La presse aux ordres en Algérie décrit à sa sauce la situation politique au Maroc
Une analyse algérienne de la démission de l’Istiqlal. On ne peut mieux connaître le Maroc
»Les ambitions personnelles du leader de la seconde force politique du Maroc » Hamid Chabat « peuvent faire plonger le royaume dans une crise sans précédent », écrit mercredi le journal algérien « L’Expression », qui se demande si Benkirane aura le même sort que Morsi en Egypte. Avant d’aller plus loin, il faut juste rappeler au confrère algérien que Benkirane n’est pas président et que son parti est juste le premier parti avec un peu plus d’un million de vois sur un corps électoral de dix-neuf millions.
Sous le titre « l’Istiqlal fait voler en éclats le gouvernement marocain, Benkirane: le même sort que Morsi? », le journal, très au fait de ce qui se passe au Maroc, érige Chabat au rang du Prince. Hamid Chabat, écrit-il, « rêve du poste de chef de gouvernement. Il met en place, à cet effet, un processus machiavélique pour pousser vers des élections législatives anticipées qu’il rêve de remporter ».
Sans nous dire si c’est un constat ou un souhait, le journal ajoute : « les ambitions personnelles du leader de la seconde force politique du Maroc peuvent faire plonger le royaume dans une crise sans précédent. Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) depuis 2009, le député-maire de Fès dont l’ascension insolente a débuté dans une usine de montage de motocyclettes a, sans doute, les yeux plus gros que le ventre ».
« Après avoir accablé de tous les maux le chef du gouvernement, l’islamiste Abdalilah Benkirane, dont il est pourtant le principal allié au sein d’une coalition gouvernementale hétéroclite, l’Istiqlal passe à l’acte et décide de claquer la porte ».
« Que reproche le parti conservateur marocain à son désormais ex-allié du Parti de la justice et du développement (PJD)?, se demande le journaliste très avisé de l’Expression : Le Parti de Hamid Chabat avait mis en exergue l’incapacité du chef du gouvernement islamiste à prendre en considération la gravité de la situation économique et sociale. Des ingrédients qui ont sous-tendu la crise égyptienne et précipité la destitution du président égyptien. Le secrétaire général de l’Istiqlal n’a-t-il pas fait le parallèle avec la crise qui couve dans son pays? Hamid Chabat a, en effet, appelé lors d’un meeting qu’il a tenu le 6 juillet, le chef du gouvernement marocain, Abdalilah Benkirane, à prendre acte de l’éviction de son frère et ami, le chef de l’Etat égyptien, Mohamed Morsi », écrit le journal.
Quid.ma
»Les ambitions personnelles du leader de la seconde force politique du Maroc » Hamid Chabat « peuvent faire plonger le royaume dans une crise sans précédent », écrit mercredi le journal algérien « L’Expression », qui se demande si Benkirane aura le même sort que Morsi en Egypte. Avant d’aller plus loin, il faut juste rappeler au confrère algérien que Benkirane n’est pas président et que son parti est juste le premier parti avec un peu plus d’un million de vois sur un corps électoral de dix-neuf millions.
Sous le titre « l’Istiqlal fait voler en éclats le gouvernement marocain, Benkirane: le même sort que Morsi? », le journal, très au fait de ce qui se passe au Maroc, érige Chabat au rang du Prince. Hamid Chabat, écrit-il, « rêve du poste de chef de gouvernement. Il met en place, à cet effet, un processus machiavélique pour pousser vers des élections législatives anticipées qu’il rêve de remporter ».
Sans nous dire si c’est un constat ou un souhait, le journal ajoute : « les ambitions personnelles du leader de la seconde force politique du Maroc peuvent faire plonger le royaume dans une crise sans précédent. Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) depuis 2009, le député-maire de Fès dont l’ascension insolente a débuté dans une usine de montage de motocyclettes a, sans doute, les yeux plus gros que le ventre ».
« Après avoir accablé de tous les maux le chef du gouvernement, l’islamiste Abdalilah Benkirane, dont il est pourtant le principal allié au sein d’une coalition gouvernementale hétéroclite, l’Istiqlal passe à l’acte et décide de claquer la porte ».
« Que reproche le parti conservateur marocain à son désormais ex-allié du Parti de la justice et du développement (PJD)?, se demande le journaliste très avisé de l’Expression : Le Parti de Hamid Chabat avait mis en exergue l’incapacité du chef du gouvernement islamiste à prendre en considération la gravité de la situation économique et sociale. Des ingrédients qui ont sous-tendu la crise égyptienne et précipité la destitution du président égyptien. Le secrétaire général de l’Istiqlal n’a-t-il pas fait le parallèle avec la crise qui couve dans son pays? Hamid Chabat a, en effet, appelé lors d’un meeting qu’il a tenu le 6 juillet, le chef du gouvernement marocain, Abdalilah Benkirane, à prendre acte de l’éviction de son frère et ami, le chef de l’Etat égyptien, Mohamed Morsi », écrit le journal.
Quid.ma
Chabat etBenkirane dans Al watan algerien
« L’avenir du PJD de Benkirane à la tête du gouvernement marocain est désormais des plus incertains, aussi incertain que l’est celui des Frères musulmans dans le Monde arabe », écrit jeudi le journal algérien « El Watan ».
Sous le titre « l’Istiqlal fait chanceler le pouvoir des islamistes: son secrétaire général plonge le Maroc dans une crise politique », le journal souligne que « les islamistes marocains, au pouvoir depuis deux années, risquent vraisemblablement de subir le même sort que leurs frères égyptiens ».
« Et pour cause, ils viennent de perdre le précieux soutien du parti conservateur Istiqlal qui leur a permis de détenir la majorité au Parlement marocain et, donc, de prendre le contrôle du pouvoir exécutif. Le leader du parti Istiqlal, Hamid Chabat, qui n’a cessé, ces derniers mois, d’avertir les islamistes du Parti pour la justice et le développement (PJD) avec lesquels il gère les affaires, qu’il allait retirer son parti du gouvernement, a finalement décidé de mettre sa menace à exécution. Les six ministres que compte le parti de l’indépendance au sein de la coalition au pouvoir au Maroc ont officiellement présenté, mardi, leur démission au chef du gouvernement », note le journal.
Pour le journal, « L’Istiqlal explique sa décision par un désaccord avec leurs partenaires du gouvernement sur une réforme des subventions et dénonce un manque d’action et de concertation de la part des islamistes. Effectivement, M. Benkirane planche actuellement sur un projet qui consiste à déréglementer les prix de certaines denrées de base après le mois de Ramadhan. Selon l’Istiqlal, une telle décision risque de nuire aux populations marocaines les plus démunies. La crise gouvernementale, qui dure depuis deux mois, fait craindre un blocage dans la mise en œuvre de réformes sociales à haut risque, mais présentées comme indispensables pour le royaume, confronté à une situation financière précaire avec un déficit public de plus de 7 pc en 2012″.
Sous l’intertitre « Calculs et agenda personnel », le quotidien ajoute que « si la situation a atteint un tel niveau de pourrissement, il faut dire aussi que c’est en grande partie à cause du fait que l’Istiqlal, arrivé en deuxième position lors des législatives de novembre 2011, ne s’entend plus avec le PJD depuis l’élection à sa tête, le 23 septembre 2009, de Hamid Chabat ».
« A ce propos, de nombreux observateurs de la scène politique marocaine expliquent la guerre de tranchées que se livrent depuis Hamid Chabat, le nouveau secrétaire générale de l’Istiqlal, et Abdelilah Benkirane, Premier ministre issu des rangs du PJD, par l’agenda politique personnel de M. Chabat. Dévoré par une ambition démesurée, celui-ci veut replacer au plus vite son parti à la tête de la pyramide du pouvoir, et cela par n’importe quel moyen. Et, bien entendu, il se voit lui-même à la place de Abdelilah Benkirane. D’où son hyperactivité et son agressivité envers ses adversaires politiques. En plus, donc, de faire de la critique du PJD son passe-temps favori, Hamid Chabat n’a pas hésité, pour se faire de la publicité et soigner sa côte dans les sondages, de tirer à l’arme lourde sur l’Algérie », indique le journal.
« Comme dans beaucoup de pays maghrébins, le nationalisme teinté de populisme est un levier qui rapporte beaucoup dans les élections. Et cela, Chabat l’a bien compris. C’est simple: il ne se passe pratiquement plus une semaine sans que le leader de l’Istiqlal ne rappelle la position de son parti qui défend la marocanité du Sahara occidental et de certaines villes algériennes et ne déclare la guerre à l’Algérie », poursuit le journal.
« La manière dont Hamid Chabat a orchestré son coup prouve à tout le moins que sa stratégie de reconquête du pouvoir est bien réfléchie », note le journal.
Sous l’intertitre « Murmures et intrigues au palais », le journal ajoute que « quoiqu’il en soit, sa sortie avait eu l’effet d’un coup de tonnerre au Maroc dans la mesure où elle ouvre la voie à des législatives anticipées. Cette option peut néanmoins être évitée dans le cas où le PJD trouve de nouvelles alliances pour bâtir une majorité. Ce qui ne sera pas pour lui une mince affaire puisque les formations susceptibles de rejoindre le gouvernement ne font pas vraiment le poids. Reste à savoir maintenant si le roi Mohamed VI acceptera les démissions des ministres concernés. Mais il se murmure que cette décision de se retirer du gouvernement aurait reçu le soutien du palais, qui n’a en réalité jamais apprécié la présence d’islamistes au pouvoir ».
« En revanche, certains observateurs soutiennent que Chabat a agi ainsi afin de remplacer les ministres istiqlaliens du clan El Fassi par des membres de son clan. Cette exigence, le patron de l’Istiqlal l’aurait, dit-on, formulée à Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement, depuis son élection à la tête du parti conservateur.
Dans tous les cas, le divorce du PJD d’avec l’Istiqlal risque d’être ruineux pour Benkirane. L’appui de l’Istiqlal, qui détient six ministères dont celui de l’Economie et des Finances, a été en effet nécessaire aux islamistes du PJD pour obtenir la majorité, même s’ils ont remporté un franc succès aux élections législatives, fin 2011. Ils ont d’ailleurs dû mettre sur pied une coalition hétéroclite qui comprenait également le Mouvement populaire (MP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) », souligne le journal.
Quid.ma
« L’avenir du PJD de Benkirane à la tête du gouvernement marocain est désormais des plus incertains, aussi incertain que l’est celui des Frères musulmans dans le Monde arabe », écrit jeudi le journal algérien « El Watan ».
Sous le titre « l’Istiqlal fait chanceler le pouvoir des islamistes: son secrétaire général plonge le Maroc dans une crise politique », le journal souligne que « les islamistes marocains, au pouvoir depuis deux années, risquent vraisemblablement de subir le même sort que leurs frères égyptiens ».
« Et pour cause, ils viennent de perdre le précieux soutien du parti conservateur Istiqlal qui leur a permis de détenir la majorité au Parlement marocain et, donc, de prendre le contrôle du pouvoir exécutif. Le leader du parti Istiqlal, Hamid Chabat, qui n’a cessé, ces derniers mois, d’avertir les islamistes du Parti pour la justice et le développement (PJD) avec lesquels il gère les affaires, qu’il allait retirer son parti du gouvernement, a finalement décidé de mettre sa menace à exécution. Les six ministres que compte le parti de l’indépendance au sein de la coalition au pouvoir au Maroc ont officiellement présenté, mardi, leur démission au chef du gouvernement », note le journal.
Pour le journal, « L’Istiqlal explique sa décision par un désaccord avec leurs partenaires du gouvernement sur une réforme des subventions et dénonce un manque d’action et de concertation de la part des islamistes. Effectivement, M. Benkirane planche actuellement sur un projet qui consiste à déréglementer les prix de certaines denrées de base après le mois de Ramadhan. Selon l’Istiqlal, une telle décision risque de nuire aux populations marocaines les plus démunies. La crise gouvernementale, qui dure depuis deux mois, fait craindre un blocage dans la mise en œuvre de réformes sociales à haut risque, mais présentées comme indispensables pour le royaume, confronté à une situation financière précaire avec un déficit public de plus de 7 pc en 2012″.
Sous l’intertitre « Calculs et agenda personnel », le quotidien ajoute que « si la situation a atteint un tel niveau de pourrissement, il faut dire aussi que c’est en grande partie à cause du fait que l’Istiqlal, arrivé en deuxième position lors des législatives de novembre 2011, ne s’entend plus avec le PJD depuis l’élection à sa tête, le 23 septembre 2009, de Hamid Chabat ».
« A ce propos, de nombreux observateurs de la scène politique marocaine expliquent la guerre de tranchées que se livrent depuis Hamid Chabat, le nouveau secrétaire générale de l’Istiqlal, et Abdelilah Benkirane, Premier ministre issu des rangs du PJD, par l’agenda politique personnel de M. Chabat. Dévoré par une ambition démesurée, celui-ci veut replacer au plus vite son parti à la tête de la pyramide du pouvoir, et cela par n’importe quel moyen. Et, bien entendu, il se voit lui-même à la place de Abdelilah Benkirane. D’où son hyperactivité et son agressivité envers ses adversaires politiques. En plus, donc, de faire de la critique du PJD son passe-temps favori, Hamid Chabat n’a pas hésité, pour se faire de la publicité et soigner sa côte dans les sondages, de tirer à l’arme lourde sur l’Algérie », indique le journal.
« Comme dans beaucoup de pays maghrébins, le nationalisme teinté de populisme est un levier qui rapporte beaucoup dans les élections. Et cela, Chabat l’a bien compris. C’est simple: il ne se passe pratiquement plus une semaine sans que le leader de l’Istiqlal ne rappelle la position de son parti qui défend la marocanité du Sahara occidental et de certaines villes algériennes et ne déclare la guerre à l’Algérie », poursuit le journal.
« La manière dont Hamid Chabat a orchestré son coup prouve à tout le moins que sa stratégie de reconquête du pouvoir est bien réfléchie », note le journal.
Sous l’intertitre « Murmures et intrigues au palais », le journal ajoute que « quoiqu’il en soit, sa sortie avait eu l’effet d’un coup de tonnerre au Maroc dans la mesure où elle ouvre la voie à des législatives anticipées. Cette option peut néanmoins être évitée dans le cas où le PJD trouve de nouvelles alliances pour bâtir une majorité. Ce qui ne sera pas pour lui une mince affaire puisque les formations susceptibles de rejoindre le gouvernement ne font pas vraiment le poids. Reste à savoir maintenant si le roi Mohamed VI acceptera les démissions des ministres concernés. Mais il se murmure que cette décision de se retirer du gouvernement aurait reçu le soutien du palais, qui n’a en réalité jamais apprécié la présence d’islamistes au pouvoir ».
« En revanche, certains observateurs soutiennent que Chabat a agi ainsi afin de remplacer les ministres istiqlaliens du clan El Fassi par des membres de son clan. Cette exigence, le patron de l’Istiqlal l’aurait, dit-on, formulée à Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement, depuis son élection à la tête du parti conservateur.
Dans tous les cas, le divorce du PJD d’avec l’Istiqlal risque d’être ruineux pour Benkirane. L’appui de l’Istiqlal, qui détient six ministères dont celui de l’Economie et des Finances, a été en effet nécessaire aux islamistes du PJD pour obtenir la majorité, même s’ils ont remporté un franc succès aux élections législatives, fin 2011. Ils ont d’ailleurs dû mettre sur pied une coalition hétéroclite qui comprenait également le Mouvement populaire (MP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) », souligne le journal.
Quid.ma
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