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Egypte: depuis quand le coup d'Etat était-il planifié ?

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  • Egypte: depuis quand le coup d'Etat était-il planifié ?

    Plusieurs éléments laissent à penser que le "soulèvement populaire" à l'origine du renversement du président Morsi pourrait avoir été moins spontané qu'on ne l'a cru dans un premier temps.

    "C'était un coup d'Etat démocratique", soutient Mounir Fakhry Abdelnour, ancien ministre et dirigeant du Dirigeant du parti Wafd (libéral) interrogé par Le Parisien sur le renversement du président élu Mohamed Morsi, le 3 juillet en Egypte. "Cessez de dire que notre révolution est un coup d'Etat" se plaignent de leur côté certains activistes de la place Tahrir, cités par le site américain Daily Beast.

    Les militaires égyptiens ne seraient intervenus que pour éviter le chaos, après le refus du président égyptien issu des Frères musulmans de temporiser face à la pression populaire: en témoigne la pétition signée par des millions de signataires et les manifestations monstres du 30 juin à l'initiative du mouvement Tamarrod (rébellion en arabe). Il s'agissait donc de la poursuite de la révolution de février 2011, qui avait fait tomber l'ancien dictateur Hosni Moubarak.

    Pourtant, plusieurs éléments semblent indiquer que la contestation n'a pas été aussi "spontanée" et "populaire" qu'on a bien voulu le croire dans un premier temps. En plus des entraves à l'action du gouvernement déchu par les tenants de l'ancien régime, en particulier l'institution judiciaire (Voir l'entretien accordé par Sophie Pommier, spécialiste de l'Egypte) y aurait-il eu des opérations délibérées de sabotage, économique notamment? Le soulèvement populaire contre Mohamed Morsi a, en revanche, été lui nettement encouragé par diverses forces.

    Un article de Claire Talon, publié dans Le Monde du 8 juillet, a été l'un des premiers à évoquer l'hypothèse d'un coup préparé à l'avance. "La destitution du président égyptien avait été décidée par les militaires dès le 23 juin", précise la correspondante au Caire, s'appuyant sur des sources concordantes provenant des Frères musulmans, de l'armée et des renseignements. Elle rapporte l'enregistrement d'un dialogue entre le chef de l'armée, le général Fattah Al-Sissi et Mohamed Morsi, le 2 juillet (révélé par le journal égyptien Al-Watan (en arabe), le 5 juillet). Le ministre de la défense déclare au président qu'il doit démissionner.

    "- Et si je refuse ?

    - C'est déjà fait, ça ne dépend plus de toi. Pars avec dignité (...) Tu n'as plus aucune légitimité."

    Des pénuries qui ont cessé dès la destitution du président

    Comme d'autres observateurs, la journaliste soulignait que "les coupures d'électricité et les pénuries de gaz et d'essence" avaient mystérieusement cessé dès la destitution du président Morsi. Or "les conséquences des pénuries de fioul qui se multipliaient se faisaient sentir partout", expliquait Sophie Pommier: les générateurs qui servent à la climatisation ou au pompage de l'eau pour l'irrigation des champs, par exemple, ne peuvent fonctionner, et ce alors que le pays fait face à une vague de chaleur exceptionnelle."

    Autre réapparition surprise après la chute de Morsi, les patrouilles de police dans les rues. Ben Hubbard et David Kirkpatrick du New York Times expliquent que Mohamed Morsi avait tout fait pour calmer les forces de l'ordre afin de résoudre le problème de l'insécurité, l'un des autres fléaux de l'Egypte depuis la fin de l'ère Moubarak, au risque de s'aliéner ses propres partisans. "Mais alors que la criminalité augmentait et que les embouteillages congestionnaient les rues -ce qui non seulement nuisait à la qualité de vie, mais entravait l'économie-, la police refusait de déployer toutes ses forces" expliquaient les deux journalistes.

    La police, très décriée au moment de la révolution en 2011 pour sa notoire brutalité, est intervenue en tirant contre les manifestants pro-Morsi et en les aspergeant de gaz lacrymogène, lors des affrontements de la semaine passée, se faisant aussitôt encenser par les manifestants hostiles au président renversé. "Des posters sont apparus montrant un policier entouré d'enfants souriants avec le slogan 'votre sécurité est notre mission, votre tranquillité notre but'", ajoute le quotidien américain.

    Les soutiens des partisans de l'ancien régime à Tamarrod

    Le succès du mouvement populaire Tamarrod, à l'origine de la fronde anti-Morsi n'est pas seulement dû à l'énergie de jeunes contestataires. Ben Hubbard et David Kirkpatrick expliquent que l'homme d'affaires Naguib Sawiris, très hostile aux Frères musulmans, "a mis à la disposition des organisateurs de la pétition des bureaux à travers le pays et les moyens du parti qu'il a créé, Egyptiens libres. Il a également fait la publicité de la campagne à travers le réseau de télévision qu'il contrôle et les journaux dans lesquels il détient des participations", "sans même que les jeunes de Tamarrod ne le sachent" se vante-t-il.

    Une inflation de manifestants

    La question du nombre des opposants au président Morsi a aussi été l'enjeu d'une surenchère, notamment de la part de médias égyptiens, encore largement aux mains des partisans de l'ancien régime. Le chiffre de 22 millions de signataires de la pétition demandant le départ du président égyptien est invérifiable. Même chose pour le nombre de manifestants dans les rues le 30 juin. Alors que les agences de presse internationales se contentaient d'évoquer des dizaines de milliers de manifestants, l'armée en comptait 17 millions, soit plus que les 13,2 millions d'électeurs qui ont voté pour Mohamed Morsi lors de la présidentielle de 2012. Le milliardaire Naguib Sawiris n'hésite pas à parler de 30 millions d'Egyptiens dans les rues, et l'activiste Nawal Saadawi va jusqu'à 34 millions (soit plus d'un tiers de la population égyptienne). Un nombre très probablement exagéré, selon les estimations de Jack Brown publié par le site Maghreb émergent, mais qui permet de fournir, à défaut de légalité, une certaine légitimité à l'intervention de l'armée pour renverser le président élu.

    Les événements en cours ne sont pas sans rappeler ceux du Chili en 1973 - où, dans un contexte de crise, des grèves de professions libérales et de camionneurs avaient précédé l'intervention des militaires- ou de l'Algérie en 1992 : les militaires avaient interrompu les élections législatives remportées au premier tour par les islamistes. Mais avertissait le journaliste Jonathan Steele dans le Guardian, le jour même du renversement de Mohamed Morsi, "depuis le Chili en 1973 jusqu'au Pakistan en 1999, nombreuses sont les prises de pouvoir par des militaires saluées les premières heures ou les premiers jours, qui ont été amèrement regrettées les années suivantes."

    Par Catherine Gouëset
    L'EXPRESS
    publié le 11/07/2013
    Dernière modification par shadok, 11 juillet 2013, 21h06.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    - C'est déjà fait, ça ne dépend plus de toi. Pars avec dignité (...) Tu n'as plus aucune légitimité."
    l'armée a donné le dernier coup de pouce, c'est tout! maintenant il est déboulonné sans dignité!

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    • #3
      T'es fier de voire une botte militaire botter un président élu.
      La haine aveugle

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      • #4
        باحث إسرائيلي: مرحبا بعودة مبارك ونظامه

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        • #5
          mahjoub

          qu'attend tu d'une tete taillee par des generaux

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          • #6
            T'es fier de voire une botte militaire botter un président élu.
            un président rejeté par des millions de citoyen, l'armée au service de son pays, donc logique que les égyptiens sont fiers de leur armée! serais tu toi un jour fier de tes FAR? Je ne le crois pas, quand on voit des soldats marocains les mains liés escortés par des flics espagnoles lors de son aventure sur les territoires occupés!
            Dernière modification par TAGHITI, 11 juillet 2013, 22h08.

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            • #7
              qu'attend tu d'une tete taillee par des generaux
              au moins nos généraux veillent á qu'aucune graine de sable soit sous occupation etrangére! Pourrais tu dire autant des FAR?

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              • #8
                DE TOUTE FAÇON QUELQUE SOIT LE NOMBRE DE MANIFESTANTS CONTRE LUI CELA N'EXCUSE ABSOLUMENT PAS SA DESTITUTION.....

                C'est un coup d'état militaire avec quelques complicités civiles.Point....

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                • #9
                  taghiti

                  merci de t'inquieter pour nous mais a ta place je me regarderai longuement devant un mirroir des que l occaz se presente, c est pas urgent mais n'oublie pas de le faire

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                  • #10
                    mahjoub qu'attend tu d'une tete taillee par des generaux >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>les usa, les monrachies du golf, la jordanie etc. applaudissent et soutiennent également cette destitution! ce n est pas propre aux têtes taillés par des généraux, tiens même le roi M6 vient d envoyer un message de félicitation aux nouveaux maîtres du pays!
                    بارد وسخون
                    M.Alhayani

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                    • #11
                      l affaire morsi a divisé les égyptiens avant les etrangers, c est une grande fitna ce ilams politique!
                      بارد وسخون
                      M.Alhayani

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                      • #12
                        Il me semble clair qu'il y avait une entreprise massive de sabotage de la présidende de Morsi dès son élection. Et à l'évidence, différentes institutions égyptiennes, à commencer par l'armée égyptienne, ont participé à ce plan de sabotage de la présidence de Morsi.

                        Exemples de sabotage: pendant la présidence de Morsi, il y avait des files d'attente pour tout, notamment pour l'achat d'essence dans les stations services. En plus des coupures d'électricité fréquentes et de la dégradation de la sécurité en l'absence de la police dans la rue. Dès le coup d'Etat militaire, la police est retournée dans la rue, les files d'attente dans la stations services et les coupures d'électricité ont disparu, le tout accompagné d'un déluge de milliards de dollars saoudiens et émiratis!

                        Le comble est que cette odieuse armée égyptienne, qui pendant des décennies brutalisaient les Egyptiens et servaient de valet de son maître américain au service de la sécurité d'Israel, se prétend aujourd'hui à l'écoute du peuple égyptien en renversant un président démocratiquement élu par...le peuple égyptien!

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                        • #13
                          Le tord des FM c'est de se mettre à dos les seouds, qui n'ont pas digérer le coup fait à leurs chouchou moubarek, quand au peuple il doit profiter de l'occasion pour imposer son systéme à lui et faire d'une pierre deux coup, les quatarie (fm) et les séoud (armée et les anciens notables) dans le meme sac

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                          • #14
                            Dés fois , les urnes faisaient réapparaitre " les indésirables " ( surtout tous les islamistes sans exception , de tout bord financés par le CCG ,
                            au sujet de ce financement par le CCG , chacun sa préférence et son idéologie
                            - Évidement le CCG sont à la solde des ricains ..Trop d intérêts des US au moyen orient en contre parti protéger leur trone ..
                            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                            • #15
                              Salam,

                              Egypte: depuis quand le coup d'Etat était-il planifié ?
                              C'est sur.. les militaires sont formés au strict respect de la hiérarchie et à l'obéissance du supérieur.. un militaire comme ce Sissi doit avoir reçu des ordres de quelque part..

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