Allocution du Président de la République à l'ouverture de la 30ème session du Conseil des gouverneurs des banques centrales et institutions financières arabes
Alger, lundi 4 septembre 2006
(traduction non officielle)
Excellences,
Mesdames et messieurs,
Honorable assistance,
La Nation arabe n'aurait pu réaliser son essor économique ni atteindre ses objectifs de développement sans le dévouement d'hommes, travaillant dans l'ombre qui n'ont ménagé aucun efforts, de jour comme de nuit, dans une ardue entreprise de recherche à l'effet de réglementer son économie dont dépend sa vie, gérer ses ressources, rationaliser la consommation, préserver ses potentialités et régir ses relations financières. Il s'agit encore pour eux, d'atteindre autant d'autres objectifs sans lesquels les nations ne sauront progresser.
Des hommes qui l'ont entourée de leur expérience et de leur savoir faire pour lui permettre de réaliser ses aspirations. Des hommes dont une élite est présente aujourd'hui en Algérie pour y tenir, pour la première fois, sa 30eme session.
Loin de prétendre les égaler en matière de finances, je me propose de contribuer à leurs réflexions pour trouver les moyens à même d'atteindre la perfection. Puisse Dieu guider vos pas et vous rétribuer gouverneurs de banques centrales et institutions monétaires arabes. Soyez les bienvenus en Algérie votre deuxième pays. Soyez également assurés de toute la considération que le peuple algérien vous porte et de l'estime et de la fraternité qu'il voue à vos peuples frères et recevez tous ces vœux de réussite à vos travaux.
Vous n'êtes pas sans savoir que le développement économique n'est qu'un aspect parmi tant d'autres, soutenant le développement global des sociétés arabes, voire humaines, et qui leur assure progrès et prospérité. Vous n'ignorez certes pas que le secteur financier est le nerf de l'économie.
Les banques centrales constituent une partie importante de ce secteur et jouent à ce titre un rôle central, voire principal dans la réglementation des activités économiques, la consolidation de la coopération et de l'intégration des économies des pays de la Ligue arabe pour s'arrimer à l'économie mondiale.
De ce fait, votre présente session est d'autant plus importante qu'elle se propose de dégager les moyens à même de relever les défis que cette conjoncture impose à nos pays tant à titre individuel que collectif. Les dispositifs régionaux arabes ont occupé une place de choix dans les préoccupations de la Nation arabe depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
La création de la Ligue des Etats arabes avant la fin de la guerre et précédant la mise en place de l'Organisation des Nations Unies est l'illustration par excellence de l'intérêt précoce porté à la coopération régionale arabe.
La coopération économique constitue à juste titre l'élément pivot de ces dispositifs régionaux, et est de nos jours assimilée à une "réforme" dans nos Etats.
Nous sommes donc aujourd'hui appelés à faire preuve de davantage de conscience et de sérieux pour réaliser l'intégration, d'abord entre nos économies, puis, au sein de l'économie mondiale. Le fait est que nombre d'engagements et d'accords internationaux contractés par les pays de l'organisation panarabe, soit dans le cadre des accords de l'Organisation mondiale du commerce ou dans le cadre d'accords d'association européens, unifieront dans une large mesure les activités économiques des pays arabes et les adapteront aux critères dictés par les organisations internationales ou régionales avec lesquelles nous sommes engagés.
Il sied de souligner à cet égard que le choix d'un système économique judicieux à même de permettre à nos pays de faire face à la concurrence mondiale, resterait vain s'il n'est pas sous-tendu par une justice sociale et la lutte contre la corruption. Une telle entreprise en appelle certainement à un degré de liberté et d'équité et passe par la consolidation de l'Etat de droit.
L'intérêt accordé à la coopération économique inter-arabe et la définition de ses véritables fondements contribueront indéniablement à instaurer un climat de confiance favorable à l'idée même d'une coopération inter-arabe, une coopération qui se veut aujourd'hui multilatérale avec certains aspects à caractère politique.
Au volet financier, une importante part de la coopération demeure inexploitée. Aussi, et dès lors que les flux de capitaux sont à même de promouvoir l'activité économique de chaque pays, une coordination inter-arabe s'impose à l'effet de faire valoir d'importantes potentialités.
Notre région s'étend sur 10% de la superficie du monde et compte 5% de sa population alors que son économie ne contribue qu'à hauteur de 4% de la production mondiale. Une situation inadmissible, d'autant que la coopération régionale arabe en la matière est désormais une condition sine qua non, les principes et normes internationaux militant tous en faveur d'une coopération régionale.
Un nouveau cadre régit aujourd'hui les relations financières internationales, d'où l'impérative unification des efforts des Etats, de leur coopération et de leur coordination en vue de réduire les aspects négatifs pouvant découler d'une éventuelle mondialisation financière, de plus en plus prévisible à la lumière de la domination des pays industrialisés qui déterminent les champs de placement de leurs fonds et de ceux de certains pays pétroliers déposés auprès de leurs banques au service de leurs ambitions expansionnistes aux plans économique et politique, voire militaire.
Tout cela se passe au mépris des intérêts des pays propriétaires des fonds déposés et pis encore, leurs fonds sont parfois utilisés à des fins pouvant porter préjudice à leurs intérêts.
Excellences, honorables invités,
Nous sommes optimistes quant à l'avenir compte tenu des performances économiques méritoires enregistrées ces dernières années dans plusieurs pays arabes, des performances rendues possibles non seulement à la faveur des développements extérieurs favorables notamment la poursuite de la croissance économique mondiale et les prix élevés du pétrole mais aussi grâce aux efforts soutenus consentis au sein de nos pays dans le cadre de la mise en oeuvre de politiques économiques judicieuses et de réformes structurelles efficientes.
Il convient également de rappeler que la forte croissance économique a été consolidée par l'accroissement des investissements publics et privés et la rationalisation de la consommation.
Le corollaire en était l'amélioration des finances publiques, du climat d'affaires et du niveau de vie de nos peuples à la faveur d'une conjoncture marquée par une forte réduction du chômage, une confiance en la santé de nos économies et en leurs perspectives ainsi qu'un essor de la croissance économique, élargi désormais à plusieurs secteurs hors hydrocarbures.
La préservation de la stabilité macro-économique notamment avec une inflation relativement faible a donné lieu à des taux d'intérêts appropriés, des cours de change stables et des situations budgétaires et extérieures favorables, voire fortement consolidées au sein de nos pays exportateurs de pétrole.
Ces ressources sont exploitées, dans leur grande majorité, par ordre de priorité, dans des secteurs vitaux dont l'éducation, la santé et les infrastructures, ce qui traduit la prise de conscience dans nos pays de la nécessité de tirer avantage de l'aisance financière dont nous jouissons depuis des années, d'autant que nous constituons une nation forte en richesses financières, humaines et matérielles mais, hélas pauvre en programmes et projets économiques.
Cependant, nous ne pouvons que nous féliciter de l'accroissement des placements des capitaux arabes dans d'autres pays arabes en faveur de la croissance économique dans ces pays dont certains sont non exportateurs de pétrole.
Force est de constater que les intérêts des générations futures sont de plus en plus pris en considération à travers des épargnes qui leur sont destinées mais aussi par des investissements et des réformes susceptibles d'asseoir les fondements d'une économie saine et efficace.
Ces résultats positifs doivent nous inciter à oeuvrer davantage à la prospérité de notre région arabe tout entière en intensifiant les liens économiques entre nos pays et en favorisant les échanges commerciaux, les investissements et les expériences qui, même relativement en hausse, demeurent en deçà des aspirations de nos peuples.
Une intégration effective de nos économies à un pareil prix nous permettra de faire face aux défis sans cesse croissants de la mondialisation et à la constitution d'ensembles régionaux majeurs.
Excellences, chers invités,
L'économie algérienne a connu une dynamique avérée depuis 2002, date à laquelle , pour la première fois, ont été ressentis, les effets réels du vaste programme de soutien à la relance économique visant à renforcer la stabilité et opérer le développement d'une économie forte et viable à même de résorber le chômage et d'améliorer constamment le niveau de vie de notre peuple.
Pour ce faire, il importe de mettre en oeuvre des politiques macro-économiques saines et de déployer des efforts continus pour approfondir les réformes structurelles.
Les réalisations accomplies dans le cadres des deux fondements de notre stratégie économique et les résultats enregistrés constituent aujourd'hui des facteurs appréciables qui nous encouragent à aller de l'avant sur cette voie tout en étant convaincus de la justesse de notre vision.
L'Algérie a, en effet, réalisé au cours de ces dernières années, à l'instar de beaucoup de pays de notre région arabe, des progrès considérables dans le cadre de son processus de développement. Tout en poursuivant l'action pour renforcer la stabilité intérieure et l'élargissement du développement, elle a entrepris la mise en oeuvre de la loi sur la réconciliation nationale, et le parachèvement des réformes institutionnelles, en vue de consacrer l'Etat de droit.
Alger, lundi 4 septembre 2006
(traduction non officielle)
Excellences,
Mesdames et messieurs,
Honorable assistance,
La Nation arabe n'aurait pu réaliser son essor économique ni atteindre ses objectifs de développement sans le dévouement d'hommes, travaillant dans l'ombre qui n'ont ménagé aucun efforts, de jour comme de nuit, dans une ardue entreprise de recherche à l'effet de réglementer son économie dont dépend sa vie, gérer ses ressources, rationaliser la consommation, préserver ses potentialités et régir ses relations financières. Il s'agit encore pour eux, d'atteindre autant d'autres objectifs sans lesquels les nations ne sauront progresser.
Des hommes qui l'ont entourée de leur expérience et de leur savoir faire pour lui permettre de réaliser ses aspirations. Des hommes dont une élite est présente aujourd'hui en Algérie pour y tenir, pour la première fois, sa 30eme session.
Loin de prétendre les égaler en matière de finances, je me propose de contribuer à leurs réflexions pour trouver les moyens à même d'atteindre la perfection. Puisse Dieu guider vos pas et vous rétribuer gouverneurs de banques centrales et institutions monétaires arabes. Soyez les bienvenus en Algérie votre deuxième pays. Soyez également assurés de toute la considération que le peuple algérien vous porte et de l'estime et de la fraternité qu'il voue à vos peuples frères et recevez tous ces vœux de réussite à vos travaux.
Vous n'êtes pas sans savoir que le développement économique n'est qu'un aspect parmi tant d'autres, soutenant le développement global des sociétés arabes, voire humaines, et qui leur assure progrès et prospérité. Vous n'ignorez certes pas que le secteur financier est le nerf de l'économie.
Les banques centrales constituent une partie importante de ce secteur et jouent à ce titre un rôle central, voire principal dans la réglementation des activités économiques, la consolidation de la coopération et de l'intégration des économies des pays de la Ligue arabe pour s'arrimer à l'économie mondiale.
De ce fait, votre présente session est d'autant plus importante qu'elle se propose de dégager les moyens à même de relever les défis que cette conjoncture impose à nos pays tant à titre individuel que collectif. Les dispositifs régionaux arabes ont occupé une place de choix dans les préoccupations de la Nation arabe depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
La création de la Ligue des Etats arabes avant la fin de la guerre et précédant la mise en place de l'Organisation des Nations Unies est l'illustration par excellence de l'intérêt précoce porté à la coopération régionale arabe.
La coopération économique constitue à juste titre l'élément pivot de ces dispositifs régionaux, et est de nos jours assimilée à une "réforme" dans nos Etats.
Nous sommes donc aujourd'hui appelés à faire preuve de davantage de conscience et de sérieux pour réaliser l'intégration, d'abord entre nos économies, puis, au sein de l'économie mondiale. Le fait est que nombre d'engagements et d'accords internationaux contractés par les pays de l'organisation panarabe, soit dans le cadre des accords de l'Organisation mondiale du commerce ou dans le cadre d'accords d'association européens, unifieront dans une large mesure les activités économiques des pays arabes et les adapteront aux critères dictés par les organisations internationales ou régionales avec lesquelles nous sommes engagés.
Il sied de souligner à cet égard que le choix d'un système économique judicieux à même de permettre à nos pays de faire face à la concurrence mondiale, resterait vain s'il n'est pas sous-tendu par une justice sociale et la lutte contre la corruption. Une telle entreprise en appelle certainement à un degré de liberté et d'équité et passe par la consolidation de l'Etat de droit.
L'intérêt accordé à la coopération économique inter-arabe et la définition de ses véritables fondements contribueront indéniablement à instaurer un climat de confiance favorable à l'idée même d'une coopération inter-arabe, une coopération qui se veut aujourd'hui multilatérale avec certains aspects à caractère politique.
Au volet financier, une importante part de la coopération demeure inexploitée. Aussi, et dès lors que les flux de capitaux sont à même de promouvoir l'activité économique de chaque pays, une coordination inter-arabe s'impose à l'effet de faire valoir d'importantes potentialités.
Notre région s'étend sur 10% de la superficie du monde et compte 5% de sa population alors que son économie ne contribue qu'à hauteur de 4% de la production mondiale. Une situation inadmissible, d'autant que la coopération régionale arabe en la matière est désormais une condition sine qua non, les principes et normes internationaux militant tous en faveur d'une coopération régionale.
Un nouveau cadre régit aujourd'hui les relations financières internationales, d'où l'impérative unification des efforts des Etats, de leur coopération et de leur coordination en vue de réduire les aspects négatifs pouvant découler d'une éventuelle mondialisation financière, de plus en plus prévisible à la lumière de la domination des pays industrialisés qui déterminent les champs de placement de leurs fonds et de ceux de certains pays pétroliers déposés auprès de leurs banques au service de leurs ambitions expansionnistes aux plans économique et politique, voire militaire.
Tout cela se passe au mépris des intérêts des pays propriétaires des fonds déposés et pis encore, leurs fonds sont parfois utilisés à des fins pouvant porter préjudice à leurs intérêts.
Excellences, honorables invités,
Nous sommes optimistes quant à l'avenir compte tenu des performances économiques méritoires enregistrées ces dernières années dans plusieurs pays arabes, des performances rendues possibles non seulement à la faveur des développements extérieurs favorables notamment la poursuite de la croissance économique mondiale et les prix élevés du pétrole mais aussi grâce aux efforts soutenus consentis au sein de nos pays dans le cadre de la mise en oeuvre de politiques économiques judicieuses et de réformes structurelles efficientes.
Il convient également de rappeler que la forte croissance économique a été consolidée par l'accroissement des investissements publics et privés et la rationalisation de la consommation.
Le corollaire en était l'amélioration des finances publiques, du climat d'affaires et du niveau de vie de nos peuples à la faveur d'une conjoncture marquée par une forte réduction du chômage, une confiance en la santé de nos économies et en leurs perspectives ainsi qu'un essor de la croissance économique, élargi désormais à plusieurs secteurs hors hydrocarbures.
La préservation de la stabilité macro-économique notamment avec une inflation relativement faible a donné lieu à des taux d'intérêts appropriés, des cours de change stables et des situations budgétaires et extérieures favorables, voire fortement consolidées au sein de nos pays exportateurs de pétrole.
Ces ressources sont exploitées, dans leur grande majorité, par ordre de priorité, dans des secteurs vitaux dont l'éducation, la santé et les infrastructures, ce qui traduit la prise de conscience dans nos pays de la nécessité de tirer avantage de l'aisance financière dont nous jouissons depuis des années, d'autant que nous constituons une nation forte en richesses financières, humaines et matérielles mais, hélas pauvre en programmes et projets économiques.
Cependant, nous ne pouvons que nous féliciter de l'accroissement des placements des capitaux arabes dans d'autres pays arabes en faveur de la croissance économique dans ces pays dont certains sont non exportateurs de pétrole.
Force est de constater que les intérêts des générations futures sont de plus en plus pris en considération à travers des épargnes qui leur sont destinées mais aussi par des investissements et des réformes susceptibles d'asseoir les fondements d'une économie saine et efficace.
Ces résultats positifs doivent nous inciter à oeuvrer davantage à la prospérité de notre région arabe tout entière en intensifiant les liens économiques entre nos pays et en favorisant les échanges commerciaux, les investissements et les expériences qui, même relativement en hausse, demeurent en deçà des aspirations de nos peuples.
Une intégration effective de nos économies à un pareil prix nous permettra de faire face aux défis sans cesse croissants de la mondialisation et à la constitution d'ensembles régionaux majeurs.
Excellences, chers invités,
L'économie algérienne a connu une dynamique avérée depuis 2002, date à laquelle , pour la première fois, ont été ressentis, les effets réels du vaste programme de soutien à la relance économique visant à renforcer la stabilité et opérer le développement d'une économie forte et viable à même de résorber le chômage et d'améliorer constamment le niveau de vie de notre peuple.
Pour ce faire, il importe de mettre en oeuvre des politiques macro-économiques saines et de déployer des efforts continus pour approfondir les réformes structurelles.
Les réalisations accomplies dans le cadres des deux fondements de notre stratégie économique et les résultats enregistrés constituent aujourd'hui des facteurs appréciables qui nous encouragent à aller de l'avant sur cette voie tout en étant convaincus de la justesse de notre vision.
L'Algérie a, en effet, réalisé au cours de ces dernières années, à l'instar de beaucoup de pays de notre région arabe, des progrès considérables dans le cadre de son processus de développement. Tout en poursuivant l'action pour renforcer la stabilité intérieure et l'élargissement du développement, elle a entrepris la mise en oeuvre de la loi sur la réconciliation nationale, et le parachèvement des réformes institutionnelles, en vue de consacrer l'Etat de droit.
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