Produits pétroliers :
L’indexation adoptée en catimini
L’application serait prévue en septembre
Le Maroc se conforme ainsi aux exigences du FMI
Les aides directes programmées pour l’année prochaine
Reportée à plusieurs reprises, l’indexation est validée. Selon nos informations, l’accord sur ce mécanisme a été approuvé discrètement il y a quelques jours à la Primature.
Le gouvernement ne pouvait pas retarder davantage sa mise en place au risque de «fâcher» et de perdre «toute crédibilité» auprès des instances internationales, en particulier le Fonds monétaire international dont le rapport est attendu d’ici la fin du mois de juillet. En adoptant l’indexation, le Maroc aura ainsi rempli une partie du contrat et donc des exigences de réformes qui ont conditionné la Ligne de précaution et de liquidité (LPF) accordée par le FMI pour une durée de deux ans.
Sauf que l’application sur le terrain ne sera pas immédiate. Des sources proches du dossier parlent «d’un délai de quelques semaines avant que le mécanisme ne soit activé». Certaines avancent le mois de septembre.
Mise en place pour la première fois en 1995, l’indexation consiste à répercuter automatiquement les variations à la hausse ou à la baisse des cours internationaux du pétrole brut sur le prix de vente des carburants. Et ce, moyennant une formule de calcul basée sur la moyenne des cotations des produits pétroliers sur le marché de Rotterdam. Ce mécanisme devrait être déclenché dès que le cours du pétrole aura dépassé un seuil qui pourrait être celui fixé dans la loi de Finances 2013, soit le cours de 105 dollars le baril. Ce qui permettra de maintenir les charges de la compensation au niveau de 42 milliards de dirhams prévus par le budget.
Concrètement cela veut dire que si le cours du pétrole à l’international dépasse le seuil de 105 dollars, les prix au niveau interne devront augmenter. Mais s’ils reculent, les prix devront suivre et la variation sera donc répercutée.
A l’international, les prix du pétrole reculaient mercredi en cours d’échanges dans un marché attentiste à quelques heures de la communication du niveau des stocks de brut aux États-Unis et de l’intervention du président de la Réserve fédérale américaine. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude pour livraison en août perdait 52 cents, à 105,48 dollars. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 107,80 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de mardi.
Une hausse du baril d’un dollar équivaut à un alourdissement de la facture énergétique de près de 600 millions de dirhams. Aujourd’hui et si l’on se tient aux récentes déclarations de Najib Boulif, ministre des Affaires générales, seuls les carburants seraient concernés par l’indexation. Le gaz butane, et donc le prix de la bonbonne de gaz est pour l’instant écarté.
En principe, cette réforme devait s’accompagner d’aides directes au profit des ménages les plus pauvres. Mais le gouvernement ne compte pas les octroyer durant cette année. Recommandées par la Banque mondiale et le FMI, celles-ci suscitent de vifs débats entre partisans d’une aide conditionnée par la scolarisation et les soins de santé, et les tenants d’une aide directe inconditionnelle.
Parallèlement à l’indexation, le gouvernement compte contracter une couverture contre le risque de variation des prix du pétrole. Le toilettage des structures de prix sera également entamé. Une refonte qui pourrait générer quelques millions de dirhams d’économies. Rappelons que la révision de la structure des prix des produits pétroliers en 2009 avait généré des économies de 3 milliards de dirhams.
Khadija MASMOUDI
L’indexation adoptée en catimini
L’application serait prévue en septembre
Le Maroc se conforme ainsi aux exigences du FMI
Les aides directes programmées pour l’année prochaine
Reportée à plusieurs reprises, l’indexation est validée. Selon nos informations, l’accord sur ce mécanisme a été approuvé discrètement il y a quelques jours à la Primature.
Le gouvernement ne pouvait pas retarder davantage sa mise en place au risque de «fâcher» et de perdre «toute crédibilité» auprès des instances internationales, en particulier le Fonds monétaire international dont le rapport est attendu d’ici la fin du mois de juillet. En adoptant l’indexation, le Maroc aura ainsi rempli une partie du contrat et donc des exigences de réformes qui ont conditionné la Ligne de précaution et de liquidité (LPF) accordée par le FMI pour une durée de deux ans.
Sauf que l’application sur le terrain ne sera pas immédiate. Des sources proches du dossier parlent «d’un délai de quelques semaines avant que le mécanisme ne soit activé». Certaines avancent le mois de septembre.
Mise en place pour la première fois en 1995, l’indexation consiste à répercuter automatiquement les variations à la hausse ou à la baisse des cours internationaux du pétrole brut sur le prix de vente des carburants. Et ce, moyennant une formule de calcul basée sur la moyenne des cotations des produits pétroliers sur le marché de Rotterdam. Ce mécanisme devrait être déclenché dès que le cours du pétrole aura dépassé un seuil qui pourrait être celui fixé dans la loi de Finances 2013, soit le cours de 105 dollars le baril. Ce qui permettra de maintenir les charges de la compensation au niveau de 42 milliards de dirhams prévus par le budget.
Concrètement cela veut dire que si le cours du pétrole à l’international dépasse le seuil de 105 dollars, les prix au niveau interne devront augmenter. Mais s’ils reculent, les prix devront suivre et la variation sera donc répercutée.
A l’international, les prix du pétrole reculaient mercredi en cours d’échanges dans un marché attentiste à quelques heures de la communication du niveau des stocks de brut aux États-Unis et de l’intervention du président de la Réserve fédérale américaine. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude pour livraison en août perdait 52 cents, à 105,48 dollars. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 107,80 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de mardi.
Une hausse du baril d’un dollar équivaut à un alourdissement de la facture énergétique de près de 600 millions de dirhams. Aujourd’hui et si l’on se tient aux récentes déclarations de Najib Boulif, ministre des Affaires générales, seuls les carburants seraient concernés par l’indexation. Le gaz butane, et donc le prix de la bonbonne de gaz est pour l’instant écarté.
En principe, cette réforme devait s’accompagner d’aides directes au profit des ménages les plus pauvres. Mais le gouvernement ne compte pas les octroyer durant cette année. Recommandées par la Banque mondiale et le FMI, celles-ci suscitent de vifs débats entre partisans d’une aide conditionnée par la scolarisation et les soins de santé, et les tenants d’une aide directe inconditionnelle.
Parallèlement à l’indexation, le gouvernement compte contracter une couverture contre le risque de variation des prix du pétrole. Le toilettage des structures de prix sera également entamé. Une refonte qui pourrait générer quelques millions de dirhams d’économies. Rappelons que la révision de la structure des prix des produits pétroliers en 2009 avait généré des économies de 3 milliards de dirhams.
Khadija MASMOUDI
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