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Les Algériens attirés par les destinations lointaines

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  • Les Algériens attirés par les destinations lointaines

    Perspective Travel est une agence de voyages spécialisée dans les circuits USA (côte ouest, côte est). Sa dernière offre consiste à aller planter son décor de vacances à New York à partir de 90 000 DA.


    Contrairement à la tendance mondiale, les Algériens sont de plus en plus adeptes des destinations touristiques lointaines. Dans ce contexte, plusieurs encarts publicitaires inondent les journaux. Des agences de voyages et de tourisme proposent des circuits de découvertes dans des pays à l’autre bout du monde. Elles permettent aux Algériens de se mettre dans une bulle et se soustraire à la vie sociale pendant quelques semaines. Le désir de voyager, de s’écarter du quotidien et de s’éloigner n’a jamais été aussi intense. Mais pourquoi cette formule a la cote ?
    Quelles sont les motivations réelles des Algériens ? Nous avons donné la parole aux opérateurs pour mieux nous éclairer sur la question. Perspective Travel est une agence de voyages spécialisée dans les circuits USA (côte ouest, côte est). Sa dernière offre consiste à aller planter son décor de vacances à New York à partir de 90 000 DA. Les séjours peuvent atteindre 350 000 DA pour 6 jours/5 nuits. Contacté, un représentant nous confirme : «Il y a beaucoup de demandes pour des séjours touristiques. Toutes les couches sociales sont concernées.
    La majorité connaissent l’Europe et veulent aller en Amérique, car cela constitue un rêve.» Le rêve. Le mot est lâché. L’imaginaire crée le désir, rend un lieu attractif et contribue à concrétiser un projet de voyage. Il intervient non seulement au moment du choix de la destination, mais également sur place, orientant et déterminant certaines pratiques.
    Des commerçants et des entrepreneurs qui partent en famille
    Sans l’imaginaire touristique qui sélectionne parmi la gamme des multiples destinations possibles la plus désirée, la plus séduisante ou la plus enchanteresse, il ne peut y avoir de projet touristique. En fait, il s’agit de commerçants et d’entrepreneurs qui partent généralement en famille. 80% obtiennent leur visa sans problème, surtout si les postulants sont salariés. Concernant le transport aérien, plusieurs compagnies sont sollicitées et Perspective Travel réserve là «où il y a de la disponibilité» (British Airways, Air France…).
    Petite cerise sur le gâteau : une escale de 24 heures à Londres pour découvrir les charmes de cette ville. A l’agence TTS, c’est le même son de cloche. «On est complet, mais il faut dire qu’on a beaucoup de demandes tout au long de l’année. C’est le même constat depuis 10 ans.»
    Mais qu’est-ce qui fait courir les Algériens ? Deux motivations : la découverte culturelle (modernisme des villes) et la détente. Les destinations les plus demandées sont la Malaisie, Singapour, Bali (Indonésie) et l’Inde.
    Les séjours durent 15 jours : une semaine pour la découverte et une semaine dans les îles pour la détente, la plage, piscine et dépaysement total. La clientèle est constituée à 80% d’intellectuels et de personnes à niveau culturel élevé. La compagnie choisie est Qatar Airways. En moyenne, cette agence traite 150 personnes par an sur ce type de tourisme. Ce genre de voyage dépend en réalité de l’âge et du niveau d’éducation. Ce sont les seniors qui partent sillonner le monde pour se fabriquer des souvenirs. Ils ne recherchent pas le luxe, mais le grand voyage dans le confort et hors des sentiers battus.
    Les jeunes restent fidèles au modèle traditionnel des vacances, incarné par le séjour estival sur le littoral. Les grands voyageurs peuvent ne partir qu’une fois tous les trois ou quatre ans, mais pour effectuer un voyage vers des destinations lointaines. Les vacances se sont démocratisées. Dans les années 1980, le modèle algérien se résumait à un seul départ par an, en juillet ou en août, pour un séjour d’un mois. Aujourd’hui, les populations, non soumises au calendrier scolaire ou à des contraintes professionnelles rigides, étalent leurs vacances.
    Charge émotionnelle et dépaysement total
    L’ailleurs, l’étranger, l’exotique, le tourisme lointain et les circuits s’imposent… Le développement lent, mais significatif, de ce marché doit probablement être mis en relation avec l’évolution du profil type du partant à l’étranger, plus aisé et plus cultivé dans les années 2000 que dans les années quatre-vingt-dix. Plus encore que les séjours à l’étranger dans leur ensemble, les destinations lointaines semblent réservées à une élite sociale qui en a les moyens matériels et intellectuels.Le marché des séjours à l’étranger devrait pouvoir compter sur le «désir d’évasion».
    Globalement, aujourd’hui, les vacances sont vécues comme un passage d’un monde vers un autre : on cherche à se détacher d’un environnement quotidien, on quitte son domicile pour accéder à un univers à soi conforme à ses désirs.
    Ce sera aussi la possibilité de retisser des liens amicaux, familiaux ou amoureux que l’on a du mal à maintenir ou entretenir dans une société de plus en plus urbanisée. Pour les adeptes des grandes destinations, le voyage ne doit pas être une simple constatation de tout ce que nous avons lu dans les guides de voyages et des photos que nous avons vues sur internet avant de partir, mais il est bien plus que cela.
    Si nous laissons une certaine marge à l’incertitude et que nous restons en grande partie ouverts à l’inattendu, le voyage pourra être meilleur. Les destinations lointaines suscitent l’intérêt parce que les destinations méditerranéennes, autrefois très prisées, pâtissent de l’après-printemps arabe et de la crise en Grèce, en Italie ou au Portugal. D’autres destinations lointaines profitent de la situation au Maghreb pour avancer leurs pions. Dubaï est de plus en plus prisée. Le voyage est cher mais ce type de pays fait des offres packagées et peu coûteuses pour attirer. Les autorités ont réellement envie de développer cet aspect de leur attractivité.
    Onéreux billet d’avion
    Toutefois, le billet d’avion reste cher, ce qui dissuade souvent les touristes algériens à sauter le pas. Mais même si le marché algérien est toujours demandeur de ce genre de destinations, il constitue une simple niche. Le secteur des vacances à forfait vers des destinations lointaines représente une proportion relativement faible. Les vacances dans ces destinations, bien qu’elles ne soient probablement plus considérées comme un privilège de riche, possèdent néanmoins toujours une image plus exotique que les destinations de vacances méditerranéennes, désormais devenues relativement familières, et elles s’adressent donc à un type de consommateurs différent : célibataires ou couples sans enfants.


    Kamel Benelkadi

    EL WATAN
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Article bidon et loin des réalités de la majorité des algériens.
    Ceux qui peuvent se permettre de claquer 350000/dinars pour un séjour d'une semaine doivent être une centaine : les enfants gatés du pouvoir, et les barons de l'import-import.
    99,99 % iront sur les plages du pays.
    "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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    • #3
      Ceux qui peuvent se permettre de claquer 350000/dinars pour un séjour d'une semaine doivent être une centaine :

      Mouis un peux plus que ça ....
      شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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