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Les MTH, un perpétuel souci de santé publique en été

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  • Les MTH, un perpétuel souci de santé publique en été

    Les maladies à transmission hydrique (MTH) constituent un véritable problème de santé publique. Disparaissant et réapparaissant périodiquement, elles sont ravageuses. Aussi, épisodiquement, on enregistre des épidémies causées essentiellement par des eaux contaminées.

    Les médecins définissent comme maladies à transmission hydrique toutes les affections liées à l’eau de boissons causées chez l’homme ou l’animal par l’ingestion et le contact avec une eau insalubre.


    Elle est provoquée par de l’eau ou de la nourriture contaminée par des déchets humains, animaux ou chimiques. Il s’agit des infections gastro-intestinales dues à des bactéries, parasites ou virus.

    Parmi les maladies les plus connues figurent le choléra, la typhoïde, le polio, la méningite, les diarrhées…

    Selon les estimations de l’OMS, il y a chaque année 3 à 5 millions de cas de choléra à travers le monde, causant 100 000 à 120 000 décès. L’Afrique figure parmi les continents les plus touchés. L’Algérie n’est pas en reste. Cependant, les statistiques indiquent une diminution notable du nombre d’affection en MTH depuis deux décennies. La fièvre typhoïde qui sévissait sous forme sporadique au début des années 1960 est devenue endémo-épidémiologique.

    Son incidence annuelle inférieure à dix cas pour 100 000 habitants au cours des dix premières années de l’indépendance a largement augmenté à partir de 1975 pour atteindre 16,21 pour 100 000 habitants en 1995.

    Quant au choléra, réintroduit en 1971 en Algérie avec 9,5 cas pour 100 000 habitants, il sévissait depuis sous forme d’épidémies cycliques tous les trois à quatre ans (1979-1982 et 1986) où l’on a dénombré plus de 8008 cas confirmés, 8152 porteurs sains et 450 décès.
    Depuis, les pics attendus en 1990 et 1994 n’ont pas eu lieu et le nombre de cas enregistrés durant cette période a été de 17 en 1993, 130 en 1994 et 5 cas en 1995.

    Les MTH constituent, cependant, une des premières causes de morbidité par les maladies à déclaration obligatoire malgré le recul observé ces dernières années pour certaines d’entre elles, notamment le choléra. Avec la mise en œuvre d’une politique nationale de prévention, le lancement de campagnes de sensibilisation et de coordination avec les collectivités locales et l’amélioration de la qualité de l’eau, la situation s’est nettement améliorée.
    En effet, le choléra a presque totalement disparu depuis une dizaine d’années. Aucun cas n’a été confirmé, selon les rapports du ministère de la Santé. Selon les mêmes sources, la fièvre typhoïde est en baisse constante malgré l’apparition de quelques importantes épidémies ces dernières années.

    Même si une épidémie est couteuse pour la collectivité, le traitement de ces maladies n’est pas lourd. Le traitement consiste essentiellement à compenser les pertes digestives d’eau et d’électrolytes en administrant aux patients des sels de réhydratation orale et en administrant aux personnes infectées des antibiotiques adaptés pour juguler la diarrhée, diminuer les quantités de liquide de réhydratation et écourter la durée de l’excrétion des bacilles.

    Les médecins s’accordent à dire que de simples précautions peuvent prévenir ces maladies.


    Se laver les mains avant de manger et après avoir utilisé la salle de bain, boire de l’eau bouillie ou traitée avec du chlore, Manger des aliments chaud et cuit complètement et éviter les poissons crustacés crus ou pas assez cuits.

    Des précautions toutes simples qui mettent à l’abri de maladies pénibles et contagieuses.


    Mounir Nouhamane - La Tribune
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