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L'économie marocaine au bord de l'implosion

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  • L'économie marocaine au bord de l'implosion

    Le 17 Juillet 2013, le gouverneur de BAM dépeignait la situation économique du Maroc dans un rapport destiné au Roi, en ces termes :

    Du point de vue de la demande, sa composante intérieure, moteur traditionnel de la croissance, a progressé de 3%, soutenue par la poursuite d’une politique budgétaire expansionniste, avec notamment le maintien d’un niveau élevé d’investissement, et une relative préservation du pouvoir d’achat, liée au maintien du système de compensation et à divers ajustements des systèmes et barèmes de rémunération, ainsi qu’à une évolution modérée de l’inflation.

    Sur le marché du travail, la situation s’est fortement dégradée avec une création nette d’emplois quasi nulle, situation jamais observée depuis 1999, le minimum enregistré étant de 42.000 emplois en 2005. Cette dégradation s’est accompagnée d’une baisse du taux d’activité, reflétant vraisemblablement le retrait du marché d’une partie de la population découragée, stabilisant ainsi le taux de chômage à 9%. Grâce au dynamisme des activités du commerce ces dernières années, le secteur tertiaire est devenu en 2012 le premier employeur devant l’agriculture.

    S’agissant des comptes extérieurs, l’année 2012 a été marquée par une nouvelle dégradation du compte courant. Sous l’effet de la détérioration de la conjoncture dans la zone euro et du reflux des prix des dérivés de phosphate, la progression des exportations a ralenti à 5,5%, avec toutefois, une forte expansion de la branche construction automobile. En parallèle, bien qu’en décélération, la hausse des importations a été relativement plus rapide, suite notamment à l’alourdissement de la facture énergétique, aggravant ainsi le déficit commercial de 22,8% à 24,3% du PIB.

    Les recettes voyages et les transferts des Marocains résidant à l’étranger, qui contribuaient habituellement à l’atténuation de l’effet de ce déficit sur le compte courant, ont accusé des reculs de 1,7% et 3,8% respectivement, liés en partie à la baisse des revenus et au niveau élevé du chômage dans la zone euro.

    Le déficit courant s’est ainsi creusé à 10% du PIB, après 8% l’année précédente et 5,1% en moyenne entre 2008 et 2010, compromettant davantage la viabilité externe de notre économie.
    Ces évolutions se sont traduites par une nouvelle contraction des réserves nettes de change qui

    ont représenté à fin 2012 l’équivalent d’un peu plus de 4 mois d’importations de biens et services.

    Plus particulièrement, l’année a été caractérisée par une dégradation de la situation des finances publiques avec une accentuation de la tendance haussière, observée depuis 2009, du déficit budgétaire qui s’est creusé à 7,6% du PIB, niveau largement au-dessus de l’objectif de 5,4% fixé dans la loi de finances.

    Ce dérapage est inhérent à un rythme de progression des dépenses, deux fois plus rapide que celui des recettes, consécutivement à l’alourdissement de 8,2% de la masse salariale, portée ainsi à 11,6% du PIB, et à celui des charges de compensation à un niveau sans précédent de 55 milliards, ou l’équivalent de 6,6% du PIB.


    En regard, les recettes ordinaires ont marqué un net ralentissement, suite à une décélération des produits de la TVA sur les importations, de l’impôt sur les sociétés, en rapport avec le faible niveau de l’activité économique ainsi qu’à une nouvelle baisse des recettes douanières, imputable à la poursuite du démantèlement tarifaire. Dans ces conditions, le taux d’endettement du Trésor a augmenté de près de 6 points de pourcentage à 59,4% du PIB, fragilisant davantage la soutenabilité budgétaire à moyen terme.

    Les signes d’essoufflement s'intensifient, avec en particulier la détérioration de plus en plus marquée des équilibres fondamentaux, notamment budgétaires et extérieurs et la persistance à un niveau élevé du chômage des jeunes, parallèlement à un amenuisement significatif des marges de manoeuvre des pouvoirs publics.
    Des jours très difficiles attendent le marocain lambda devant l'urgence de la situation. Il explique aussi que le Maroc n'a plus le choix sous le diktat de la BM et du FMI (diplomatiquement cités sans les nommer en tant que "partenaires internationaux")

    Affronter les défis auxquels fait face notre pays aujourd’hui passe par l’accélération et l’élargissement des réformes structurelles. Ces dernières aussi difficiles et impopulaires soient-elles, sont les seules à même de rétablir les équilibres macro-économiques, d’assurer leur viabilité et de redonner à l’Etat les moyens pour améliorer la compétitivité, relancer la croissance et renforcer la cohésion sociale, tout en préservant les bonnes relations du pays avec ses partenaires internationaux. En revanche, leur report ne fera qu’alourdir leur coût économique et social.
    Dernière modification par jawzia, 20 juillet 2013, 17h20.

  • #2
    La Réforme de la Caisse de compensation sera attaqué juste après la nomination du nouveau Gouvernement de Benkirane .

    la situation est très urgente et pour ne pas entré dans le cercle de la régressions économique l'argent récupéré de la Caisse de Compensation doit être mis OBLIGATOIREMENT dans de l'investissement pour crée de l'emploi et soutenir la croissance .

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    • #3
      La Réforme de la Caisse de compensation

      c'est affaiblir la consommation, et déclenche les émeutes, il serait plus judicieux de faire payer ceux qui ont eut des facilitations au lieu du petit peuple.

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      • #4
        Wawww...rani khayef 3la biladi.

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        • #5
          Le titre est inadéquat ,il n'y a pas une bulle ? ensuite le rapport est de T-1 ,il serait plus interressant s'il soit publié au début de l'année ;au mois de juillet le déficit commercial a reculé ,la caisse compensation atteidrait 42 mds de dh moins pesante que 2012 ,les IDE ont augmentés ,la croissace serait de 4,5% ,le déficit budgétaie serait moins contraignant
          donc le gouvernement a plus de liberté pour entamer les réformes

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          • #6
            le déficit budgétaie serait moins contraignant
            Tu rigoles ?

            A fin mai 2013, le déficit budgétaire se creuse davantage pour se situer à 28,8 milliards de dirhams contre 15,6 milliards enregistrés un an auparavant, soit une aggravation de 85%

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            • #7
              @Jawzia

              Affronter les défis auxquels fait face notre pays aujourd’hui passe par l’accélération et l’élargissement des réformes structurelles.

              Tiens, cela me rappelle un peu le discours que tenaient nos officiels lors de la crise des années 90 !

              Cela-dit, un truc m'intrigue là, car notre situation pouvait s'expliquer à l'époque par le passage du socialisme vers l'économie de marché comment pourrait s'expliquer la situation marocaine de nos jours ? Et si ils n'ont pas de socialisme à liquider là bas et que le marché est libre depuis toujours, par quoi vont concrètement se traduire ces "réformes structurelles" ?!
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                - Une économie livrée pieds et poings liés à des donneurs d'ordre étrangers
                - Une agriculture vivrière, faiblement mécanisée, usant de mauvaises semences et des rendement de 9~10 qtx/hectareUn système éducat
                - Des accords de libre échange asymétriques, mal négociés, à la "en voici en voilà", et déficitaires avec tous les partenaires. Les Emirats exportant du Couscous au Maroc, fallait le faire.
                - Une fiscalité inique avec des exonérations "douteuses"
                - Des fonds spéciaux (plus d'une centaine) à la gestion des plus opaques.
                - Un système éducatif des plus inégalitaires et donc catastrophique.

                Les réformes "suggérées" par le FMi portent sur :

                - Le démantèlement des subventions (carburants, Farine, Sucre, Butane ...)
                - La réforme des retraites (annuités, cotisations ... )
                - Moratoire sur les augmentations salariales
                - Réforme de la fiscalité
                Dernière modification par jawzia, 21 juillet 2013, 16h24.

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                • #9
                  wach jawzia tu attend toujour la fin du monde au maroc. sa fait presque 8 ans que tu repetes la meme chose et ce qui est pire c'est que le maroc ne fait qu'avancer encore plus vite depuis.

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                  • #10
                    citation :

                    Tu rigoles

                    le déficit budgétaire était de 7,6 % du PIB devrait déscendre au moins d'un point d'ici la fin de l'année si on tient compte de ce que j'ai énuméré et qui est trés possible

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                    • #11
                      le maroc ne fait qu'avancer encore plus vite depuis.
                      Si tu le vois ainsi "Mabrouk". Je ne vais pas gâcher ta joie !

                      C'est juste que le gouverneur de BAM pense le contraire. Le FMI aussi.

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                      • #12
                        citation ,


                        Pour le Maroc, c'est aussi une question de modèle ;

                        - Une économie livrée pieds et poings liés à des donneurs d'ordre européens (Français en particulier).
                        - Une agriculture vivrière, faiblement mécanisée, usant de mauvaises semences et des rendement de 9~10 qtx/hectareUn système éducat
                        - Des accords de libre échange asymétriques, mal négociés, à la "en voici en voilà", et déficitaires avec tous les partenaires. Les Emirats exportant du Couscous au Maroc, fallait le faire.
                        - Un système éducatif des plus inégalitaires et donc catastrophique.
                        - Des plans (verts, émergence et tut

                        c'est facile de critiquer un modéle économique ,mais le construire ca demande des années ,je ne crois pas que le Maroc a fait un mauvais choix en optant pour l'économie du marché quelque soit le prix à payer pour réussir ,sans la concurrence point de développement ,maintenant ,il y a une crise qui frappe tous ses partenaires et qui n'a pas arrangé les choses , mais elle n'est pas éternelle ,le pays a réalisé durant la decennie un taux de croissance moyen d'environ 5% ce qui a permis au pays de s'engager dans de grands projets structurants ,en ,plus le pays manque cruellement de moyen ,il n'a pas de gaz ou petrole ,pour dire qu'il gaspille son argent

                        j'aimerai bien que tu nous brosses le modéle Algerien ,puisque sous entendu il est meilleur

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                        • #13
                          j'aimerai bien que tu nous brosses le modéle Algerien ,puisque sous entendu il est meilleur
                          Il n'y a ni du "sous" ni du "sur" entendu.

                          Les urticaires des uns et des autres ? Pas responsable !!!

                          Commentaire


                          • #14
                            j'aimerai bien que tu nous brosses le modéle Algerien ,puisque sous entendu il est meilleur
                            Effectivement, j'aimerais bien savoir comment la chose economique est geree et communiquee en Algerie. Y-a-t-il un equivalent de la BAM avec son president qui fait un rapport detaille, franc et sans ambages de la situation economique chaque annee aupres de Bouteflika?

                            Quel est l'equivalent du Haut Commissariat des plans et y a til des etudes et rapports qui sont publies regulierement sur l'etat de l'economie algerienne?

                            Ce serait interessant de comparer les chiffres entre economies voisines et surtout de voir quel modele de gouvernance et de science economique prevaut en Algerie.

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                            • #15
                              L'économie marocaine au bord de l'implosion
                              ghir Lkheir inchaa allah !
                              je suis sûr qu'aucun de nous sur ce forum sans exception ne voudrait que ce scénario catastrophe se réalise
                              Dernière modification par tenebre, 21 juillet 2013, 22h09.

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