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Canada: le seuil de la pauvreté, une boite de Pandore?

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  • Canada: le seuil de la pauvreté, une boite de Pandore?

    La fin du contrat social

    Il serait naïf de croire que les autorités concernées ignoraient ou ignorent actuellement le vrai cout de la vie, c'est à dire le minimum nécessaire à la dignité humaine. Il ne faut pas non plus croire que ça prend un expert en équations différentielles ou en calcul matriciel pour découvrir un chiffre moyen. Un montant qui correspondrait à la base de la "pyramide des besoins" c'est dire, uniquement pour survivre puis, éventuellement, s'épanouir, tel un membre précieux de la société humaine.
    N'importe quelle mère de famille est en mesure de résoudre ce petit problème arithmétique.
    Le paradoxe auquel est confronté le gouvernement est très simple. En fixant un seuil minimal de survie, il se créerait une obligation morale contraire à son agenda et à ses engagements corporatistes.
    Faisons un petit calcul rapide pour une personne vivant seule (comme la majorité des gens au Québec)

    Modes d’évaluation de la pauvreté

    Il existe deux grandes mesures économiques de la pauvreté. L’une est absolue, l’autre est relative. Chacune des deux doit être effectuée sur le revenu net ou brut..
    • Le seuil de faible revenu (SFR) – une famille est jugée pauvre lorsqu’elle consacre plus de 63,6 % de ses revenus après impôts à la nourriture, au logement et aux vêtements. En 2005, selon cette mesure, 20,6% des familles canadiennes vivaient dans la pauvreté.
    • La mesure de faible revenu (MFR) – une famille est jugée pauvre lorsque son revenu est inférieur à la moitié du revenu moyen des familles de même taille et genre. En 2005, selon la MFR avant impôts, 21,7 % des familles canadiennes vivaient dans la pauvreté.

    Les dépenses mensuelles minimales d'une personne vivant seule:

    Loyer: 450$
    Épicerie: 400$
    Électricité: 60$
    Tél/câble/internet:100$
    Transport: 73$
    Vêtements: 40$
    Divers: 50$
    Total minimum ($): 1173 , si avec un salaire minimum de 10$/h x 40h/semaine x 4 semaines =1600$, il ne reste que 400$ environ, les impôts ne sont pas payées encore.

    CONCLUSION:
    Les régimes publics fonctionnent bien mais sont insuffisants

    La Pension de la sécurité de la vieillesse (PSV), combinée au Supplément de revenu garanti (SRG), offre un revenu minimum garanti de 15 270$ pour une personne seule et de 24 618$ pour un couple à toutes les personnes qui ont résidé au Canada pendant un certain nombre d'années. Toutefois, ce revenu minimum est inférieur au seuil de faible revenu de Statistique Canada (environ 23 760$ pour une personne et 29 580$ pour deux personnes en 2012). Et il semble que ce serait déjà trop, puisque le gouvernement Harper a annoncé son intention de hausser l'âge d'accès à la PSV et au SRV de 65 à 67 ans!

    Le Régime de rentes du Québec (RRQ) assure une couverture universelle pour les personnes qui exercent un emploi rémunéré. Il est bien géré et ses frais de gestion sont de l'ordre de 0,6 %. Néanmoins, il remplace moins de 25% du revenu d'avant la retraite et ne permet pas à la classe moyenne de maintenir son niveau de vie. En 2010, la rente moyenne pour un homme était de seulement 6 523 $ par année tandis qu’une femme recevait 35% de moins, soit 4 210 $. La rente maximale en 2012 pour une personne qui aurait cotisé au maximum toute sa vie et pris sa retraite à 65 ans est seulement de 11 840 $ ! Une personne seule qui aurait droit aux prestations maximales des régimes publics devra se débrouiller avec un revenu annuel de 20 583 $, soit 41% de son revenu d'avant la retraite.

    Sources:
    - (source: Fondations Communautaires du Canada)
    - Centre de Documentation sur l'Education des Adultes et la Condition Féminine
    - pauvreté.org
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