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Abdelaziz Bouteflika est rentré, et ensuite ?

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  • Abdelaziz Bouteflika est rentré, et ensuite ?

    C’est fait. Après près de 80 jours d’absence en raison de son hospitalisation en France suite à un AVC, le Président Bouteflika est donc rentré au pays. Il «a regagné mardi Alger après avoir achevé la période de soins et de réadaptation fonctionnelle qu'il suivait en France», a annoncé hier un communiqué de la présidence de la République. Le chef de l'Etat «poursuivra une période de repos et de rééducation» au pays, est-il précisé. Autrement dit, Abdelaziz Bouteflika ne reprendra pas ses activités dans les jours ou peut-être les semaines à venir ou peut-être plus.

    Ce retour, maintes fois annoncé et reporté, aura pour effet d’écarter sur le court terme toute idée de convocation d’un Conseil constitutionnel réclamé par tout ou partie de l’opposition afin de déclarer la vacance du pouvoir pour organiser une élection présidentielle. Mais il ne va pas clore un débat ayant pris une certaine ampleur depuis que le chef de l’Etat a été victime d’un AVC et évacué en urgence en France. Cela n’empêchera pas des Algériens de tous bords de se poser la question de savoir si finalement ce retour au pays ne vise pas à verrouiller le champ politique afin de se donner le temps de préparer une succession dont l’objectif serait le maintien en l’état du système politique actuel dont on dit un peu trop vite qu’il a atteint ses limites.

    Si à l’instar du FLN qui s’est réjoui, ses partisans ne manqueront pas d’exprimer leur soulagement et leur joie, il n’en reste pas moins que ce retour au pays après une si longue absence laissera des traces et ravivera les questions sur son réel état de santé et sa capacité à poursuivre un mandat qui court jusqu’en avril 2014, une période longue.

    Déjà, bien avant son AVC, du fait d’un ulcère pour lequel il avait été soigné en 2005 à Cochin, Abdelaziz Bouteflika avait été contraint de réduire considérablement ses activités. Le chef de l’Etat faisait de rares apparitions publiques. Les Conseils des ministres ne se tenaient plus de manière régulière. Il n’effectuait pratiquement plus de déplacements à l’intérieur du pays. Lors de l’attaque par un groupe islamiste en janvier du site gazier d’In Aménas, on ne l’a pas entendu. Bien plus, hormis une visite officielle à Tunis en janvier 2012, le chef de l’Etat ne voyageait pratiquement plus à l’étranger, ne participait pratiquement plus aux sommets de chefs d’Etat et de gouvernement (Ligue arabe, Union africaine) préférant se faire représenter tantôt par son Premier ministre, tantôt par le président du Sénat, tantôt par son chef de la diplomatie.

    Et, le 12 juin quand il a fait sa première apparition publique sous l’œil des caméras de l’ENTV assis aux côtés du Premier ministre Abdelmalek Sellal et du chef d’état-major le général Gaïd Salah, on ne peut pas franchement affirmer qu’il était au mieux de sa forme, les images diffusées à cette occasion semblant surtout destinées à faire taire certaines rumeurs. Mais que dire de celles diffusées mercredi par l’ENTV montrant un président très fatigué.

    Il faut bien convenir qu’en raison de la gravité de la situation socio-économique et surtout de la situation sécuritaire prévalant aux frontières de l’Algérie qui font peser de très sérieux risques sur la sécurité nationale, l’inactivité forcée du chef de l’Etat peut à la longue s’avérer intenable. En d’autres termes, la sécurité interne et externe et la stabilité du pays ne peuvent pas rester dépendantes de l’état de santé d’un chef d’Etat. L’intérêt national prime avant tout. Aussi, continuer à maintenir le flou sur son état réel de santé ne servira à rien, sinon à gagner inutilement du temps et, partant, tenter de perpétuer un immobilisme socio-politique qui a déjà causé des dégâts sociaux. Bien sûr, le discours officiel ne manquera pas de rassurer les Algériens, de leur dire qu’en dépit de son repos forcé, le chef de l’Etat suit les dossiers. D’autres n’hésiteront pas à aller plus loin en nous assurant qu’il serait apte pour un quatrième mandat lui, qui le 8 mai 2012 à Sétif, avait déclaré que la génération issue de la guerre de Libération nationale avait fait son temps et qu’elle devait laisser la place !

    Par Hassane Zerrouky- Le Soir

  • #2

    Aucune suite remarquable tant que Dieu accordera vie au Président. La dictature militaire à travers l’Etat mis en place par BOUMEDIENE et DRSsisé continuera à gérer le quotidien, alimenté par la manne pétrolière et la corruption galopante. La santé de BOUTEFLIKA dégradée ira en s’aggravant et l’issue finale est à craindre avant la fin de la mandature officielle. Les militaires qui ont prévu tous les scénarios mettront en selle leur favori avec des Algériens plus préoccupés du prix de leur couffin que de la place qu’occupera le défunt à El Alia.

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