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L’Égypte en quête d’un compromis politique

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  • L’Égypte en quête d’un compromis politique

    La poursuite de la contestation des “Frères musulmans” n’empêche pas le président intérimaire et le Premier ministre désigné de continuer leur prospection pour mettre sur pied le gouvernement chargé de gérer la transition.

    Alors que le gouvernement de transition est attendu en milieu de semaine prochaine, les tractations s'intensifiaient au lendemain de manifestations géantes à Nasr City devant la mosquée Rabaâ al-Adawiya en faveur du président déchu, Mohamed Morsi. Ainsi, le Premier ministre désigné, Hazem Beblawi, a confirmé au quotidien Akhbar al-Youm qu'il allait s'entretenir avec les ministres pressentis, alors que, selon des sources officielles, la composition du gouvernement est bouclée à 90%. À en croire les mêmes sources, citées par l'agence officielle Mena, le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim, et surtout celui de la Défense, le général Sissi, devraient garder leur poste.
    Ces tractations témoignent de la volonté du nouveau pouvoir d'aller de l'avant malgré la poursuite des protestations de rue des partisans de Mohamed Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet après des manifestations appelant à son départ. Le processus de transition politique, édicté par le président intérimaire Adly Mansour, prévoit notamment l'adoption d'une nouvelle Constitution avant la tenue d'élections. Mais Hazem Beblawi, un ancien ministre des Finances, aura aussi la lourde tâche de relancer une économie en détresse. Mes priorités sont de restaurer la sécurité, assurer l'accès à la nourriture et aux services, et préparer les élections, a-t-il résumé dans Akhbar al-Youm. Les milliards de dollars promis ces derniers jours par des pays du Golfe n'offrent qu'un sursis à une Égypte au bord de la faillite, où la tourmente politique actuelle s'ajoute à de graves difficultés économiques, estiment des experts.
    Les millions d'Égyptiens qui avaient réclamé le départ du président islamiste Mohamed Morsi lui reprochaient en particulier de laisser l'économie dériver, avec une inflation et un chômage en hausse ainsi que des pénuries chroniques de carburant. Le climat d'insécurité et d'instabilité politique éloigne encore un peu plus la perspective d'un retour des touristes, une des premières sources de revenus du pays, et des investissements étrangers, qui se sont effondrés après la chute de Hosni Moubarak début 2011. Ceci étant, les Frères musulmans n’en démordent pas, comme l’indique la déclaration de l’un de leur porte-parole, Tareq al-Morsi, qui a affirmé : “Il y aura une nouvelle manifestation de masse lundi”, tout en ajoutant : “Ce sera pacifique.” Vendredi, des dizaines de milliers de manifestants avaient de nouveau exigé le retour du président islamiste. Mais, le nouveau pouvoir, resté sourd à ces demandes, a assuré que Mohamed Morsi se trouvait “en lieu sûr” et était “traité dignement”. Il n'est pas apparu en public depuis son arrestation, dans la foulée de sa destitution. Dans l’autre camp, plusieurs centaines de manifestants anti-Morsi se sont, eux, rassemblés place Tahrir, ainsi qu'aux abords du palais présidentiel, où ils ont rompu le jeûne en fin de journée, pour le premier vendredi du Ramadhan. Si aucune violence n'a émaillé les manifestations de vendredi, près d'une centaine de personnes sont mortes depuis le renversement de Mohamed Morsi, accusé d'avoir trahi les idéaux de la révolte contre Hosni Moubarak, de n'avoir pas su gérer le pays et de n'avoir servi que les intérêts de sa confrérie. Dans ce contexte, le Ramadhan a commencé dans une ambiance beaucoup moins animée qu'à l'ordinaire dans le pays le plus peuplé du monde arabe avec 84 millions d'habitants
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