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Bonsoir
par Mohamed Zaâf
Le président Abdelaziz Bouteflika sera présent demain, lundi, à l’ouverture des travaux du Conseil des gouverneurs arabes qui doit se tenir à l’hôtel Hilton, à Alger, a-t-on appris, hier, de source officielle. Quoiqu’en elle-même banale, l’information a tout de même l’avantage de mettre un stop aux rumeurs qui ont accompagné une éclipse présidentielle d’un mois et demi durant la période estivale.
La dernière apparition du président, rappelle-t-on, date du 15 juillet dernier lorsqu’il recevait une délégation d’investisseurs émiriens. Quant au dernier Conseil des ministres qu’il a dirigé, il remonte, lui, au 9 juillet, c’est-à-dire une semaine auparavant.
L’absence avait été exploitée pour alimenter à profusion les traditionnelles rumeurs d’été, cette fois autour de la personne du président. D’autant que le monde politique était braqué sur les deux questions du moment : 1) la charte pour la réconciliation nationale et l’expiration, le 31 août, du délai pour le dépôt des armes, 2) le référendum sur le changement de la constitution.
Deux questions qui suscitent encore des interrogations, voire des incertitudes. La classe politique dont l’alliance présidentielle, se trouve dans l’incapacité de se prononcer ou même d’entrevoir l’avenir sécuritaire. Certains sont d’avis à maintenir intactes les chances de réconciliation et invitent à laisser les portes ouvertes aux récalcitrants.
D’autres refusent que les prolongations s’éternisent et qu’elles prennent l’allure d’un système à vis sans fin alors que des voix se font plus audacieuses pour remettre sur le tapis la question de l’amnistie générale. Tous, cependant, admettent que le président est le seul à avoir toute la latitude pour décider en toute légalité de la thérapeutique à administrer à notre nation malade.
Un flottement analogue concerne le changement du texte fondamental. Deux mois après l’annonce d’un référendum avant la fin de l’année à cet effet, la classe politique ne sait pas non plus sur quel pied danser. Au-delà de la question du mandat présidentiel qui, apparemment, ne fait plus les mêmes remous qu’avant, les spéculations vont bon train sur les changements prévisibles.
Les estimations se font particulièrement sur l’idée d’adjoindre au gouvernement un vice- président, surtout sur le rôle et les prérogatives que la constitution lui accordera dans l’éventualité d’une vacance du pouvoir. Quoi qu’il en soit, rien n’est encore venu fixer l’opinion publique sur ne serait-ce que les contours d’un texte dont la dimension stratégique n’est plus à démontrer.
Ce qui, au vu de la proximité de l’échéance référendaire, encourage à supposer que le président ne doit pas être chaud pour dévoiler ses cartes à ses adversaires en soumettant son texte à un débat, donc à des attaques et des contre-propositions.
Bien qu’en principe le président est en droit de compter sur la majorité confortable que lui procurent d’abord son parti, le FLN, puis les deux partenaires de l’alliance présidentielle, le MSP et le RND au sein des deux Chambres. Quant à ses rapports avec le peuple, l’attitude des spectateurs atteste qu’il bénéficie de l’estime de la jeunesse qui constitue, elle aussi, la majorité de la nation.
Après la reprise de ses activités demain, le chef de l’Etat devrait présider prochainement le premier conseil des ministres de la rentrée sociale. Il entreprendra par la suite un voyage qui devrait le mener aux Nations unies à New York et dans des capitales latino-américaines, probablement La Havane et Caracas.
M. Z.
jeune INDEPENDANT
par Mohamed Zaâf
Le président Abdelaziz Bouteflika sera présent demain, lundi, à l’ouverture des travaux du Conseil des gouverneurs arabes qui doit se tenir à l’hôtel Hilton, à Alger, a-t-on appris, hier, de source officielle. Quoiqu’en elle-même banale, l’information a tout de même l’avantage de mettre un stop aux rumeurs qui ont accompagné une éclipse présidentielle d’un mois et demi durant la période estivale.
La dernière apparition du président, rappelle-t-on, date du 15 juillet dernier lorsqu’il recevait une délégation d’investisseurs émiriens. Quant au dernier Conseil des ministres qu’il a dirigé, il remonte, lui, au 9 juillet, c’est-à-dire une semaine auparavant.
L’absence avait été exploitée pour alimenter à profusion les traditionnelles rumeurs d’été, cette fois autour de la personne du président. D’autant que le monde politique était braqué sur les deux questions du moment : 1) la charte pour la réconciliation nationale et l’expiration, le 31 août, du délai pour le dépôt des armes, 2) le référendum sur le changement de la constitution.
Deux questions qui suscitent encore des interrogations, voire des incertitudes. La classe politique dont l’alliance présidentielle, se trouve dans l’incapacité de se prononcer ou même d’entrevoir l’avenir sécuritaire. Certains sont d’avis à maintenir intactes les chances de réconciliation et invitent à laisser les portes ouvertes aux récalcitrants.
D’autres refusent que les prolongations s’éternisent et qu’elles prennent l’allure d’un système à vis sans fin alors que des voix se font plus audacieuses pour remettre sur le tapis la question de l’amnistie générale. Tous, cependant, admettent que le président est le seul à avoir toute la latitude pour décider en toute légalité de la thérapeutique à administrer à notre nation malade.
Un flottement analogue concerne le changement du texte fondamental. Deux mois après l’annonce d’un référendum avant la fin de l’année à cet effet, la classe politique ne sait pas non plus sur quel pied danser. Au-delà de la question du mandat présidentiel qui, apparemment, ne fait plus les mêmes remous qu’avant, les spéculations vont bon train sur les changements prévisibles.
Les estimations se font particulièrement sur l’idée d’adjoindre au gouvernement un vice- président, surtout sur le rôle et les prérogatives que la constitution lui accordera dans l’éventualité d’une vacance du pouvoir. Quoi qu’il en soit, rien n’est encore venu fixer l’opinion publique sur ne serait-ce que les contours d’un texte dont la dimension stratégique n’est plus à démontrer.
Ce qui, au vu de la proximité de l’échéance référendaire, encourage à supposer que le président ne doit pas être chaud pour dévoiler ses cartes à ses adversaires en soumettant son texte à un débat, donc à des attaques et des contre-propositions.
Bien qu’en principe le président est en droit de compter sur la majorité confortable que lui procurent d’abord son parti, le FLN, puis les deux partenaires de l’alliance présidentielle, le MSP et le RND au sein des deux Chambres. Quant à ses rapports avec le peuple, l’attitude des spectateurs atteste qu’il bénéficie de l’estime de la jeunesse qui constitue, elle aussi, la majorité de la nation.
Après la reprise de ses activités demain, le chef de l’Etat devrait présider prochainement le premier conseil des ministres de la rentrée sociale. Il entreprendra par la suite un voyage qui devrait le mener aux Nations unies à New York et dans des capitales latino-américaines, probablement La Havane et Caracas.
M. Z.
jeune INDEPENDANT
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