L’action de l’armée en Egypte aurait pu être républicaine. Le rôle de l’armée dans tous les pays du monde est de défendre les territoires et veiller á l’unité et la cohésion nationale.
Les manifestants auraient-ils poussé l'armée à intervenir pour commettre le coup d'Etat ? Les manifestants auraient-ils poussé l'armée à intervenir pour commettre le coup d'Etat ?
L’appel de plus de 22 millions d’Egyptiens pour mettre fin à une gestion désastreuse des islamistes justifie amplement l’intervention militaire s’il n’y avait pas l’arrestation du président déchu et l’absence dans la feuille de route d’un référendum populaire sur l’opportunité d’une élection anticipée. Hier, les chaînes qui travaillent pour la caste de l’ancien régime n’ont pas cessé d’évoquer le spectre de la Somalie, de l’Irak et de l’Algérie. En les symbolisant de la sorte, c’est incontestablement qu’ils les voulaient car c’est dans la confusion que se développent les pratiques maffieuses. Les intervenants dans ces chaînes sont allés jusqu’à déclarer que le leader de la confrérie a appelé à la haine entre Egyptiens alors que son discours transmis en direct dans toutes les chaînes n’en souffle pas un mot. Mais leur objectif est de chauffer à blanc l’armée et la police. De l’autre côté le discours des Occidentaux reste ambigu parfois politiquement correct. Ainsi, François Hollande, en visite en Tunisie a déclaré pour faire plaisir à ses hôtes que l’islam est compatible avec la démocratie. De quelle démocratie il parle ? De celle qui se limite à des élections libres ou celle qui inclue les libertés individuelles comme les couples sans mariage ou le mariage entre le même sexe, les femmes célibataires, les femens et la liberté de disposer librement de son corps. Qu’en est-il en vérité ? Et les événements égyptiens ont-ils une tendance à se généraliser ailleurs ? Pour comprendre tout cela, un retour en arrière est nécessaire. Depuis le début de ce que les medias ont appelé le printemps arabe en janvier 2011, les parties islamistes ne cessent d’obtenir haut la main la majorité des sièges en Tunisie, au Maroc puis en Egypte. L’Algérie en a fait l’expérience tout au début des années 1990. La Turquie dont la forte croissance dissimule les dysfonctionnements n’a pas échappé non plus à la règle. Il ne faut pas oublier aussi que la seule élection libre organisée en Palestine libérée, c’est aussi Hamas qu’il l’a remportée.
Tout porte à croire qu’une règle vient de s’imposer et qui à chaque scrutin libre dans les pays où il y a la présence d’une force islamiste, c’est cette dernière qui sera «choisie». Pourquoi ? Des arguments sont avancés ici et là mais n’explique que superficiellement ce tsunami, parfois même participent inconsciemment au jeu des islamistes. Ils imputent cet état de fait à la faiblesse des partis républicains qui n’arrivent pas à produire un projet de société et concevoir une démarche capable d’y aboutir. Ces partis ne constituent pas une vraie opposition qui assure l’équilibre du pouvoir et ils composent avec l’autorité en place et se distancent vis-à-vis de leur base qu’ils utilisent comme un tremplin. Par contre, les parties islamistes font un excellent travail de proximité et ils disposent des moyens pour le faire : les mosquées. Ils ont leurs propres milices et tentent tous les artifices pour se rapprocher des citoyens en créant des hôpitaux à soins gratuits et des marchés de la rahma etc. Combien même cette explication reste crédible, elle n’est pas totalement vraie pour la simple raison qu’on ne peut continuer à manipuler éternellement un peuple si lui-même n’est pas convaincu de son avenir avec ses guides. Les peuples des pays arabes ne sont pas différents des autres peuples et les anthropologues sont unanimes pour dire qu’il n’existe pas de peuples meilleurs que d’autres. C’est uniquement les circonstances qui font leurs différences. Quelles sont ces différences justement ? D’abord pour évacuer les confusions entretenues sciemment pour décorer les discours islamistes afin d’en faire de plus modérés, entendons-nous sur la terminologie et ramener le tout à une approche sociologique car c’est la seule science qui explique tout ce qui se rapporte à la société. Dans ce cadre, on tente en Tunisie, au Maroc et en Egypte, pays fortement touristique à rassurer en préférant le qualificatif «islamique» à «islamiste» car ce dernier aurait selon eux une connotation intégriste et fondamentaliste bien que ces deux termes se rapprochent. Or, si «islamique» ne reste qu’un qualificatif, «islamiste» est une doctrine politique qui vise l’expansion de l’islam par tous les moyens y compris la violence. Les sociologues disent que tout parti qui fonde ses valeurs sur l’islam est islamiste. Maintenant s’ils acceptent «l’évolution», ils peuvent ne pas être «intégristes». Le pragmatisme dans l’application des concepts islamiques peuvent leur éviter d’être «integralistes»
Quel est le parti islamique dans le monde arabo-musulmans et ailleurs qui accepte de renoncer ou de faire des concessions sur les traditions religieuses ? Il n’y en a pas et il n’y aura pas après plus de quatorze siècles d’expérience. La deuxième ambiguïté est l’exemple traumatisant de «l’iranisation» et «l’afghanisation» de la société arabe. Il faut souligner que le peuple afghan n’a jamais connu de colonisation et ne connaît aucune culture à part la sienne. C’est un système tribal et il faut attendre son urbanisation dans des grandes agglomérations comme Kaboul et les autres grandes villes pour espérer le sursaut populaire contre les talibans. Cela a déjà commencé bien avant l’arrivée des forces étrangères qui n’ont fait que retarder le processus. S’il n’y avait pas l’attentat du 11 septembre, les talibans ne se seraient pas inquiétés pour plusieurs années. Quant à Khomeiny, il est venu en tant personnalité charismatique au bon moment après l’échec fracassant de la politique du Chah d’Iran. Ce dernier, gérant un pays fortement pétrolier, n’a pas réussi à juguler les dysfonctionnements dans sa communauté (corruption, despotisme, injustice, fermeture totale du champ politique etc.). On peut donc sans verbiage dire que les parties comme le PJD au Maroc,
Les manifestants auraient-ils poussé l'armée à intervenir pour commettre le coup d'Etat ? Les manifestants auraient-ils poussé l'armée à intervenir pour commettre le coup d'Etat ?
L’appel de plus de 22 millions d’Egyptiens pour mettre fin à une gestion désastreuse des islamistes justifie amplement l’intervention militaire s’il n’y avait pas l’arrestation du président déchu et l’absence dans la feuille de route d’un référendum populaire sur l’opportunité d’une élection anticipée. Hier, les chaînes qui travaillent pour la caste de l’ancien régime n’ont pas cessé d’évoquer le spectre de la Somalie, de l’Irak et de l’Algérie. En les symbolisant de la sorte, c’est incontestablement qu’ils les voulaient car c’est dans la confusion que se développent les pratiques maffieuses. Les intervenants dans ces chaînes sont allés jusqu’à déclarer que le leader de la confrérie a appelé à la haine entre Egyptiens alors que son discours transmis en direct dans toutes les chaînes n’en souffle pas un mot. Mais leur objectif est de chauffer à blanc l’armée et la police. De l’autre côté le discours des Occidentaux reste ambigu parfois politiquement correct. Ainsi, François Hollande, en visite en Tunisie a déclaré pour faire plaisir à ses hôtes que l’islam est compatible avec la démocratie. De quelle démocratie il parle ? De celle qui se limite à des élections libres ou celle qui inclue les libertés individuelles comme les couples sans mariage ou le mariage entre le même sexe, les femmes célibataires, les femens et la liberté de disposer librement de son corps. Qu’en est-il en vérité ? Et les événements égyptiens ont-ils une tendance à se généraliser ailleurs ? Pour comprendre tout cela, un retour en arrière est nécessaire. Depuis le début de ce que les medias ont appelé le printemps arabe en janvier 2011, les parties islamistes ne cessent d’obtenir haut la main la majorité des sièges en Tunisie, au Maroc puis en Egypte. L’Algérie en a fait l’expérience tout au début des années 1990. La Turquie dont la forte croissance dissimule les dysfonctionnements n’a pas échappé non plus à la règle. Il ne faut pas oublier aussi que la seule élection libre organisée en Palestine libérée, c’est aussi Hamas qu’il l’a remportée.
Tout porte à croire qu’une règle vient de s’imposer et qui à chaque scrutin libre dans les pays où il y a la présence d’une force islamiste, c’est cette dernière qui sera «choisie». Pourquoi ? Des arguments sont avancés ici et là mais n’explique que superficiellement ce tsunami, parfois même participent inconsciemment au jeu des islamistes. Ils imputent cet état de fait à la faiblesse des partis républicains qui n’arrivent pas à produire un projet de société et concevoir une démarche capable d’y aboutir. Ces partis ne constituent pas une vraie opposition qui assure l’équilibre du pouvoir et ils composent avec l’autorité en place et se distancent vis-à-vis de leur base qu’ils utilisent comme un tremplin. Par contre, les parties islamistes font un excellent travail de proximité et ils disposent des moyens pour le faire : les mosquées. Ils ont leurs propres milices et tentent tous les artifices pour se rapprocher des citoyens en créant des hôpitaux à soins gratuits et des marchés de la rahma etc. Combien même cette explication reste crédible, elle n’est pas totalement vraie pour la simple raison qu’on ne peut continuer à manipuler éternellement un peuple si lui-même n’est pas convaincu de son avenir avec ses guides. Les peuples des pays arabes ne sont pas différents des autres peuples et les anthropologues sont unanimes pour dire qu’il n’existe pas de peuples meilleurs que d’autres. C’est uniquement les circonstances qui font leurs différences. Quelles sont ces différences justement ? D’abord pour évacuer les confusions entretenues sciemment pour décorer les discours islamistes afin d’en faire de plus modérés, entendons-nous sur la terminologie et ramener le tout à une approche sociologique car c’est la seule science qui explique tout ce qui se rapporte à la société. Dans ce cadre, on tente en Tunisie, au Maroc et en Egypte, pays fortement touristique à rassurer en préférant le qualificatif «islamique» à «islamiste» car ce dernier aurait selon eux une connotation intégriste et fondamentaliste bien que ces deux termes se rapprochent. Or, si «islamique» ne reste qu’un qualificatif, «islamiste» est une doctrine politique qui vise l’expansion de l’islam par tous les moyens y compris la violence. Les sociologues disent que tout parti qui fonde ses valeurs sur l’islam est islamiste. Maintenant s’ils acceptent «l’évolution», ils peuvent ne pas être «intégristes». Le pragmatisme dans l’application des concepts islamiques peuvent leur éviter d’être «integralistes»
Quel est le parti islamique dans le monde arabo-musulmans et ailleurs qui accepte de renoncer ou de faire des concessions sur les traditions religieuses ? Il n’y en a pas et il n’y aura pas après plus de quatorze siècles d’expérience. La deuxième ambiguïté est l’exemple traumatisant de «l’iranisation» et «l’afghanisation» de la société arabe. Il faut souligner que le peuple afghan n’a jamais connu de colonisation et ne connaît aucune culture à part la sienne. C’est un système tribal et il faut attendre son urbanisation dans des grandes agglomérations comme Kaboul et les autres grandes villes pour espérer le sursaut populaire contre les talibans. Cela a déjà commencé bien avant l’arrivée des forces étrangères qui n’ont fait que retarder le processus. S’il n’y avait pas l’attentat du 11 septembre, les talibans ne se seraient pas inquiétés pour plusieurs années. Quant à Khomeiny, il est venu en tant personnalité charismatique au bon moment après l’échec fracassant de la politique du Chah d’Iran. Ce dernier, gérant un pays fortement pétrolier, n’a pas réussi à juguler les dysfonctionnements dans sa communauté (corruption, despotisme, injustice, fermeture totale du champ politique etc.). On peut donc sans verbiage dire que les parties comme le PJD au Maroc,
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