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- Karam Kara-Békir
- jeudi 11 juillet 2013
La première projection de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sur la consommation mondiale de pétrole publiée mercredi montre que la consommation devrait croitre de plus d’un million de baril/jour. Une prévision que partage l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui table sur une hausse de 1,2 million de barils par rapport à 2013.
L’OPEP table sur une consommation mondiale de pétrole de 90,68 millions de barils par jour (mbj) en 2014, contre un volume marginalement révisé en baisse de 89,64 millions de barils mbj pour 2013, selon le rapport mensuel de l’organisation pétrolière diffusé mercredi. Pour sa première projection pour 2014, l’OPEP estime que cette progression correspond « au taux de croissance le plus élevé depuis 2010 ». L’OPEP s’appuie sur le rebond attendu de l’économie mondiale, qui devrait augmenter de 3,5% contre 3% cette année. Une nette reprise est attendue aux Etats-Unis, tandis que la zone euro devrait sortir de la récession. En Chine la croissance va se poursuivre à des niveaux élevés, de même qu’en Inde. La hausse de la demande sera de nouveau nourrie par les besoins de l’industrie et des transports des grands pays émergents. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) se basant aussi sur les prévisions de reprise de la croissance mondiale prévoit, elle aussi, une hausse de la consommation pour l’année 2014 de 1,2 million de barils par rapport à 2013 pour atteindre un nouveau record de 92,0 millions de barils par jour. Les prévisions de l’Agence énergétique des pays développés ne prennent néanmoins pas en compte la révision à la baisse de 0,2 point de pourcentage de la croissance économique mondiale par le Fonds monétaire international (FMI), survenue trop tardivement pour ajuster le rapport mensuel, explique l'AIE.
Des prévisions fragiles
Les prévisions des deux organisations énergétiques restent néanmoins fragiles tant la reprise de la croissance mondiale est incertaine. L’OPEP pointe surtout des « incertitudes » liées au rythme de la reprise aux Etats-Unis, en Europe et en Chine. Concernant ce dernier pays, l’OPEP a dû revoir à la baisse sa prévision en 2013 en raison d’un ralentissement de la demande en diesel et une perspective moins favorable pour l’économie liée à des inquiétudes sur le crédit et le secteur bancaire, explique-t-elle. Le redémarrage de réacteurs nucléaires au Japon, dont 48 sur 50 sont stoppés depuis l’accident de la centrale Fukushima en mars 2011, pourrait aussi affecter les pronostics. Lundi dernier, quatre compagnies d’électricité japonaises ont remis à l’autorité de régulation nucléaire des dossiers pour faire contrôler la sûreté de 10 réacteurs dans le but de les relancer le plus rapidement possible. Le rapport de l’OPEP a noté par ailleurs que la production des pays membres a enregistré une baisse durant le mois de juin dernier. Elle a été estimée à 30,38 mbj, soit une baisse de 0,31 mbj comparé au mois précédent qui provient en particulier de Libye, du Nigeria, de l’Angola et de l’Irak. La production libyenne est fortement perturbée par des mouvements de protestations sur plusieurs grands sites. Le géant autrichien du pétrole OMV avait annoncé mardi avoir interrompu en grande partie sa production dans ce pays en raison de la situation politique tendue.
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