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MAROC : Repas alcoolisé, journaliste condamné

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  • MAROC : Repas alcoolisé, journaliste condamné

    Un journaliste marocain a été condamné lundi à deux mois de prison avec sursis pour "diffamation", après avoir écrit qu'un ministre avait organisé un somptueux dîner privé avec de l'alcool lors d'un déplacement à l'étranger.

    Après cinq mois de procès, Youssef Jajili, directeur de la publication de l'hebdomadaire Al-An, a également reçu 50 000 dirhams d'amende (environ 4 500 euros) par le tribunal d'Aïn Sebaâ, près de Casablanca (Ouest).

    Il a en outre été condamné à verser un dirham symbolique au plaignant, le ministre de l'industrie et du commerce, Abdelkader Amara, issu du parti islamiste Justice et développement (PJD, au pouvoir). Ce jugement devra enfin être publié par quatre journaux marocains.

    RSF DÉNONCE LE JUGEMENT

    Youssef Jajili était absent à l'énoncé du jugement, mais son avocat a fait part de son intention de faire "immédiatement appel". "Cette condamnation est injustifiée, la cour n'a pas pris en considération nos requêtes. [...] Nous allons continuer à militer pour la liberté d'expression", a déclaré Brahim Rachidi.

    Dans un communiqué, l'ONG Reporters sans frontières a aussi dénoncé le jugement. "Deux ans après l'adoption d'une nouvelle Constitution", dans le contexte du printemps arabe, "cette condamnation à une peine privative de liberté pour diffamation, même avec sursis, et à une forte amende montre à quel point les promesses de réformes du code de la presse tardent à se concrétiser".

    YOUSSEF JAJILI MAINTIENT SES AFFIRMATIONS

    Abdelkader Amara avait porté plainte il y a un an à la suite de la publication par Al-An d'un article affirmant qu'il avait organisé un "fastueux" dîner privé avec de l'alcool – du champagne – en marge d'un déplacement officiel au Burkina Faso.

    Le magazine a étayé "ses allégations" par de "faux témoignages et une copie de facture falsifiée", sans rechigner à verser dans "l'amalgame prémédité" en vue de "porter atteinte au PJD", avait alors affirmé le ministre, évoquant un acte visant "à attenter à son honneur et sa dignité".

    Durant le procès, le journaliste a maintenu ses affirmations, assurant disposer d'une facture complémentaire, mais a refusé de la présenter afin, selon lui, de ne pas mettre en danger ses sources. Son avocat a en outre fait valoir devant le tribunal que le ministre n'avait pas été lui-même "accusé" d'avoir "consommé de l'alcool".


    Ce n'est pas la première fois que ce genre d'évenement se produit. En 2009, après un procès éclair de deux semaines, le directeur de l'hebdomadaire Al Michaal avait écopé d'un an de prison ferme, après avoir dénoncé "l'état de santé précaire" du roi Mohamed VI. Deux autres membres de la même rédaction avaient également été incarcérés pendant 3 mois pour cette affaire.

    C'est toute la presse marocaine qui s'était alors embrasée suite à cette condamnation alors que le Maroc était sur la voie de la liberté d'expression. La cour avait refusé la comparution de témoins clés dans l'affaire, décision que l'avocat de la défense avait vivement critiquée.


    Arretsurimages.




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  • #2
    que faut il defendre, liberte d'expression, liberte de diffamation ou liberte de denigrement?

    Commentaire


    • #3
      il faut defendre la soumission a la reine Sissa Sissa




      .

      Commentaire


      • #4
        Toi tu parais sévèrement atteint
        "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

        Commentaire

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