Au regard de l’importance que le thème de la jeunesse représente, Liberté lui consacre un dossier complet à travers un dictionnaire thématique de A comme “amour” à Z comme “zetla”. Nous en livrons ici la première partie.
Un chiffre mythique assure, malgré les coupes démographiques opérées dans le corps éprouvé de la société algérienne à coup de terrorisme, de FMI, de malbouffe et de limitation des naissances, que les jeunes sont encore et toujours numériquement la tranche d’âge dominante à plus de 70%. À ce titre, nous avons voulu sonder un peu l’univers de cette catégorie tellement ignorée des politiques et des gouvernements successifs.
Nous avons voulu fouiller dans le cœur des jeunes, dans leur tête, dans leur conscient et leur subconscient, dans leur corps et dans leurs codes, dans leur autodérision, leur humour acide, dans leur libido…
Nous avons voulu sonder leurs appréhensions, leurs aspirations, leurs désirs ; décrypter leur mental, leur système de représentations, savoir à quoi ils pensent et de quoi ils rêvent, qu’est-ce qu’ils font toute la journée sur Internet ou à tripoter leur télécommande ou leur téléphone portable, qu’est-ce qu’ils écoutent comme musique,
est-ce qu’ils lisent la presse, s’intéressent-ils à la politique, à l’histoire, croient-ils au vote ou encore comment vivent-ils leur vie privée, croient-ils encore à l’amour et quelles sont leurs dispositions à adhérer à telle ou telle doctrine séduisante ? Autant de questions à même de se structurer en problématique et d’esquisser une sociologie et une sociographie de la jeunesse algérienne.
Une jeunesse souvent décrite comme étant “perdue”, “désemparée”, sans père ni repères, ballottée entre la désillusion et la violence. Les plus pessimistes parmi leurs aînés parlent du “péril-jeunes” sur fond d’une Algérie pas toujours tendre avec eux, et que le trublion Amazigh Kateb résume si bien dans “Naâ ding dingue dong” quand il scande : “L’Algérie est un match inamical.”
Ces questions, nous les leur avons soumises tantôt directement, en allant les tirer de leur bulle, de leurs parties de guinche ou de foot, tantôt en débattant de tout cela avec eux par le truchement du Net moyennant un canevas de questionnaire.
Si notre marge touchait en théorie les 15-35 ans, nous devons avouer que notre intérêt s’est porté en priorité sur ceux qui sont à l’orée de leur 20e printemps. Comme il sera loisible pour le lecteur de le constater, ils sont sacrément futés, nos jeunes, étonnants de vivacité et d’espièglerie.
Ils sont vifs, ils sont lumineux, et, au final, loin d’être aussi déboussolés que l’on pourrait le croire. Et, par-dessus tout, Mazal kayen l’espoir (il y a encore de l’espoir), le plus beau testament de Hasni, reste résolument leur talisman intime.
Nous avons choisi de donner à cette enquête d’opinion la forme d’un abécédaire thématique en puisant dans les mots et les idiomes de cette jeunesse bouillonnante et son lexique truculent.
Il s’agit d’un matériau cueilli à l’état brut qui n’a nullement la prétention d’être exhaustif, encore moins d’être représentatif. Prenez-le pour ce qu’il est : une pêche improbable dans une mer de jouvence. Au lecteur donc de méditer ce dictionnaire insolent de la vie….
Un chiffre mythique assure, malgré les coupes démographiques opérées dans le corps éprouvé de la société algérienne à coup de terrorisme, de FMI, de malbouffe et de limitation des naissances, que les jeunes sont encore et toujours numériquement la tranche d’âge dominante à plus de 70%. À ce titre, nous avons voulu sonder un peu l’univers de cette catégorie tellement ignorée des politiques et des gouvernements successifs.
Nous avons voulu fouiller dans le cœur des jeunes, dans leur tête, dans leur conscient et leur subconscient, dans leur corps et dans leurs codes, dans leur autodérision, leur humour acide, dans leur libido…
Nous avons voulu sonder leurs appréhensions, leurs aspirations, leurs désirs ; décrypter leur mental, leur système de représentations, savoir à quoi ils pensent et de quoi ils rêvent, qu’est-ce qu’ils font toute la journée sur Internet ou à tripoter leur télécommande ou leur téléphone portable, qu’est-ce qu’ils écoutent comme musique,
est-ce qu’ils lisent la presse, s’intéressent-ils à la politique, à l’histoire, croient-ils au vote ou encore comment vivent-ils leur vie privée, croient-ils encore à l’amour et quelles sont leurs dispositions à adhérer à telle ou telle doctrine séduisante ? Autant de questions à même de se structurer en problématique et d’esquisser une sociologie et une sociographie de la jeunesse algérienne.
Une jeunesse souvent décrite comme étant “perdue”, “désemparée”, sans père ni repères, ballottée entre la désillusion et la violence. Les plus pessimistes parmi leurs aînés parlent du “péril-jeunes” sur fond d’une Algérie pas toujours tendre avec eux, et que le trublion Amazigh Kateb résume si bien dans “Naâ ding dingue dong” quand il scande : “L’Algérie est un match inamical.”
Ces questions, nous les leur avons soumises tantôt directement, en allant les tirer de leur bulle, de leurs parties de guinche ou de foot, tantôt en débattant de tout cela avec eux par le truchement du Net moyennant un canevas de questionnaire.
Si notre marge touchait en théorie les 15-35 ans, nous devons avouer que notre intérêt s’est porté en priorité sur ceux qui sont à l’orée de leur 20e printemps. Comme il sera loisible pour le lecteur de le constater, ils sont sacrément futés, nos jeunes, étonnants de vivacité et d’espièglerie.
Ils sont vifs, ils sont lumineux, et, au final, loin d’être aussi déboussolés que l’on pourrait le croire. Et, par-dessus tout, Mazal kayen l’espoir (il y a encore de l’espoir), le plus beau testament de Hasni, reste résolument leur talisman intime.
Nous avons choisi de donner à cette enquête d’opinion la forme d’un abécédaire thématique en puisant dans les mots et les idiomes de cette jeunesse bouillonnante et son lexique truculent.
Il s’agit d’un matériau cueilli à l’état brut qui n’a nullement la prétention d’être exhaustif, encore moins d’être représentatif. Prenez-le pour ce qu’il est : une pêche improbable dans une mer de jouvence. Au lecteur donc de méditer ce dictionnaire insolent de la vie….
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