Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Stabilité du monde arabe:La bataille est longue mais l’avenir sera radieux

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Stabilité du monde arabe:La bataille est longue mais l’avenir sera radieux

    Le « Printemps arabe » ressemble à tout sauf à la saison dont il porte fallacieusement le nom. Il n’a ni le calme, ni la sérénité, ni la douceur, ni la joie qu’instille le printemps dans les esprits et les âmes. Il n’a pas non plus la durée limitée de cette brève saison qui, à peine arrivée, s’apprête à partir, laissant derrière elle des humains nostalgiques et impatients de la revoir de nouveau dans neuf mois…
    Notre printemps venteux, orageux, sulfureux, tortueux et ruineux ne semble pas désireux de nous quitter. Il s’installe dans la durée et est déterminé à nous en faire voir de toutes les couleurs. Pas les couleurs gaies et rafraîchissantes du printemps cela va sans dire, mais les couleurs sombres, tristes et lugubres. Les couleurs des saisons tragiquement longues et longuement tragiques dont l’histoire de l’humanité pullule.
    Certains commentateurs, dont Alain Frachon du journal Le Monde, prévoient « entre dix et vingt ans » pour que le monde arabe se stabilise et retrouve une nouvelle forme d’équilibre. A voir le carnage qui perdure en Syrie, l’anarchie qui s’amplifie en Egypte et l’incertitude qui nous stresse en Tunisie, pour ne citer que ces trois pays, les Arabes n’ont d’autre choix que de prendre leur mal en patience et de se préparer pour de longues périodes difficiles, voire tragiques.
    Dans un sens, nous sommes tous victimes des évidentes difficultés de l’Islam politique à s’adapter à la réalité. En d’autres termes, l’Islam politique freine des quatre fers, s’immobilise et se raidit chaque fois qu’il est invité à faire sa mue, c’est-à-dire de se reconnaître comme un courant politique disposant des mêmes droits et se soumettant aux mêmes devoirs que n’importe quel autre courant politique.
    Le vrai problème de l’Islam politique, c’est qu’il n’arrive pas à se mettre sur un pied d’égalité avec les autres courants du fait de la « proximité » avec le divin que ses partisans revendiquent. Cette conviction que les représentants de l’Islam politique sont plus proches de Dieu que les autres, les a amenés tout naturellement à développer la certitude qu’ils sont mieux placés que les « laïcs » pour exercer le pouvoir et le mettre au service de Dieu d’abord, et du peuple ensuite.
    Seulement, après un an d’exercice du pouvoir en Egypte et près de deux ans en Tunisie, les représentants de l’Islam politique ont donné la preuve au monde entier qu’ils sont les moins compétents et les moins habilités à exercer le pouvoir dans une phase transitoire où la compétence, l’expérience et la tolérance sont les conditions indispensables de la réussite.
    L’Islam n’est pas la première religion politisée par les hommes et qui se trouve confrontée à une large opposition qui refuse l’immixtion du religieux et du sacré dans les sphères de la vie relevant du politique et du profane. Il n’y a pas longtemps, le christianisme politique était dans la même situation que l’Islam politique aujourd’hui. Une lutte à mort était engagée entre ceux qui préconisaient la mainmise du religieux et du sacré sur les affaires de la Cité, et ceux qui voulaient les confiner à l’intérieur de l’Eglise, tout en dépouillant celle-ci de toute prérogative et de toute influence sur la gestion de la chose publique.
    La bataille entre le christianisme politique et la laïcité a été longue et sanglante. Elle s’était terminée par la défaite du christianisme politique qui, la mort dans l’âme, n’avait d’autre choix que de s’adapter ou disparaître. Choisissant l’adaptation, il avait accepté le principe de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Dans le même temps, il avait mis en place une stratégie de participation aux affaires publiques à travers la création de partis politiques que l’on rencontre aujourd’hui un peu partout en Europe sous le nom de « Démocratie chrétienne ».
    Dans le monde arabe et musulman, la bataille entre les partisans et les adversaires de l’intrusion de la religion dans la politique est à ses débuts. Elle risque d’être longue et éprouvante, mais dont l’issue n’est pas incertaine. Au bout du compte, l’Islam politique n’aura, lui aussi, d’autre choix que de s’adapter ou disparaître.
    Nous vivons dans un siècle où les méthodes de gouvernement autoritaires, dictatoriales ou fascisantes sont de plus en plus abhorrées dans le monde. La solidarité entre les peuples de la planète contre ces méthodes, magnifiquement amplifiée par l’extraordinaire développement des moyens de communication, est de nature à décourager les plus fervents des apprentis-dictateurs.
    Découragés ou non, ceux-ci existent un peu partout et continuent de fanfaronner en exigeant que le peuple s’adapte à leurs idées et non le contraire. L’image la plus significative à cet égard et la plus pathétique aussi est la participation de quelques centaines de personnes mobilisées par Ennahdha dans une manifestation où est exigée la restauration dans ses fonctions d’un président rejeté par l’écrasante majorité des 85 millions d’Egyptiens.
    Mais ce n’est pas la seule incongruité. A l’occasion de cette manifestation dont les organisateurs prévoyaient qu’elle rassemblât « un million », mais qui ont dû se contenter de quelques centaines, l’un des apprentis-dictateurs, dans un accès d’hystérie, a menacé de «piétinement » quiconque se rebelle contre « la légitimité », vue, conçue et défendue par Ennahdha.
    L’hystérie vindicative du Nahdhaoui Sahbi Atig est à la fois un bon et un mauvais signe. Un bon signe, car elle démontre l’ampleur de la panique de l’Islam politique face à l’énormité des échecs subis en si peu de temps en Egypte, en Tunisie et ailleurs. Un mauvais signe, car elle démontre la furieuse détermination des partisans de l’Islam politique à aller jusqu’à l’ « écrasement » de leurs adversaires pour garder un pouvoir dont ils n’ont pas su faire bon usage.
    L’hystérie des apprentis-dictateurs nous indique que la bataille sera longue. Mais l’Histoire nous enseigne que sa roue ne fait pas marche arrière et que l’avenir sera radieux.
    - l'économiste maghrébin

  • #2
    Analyse bidon tous les pays cités étaient loin d'avoir un Islam politique, la Tunisie de Ben Ali était carrément laïcarde, la Syrie d'Assad pareil, et l'Egypte depuis Nasser pourchassait les FM.

    Commentaire


    • #3
      l'article parle de l'islam politique arrivé au pouvoir depuis les révolutions

      Commentaire


      • #4
        Quel Islamisme politique ? Les laïcards mouillaient leurs culottes sur la Libye en agitant le danger islamiste si Kadhafi tombait, résultat ce sont des libéraux au pouvoir. En Egypte pareil les FM ont subi un coup d'Etat après à peine 1 an, en Syrie le père d'Assad les aient massacrés dans les années 80, alors ne parlons pas d'Islamisme politique dû aux révolutions y en a jamais eu

        Commentaire


        • #5
          @Memelius
          alors gardez ces islamistes dans les monarchies ..puisque constaté que les Rois les vantent ???
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

          Commentaire

          Chargement...
          X