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Comme à chaque mois de Ramadan en Algérie, les actions de solidarité de toutes sortes ont été mises en branle en direction des populations dites démunies. Qu’elles émanent du secteur étatique ou d’initiatives privées, ces actions restent toutefois ponctuelles et prennent l’apparence d’actes de charité au vu des procédés utilisés qui souvent mettent à mal la dignité des populations ciblées.
Le mois de Ramadan est propice à l’organisation d’actions d’aide en direction des personnes démunies. Toutefois, et au-delà de l’aspect louable des initiatives de l’Etat et du privé, la désorganisation qui ponctue certaines opérations pénalise les personnes bénéficiaires.
Ainsi, et si pour cette année, le secteur de la solidarité a décidé de déléguer cette opération aux walis, le principe du fameux couffin de Ramadan n’a pas été complètement abandonné. Ce mode d’aide aux personnes démunies a été souvent sujet à des critiques notamment en raison des conditions d’établissement des listes des personnes bénéficiaires mais aussi des longues files d’attente qui se forment devant les lieux où sont distribuées ces aides. Et l’idée d’octroyer des chèques directement aux personnes et aux familles jugées nécessiteuses n’a pas encore pu être concrétisée à ce jour.
Les ex-ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, et après lui Saïd Barkat avaient pourtant promis d’aller vers ce mode d’aide pendant le mois de Ramadan pour remplacer les couffins décriés et humaniser l’opération de solidarité, selon leurs déclarations de l’époque.
Pour cette année, toutefois, il a été demandé aux collectivités locales concernées de distribuer les aides bien avant le Ramadan et l’Aïd en vue de permettre aux familles à faible revenu d’en profiter. Par ailleurs, et aux actions initiées par le ministère de la Solidarité, s’ajoutent les initiatives des privés et du mouvement associatif. Ces derniers s’orientent principalement vers l’ouverture, l’espace d’un mois, de restaurants destinés aux nécessiteux mais aussi aux voyageurs et aux sans abris. Dans ce cadre, il est fait appel aux bénévoles qui se chargent de la préparation des repas et du service dès l’adhan. Cela est notamment le cas du Croissant-Rouge algérien, qui en a fait une tradition, mais aussi de certains restaurants, dans les grandes villes notamment, qui chaque année ferment pour se consacrer aux démunis.
Le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille a dit, par ailleurs, prévoir l'ouverture de 795 restaurants d'iftar. Cette opération de solidarité est destinée aux voyageurs, aux nécessiteux et aux sans abris au niveau national. Ainsi, ce secteur a recensé 1,6 million de personnes nécessiteuses durant le Ramadan.
Les Scouts musulmans algériens ont, par ailleurs, élaboré un programme de solidarité envers les démunis et les orphelins à l'occasion du mois sacré de Ramadan qui prévoit l'ouverture de 84 restaurants de l'iftar à travers 23 wilayas.
Les scouts ont mobilisé 1 800 bénévoles qui prépareront plus de 14 555 repas de l'iftar par jour destinés aux démunis et aux voyageurs. L’Union générale des travailleurs algériens a mis en place le programme des marchés de la solidarité qui seront installés dans une vingtaine de wilayas, qui proposeront des produits au prix d’usine.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)
Le mois de Ramadan est propice à l’organisation d’actions d’aide en direction des personnes démunies. Toutefois, et au-delà de l’aspect louable des initiatives de l’Etat et du privé, la désorganisation qui ponctue certaines opérations pénalise les personnes bénéficiaires.
Ainsi, et si pour cette année, le secteur de la solidarité a décidé de déléguer cette opération aux walis, le principe du fameux couffin de Ramadan n’a pas été complètement abandonné. Ce mode d’aide aux personnes démunies a été souvent sujet à des critiques notamment en raison des conditions d’établissement des listes des personnes bénéficiaires mais aussi des longues files d’attente qui se forment devant les lieux où sont distribuées ces aides. Et l’idée d’octroyer des chèques directement aux personnes et aux familles jugées nécessiteuses n’a pas encore pu être concrétisée à ce jour.
Les ex-ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, et après lui Saïd Barkat avaient pourtant promis d’aller vers ce mode d’aide pendant le mois de Ramadan pour remplacer les couffins décriés et humaniser l’opération de solidarité, selon leurs déclarations de l’époque.
Pour cette année, toutefois, il a été demandé aux collectivités locales concernées de distribuer les aides bien avant le Ramadan et l’Aïd en vue de permettre aux familles à faible revenu d’en profiter. Par ailleurs, et aux actions initiées par le ministère de la Solidarité, s’ajoutent les initiatives des privés et du mouvement associatif. Ces derniers s’orientent principalement vers l’ouverture, l’espace d’un mois, de restaurants destinés aux nécessiteux mais aussi aux voyageurs et aux sans abris. Dans ce cadre, il est fait appel aux bénévoles qui se chargent de la préparation des repas et du service dès l’adhan. Cela est notamment le cas du Croissant-Rouge algérien, qui en a fait une tradition, mais aussi de certains restaurants, dans les grandes villes notamment, qui chaque année ferment pour se consacrer aux démunis.
Le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille a dit, par ailleurs, prévoir l'ouverture de 795 restaurants d'iftar. Cette opération de solidarité est destinée aux voyageurs, aux nécessiteux et aux sans abris au niveau national. Ainsi, ce secteur a recensé 1,6 million de personnes nécessiteuses durant le Ramadan.
Les Scouts musulmans algériens ont, par ailleurs, élaboré un programme de solidarité envers les démunis et les orphelins à l'occasion du mois sacré de Ramadan qui prévoit l'ouverture de 84 restaurants de l'iftar à travers 23 wilayas.
Les scouts ont mobilisé 1 800 bénévoles qui prépareront plus de 14 555 repas de l'iftar par jour destinés aux démunis et aux voyageurs. L’Union générale des travailleurs algériens a mis en place le programme des marchés de la solidarité qui seront installés dans une vingtaine de wilayas, qui proposeront des produits au prix d’usine.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)