Le chef de la diplomatie espagnole depuis Rabat
« La position de l’Espagne sur le Sahara occidental, c’est celle de l’ONU »
Par Nassim A.
Publié le 20 juillet 2013
« L’Espagne a réitéré son soutien aux efforts déployés dans le cadre des Nations unies en vue de la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, conformément aux paramètres définis par le Conseil de sécurité de l’ONU ».
Ce passage ressort dans la déclaration commune d’une centaine de lignes signée publiée, vendredi à Rabat, au terme de la visite officielle et de travail du Roi Juan Carlos. C´est en ces termes que l´Espagne a fait connaître, une fois de plus, sa position sur son ancienne colonie qu’elle avait abandonnée au Maroc à la faveur des « accords secrets de Madrid » signés en 1975. La nouveauté de la position espagnole n’est pas dans le contenu mais dans le lieu où elle a été annoncée, c’est à dire à Rabat. Mercredi, soit quelques heures seulement avant la finalisation de ce communiqué commun hispano-marocain, la délégation marocaine s’employait activement à convaincre la partie espagnole de faire l’impasse sur le contentieux du Sahara occidental dans ce document. Ce fut l’ultime tentative marocaine d’introduire dans le document une référence au plan d’autonomie marocain lancé par le Roi Mohamed VI en 2009, comme base de règlement de cette question. Ce plan avait été inspiré par l’ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement socialiste espagnol de José Luis Zapatero, invité de marque de Mohamed VI à l’occasion du voyage du Roi Juan Carlos, avec le soutien de Nicolas Sarkozy. Bien que s’agissant d’une déclaration commune, le document ne fait nulle part mention du soutien du Maroc à la position exprimée par l’Espagne. La partie espagnole n’a pas cédé finalement en refusant de s’écarter de sa position traditionnelle sur son ancienne colonie. La veille de la publication de cette déclaration commune, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, avait tenu à rappeler à son homologue marocain, Saâdine Al Othmani, que « notre position sur le Sahara occidental est celle que nous avons exprimée à Alger comme à Rabat », et que celle-ci est « fondée sur une solution stable, pacifique et juste conformément aux paramètres et à la doctrine de l’ONU ». Pas question donc de plan d’autonomie marocain qui, faut-il le rappeler, ne fait plus recette en Europe et pas davantage aux Etats-Unis où le gouvernement américain reste plutôt préoccupé par les violations des droits de l´homme dans les territoires sahraouis occupés. Par ces précisions, M. Garcia-Margallo a voulu faire allusion à l’ancien gouvernement socialiste espagnol qui avait été accusé, en son temps, par les parlementaires de développer quatre positions sur la question sahraouie selon l’endroit où il fallait l’exprimer : une à Rabat, une à Alger et Tindouf, une à Madrid et une autre à New York (siège de l´ONU).
N. A.
« La position de l’Espagne sur le Sahara occidental, c’est celle de l’ONU »
Par Nassim A.
Publié le 20 juillet 2013
« L’Espagne a réitéré son soutien aux efforts déployés dans le cadre des Nations unies en vue de la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, conformément aux paramètres définis par le Conseil de sécurité de l’ONU ».
Ce passage ressort dans la déclaration commune d’une centaine de lignes signée publiée, vendredi à Rabat, au terme de la visite officielle et de travail du Roi Juan Carlos. C´est en ces termes que l´Espagne a fait connaître, une fois de plus, sa position sur son ancienne colonie qu’elle avait abandonnée au Maroc à la faveur des « accords secrets de Madrid » signés en 1975. La nouveauté de la position espagnole n’est pas dans le contenu mais dans le lieu où elle a été annoncée, c’est à dire à Rabat. Mercredi, soit quelques heures seulement avant la finalisation de ce communiqué commun hispano-marocain, la délégation marocaine s’employait activement à convaincre la partie espagnole de faire l’impasse sur le contentieux du Sahara occidental dans ce document. Ce fut l’ultime tentative marocaine d’introduire dans le document une référence au plan d’autonomie marocain lancé par le Roi Mohamed VI en 2009, comme base de règlement de cette question. Ce plan avait été inspiré par l’ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement socialiste espagnol de José Luis Zapatero, invité de marque de Mohamed VI à l’occasion du voyage du Roi Juan Carlos, avec le soutien de Nicolas Sarkozy. Bien que s’agissant d’une déclaration commune, le document ne fait nulle part mention du soutien du Maroc à la position exprimée par l’Espagne. La partie espagnole n’a pas cédé finalement en refusant de s’écarter de sa position traditionnelle sur son ancienne colonie. La veille de la publication de cette déclaration commune, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, avait tenu à rappeler à son homologue marocain, Saâdine Al Othmani, que « notre position sur le Sahara occidental est celle que nous avons exprimée à Alger comme à Rabat », et que celle-ci est « fondée sur une solution stable, pacifique et juste conformément aux paramètres et à la doctrine de l’ONU ». Pas question donc de plan d’autonomie marocain qui, faut-il le rappeler, ne fait plus recette en Europe et pas davantage aux Etats-Unis où le gouvernement américain reste plutôt préoccupé par les violations des droits de l´homme dans les territoires sahraouis occupés. Par ces précisions, M. Garcia-Margallo a voulu faire allusion à l’ancien gouvernement socialiste espagnol qui avait été accusé, en son temps, par les parlementaires de développer quatre positions sur la question sahraouie selon l’endroit où il fallait l’exprimer : une à Rabat, une à Alger et Tindouf, une à Madrid et une autre à New York (siège de l´ONU).
N. A.
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