Tunisie est un pays islamique” et qu’il faut donc “éviter toute provocation pendant le mois sacré du Ramadhan”. Quelques membres du gouvernement s’opposent à cette mesure. Aziz Krichen, le conseiller politique du président, a estimé qu’en “tant que membre du gouvernement”, le ministre est tenu au devoir de ne stigmatiser aucune communauté
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