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La «dénationalisation» remise en cause en Algérie ?

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  • La «dénationalisation» remise en cause en Algérie ?

    Plusieurs conflits sociaux, des échecs managériaux caractérisent les entreprises publiques cédées partiellement ou totalement à des opérateurs étrangers. En Algérie , la «dénationalisation » est-elle remise en cause ?


    La gestion en partenariat du container à terminaux du port d’Alger bat-elle de l’aile ? L’interrogation est certainement de mise. Un conflit social mine actuellement, loin d’être le premier, l’enceinte portuaire de la capitale dont le terminal est géré par l’opérateur émirati Dubaï Port World El Djazaïr et l’Entreprise du port d’Alger (EPAL) depuis 2009. Perturbé par un récent accident de travail, le climat n’est pas serein entre Dubaï Port World El Djazaïr et le syndicat d’entreprise UGTA. Ce dernier qui se soucie notablement de l’amélioration de plusieurs conditions socioprofessionnelles a engagé avec la direction des négociations loin d’être continues et concluantes. Au-delà de la non-satisfaction encore de ces revendications, comme n’ont cessé de le clamer les représentants des travailleurs, le différend qui oppose les deux parties s’exacerbe encore par la non-concrétisation des objectifs fixés par le plan d’investissement prévu depuis 2009, nonobstant les engagements pris par le partenaire étranger. Ainsi, ce modèle de gestion partenariale, voulue remédier aux dysfonctionnements du port d’Alger, semble avoir échoué.

    Comme le paraît le modèle lancé depuis plus d’une décade au niveau du complexe sidérurgique d’El Hadjar à Annaba. Cédé majoritairement depuis 2011 à l’opérateur indou ISPAT(devenu ultérieurement ArcelorMittal, leader mondial de l’acier), ce complexe pourrait être repris par l’Etat algérien. Des négociations se déroulent en effet, depuis des semaines en vue d’aboutir à une majorité algérienne dans le capital de ce complexe, une majorité dont les contours restent encore indéterminés même si l’opérateur public Sider, ancien actionnaire principal, pourrait en bénéficier largement. Mais des négociations qu’expliquent tant les conflits sociaux récurrents, au moins deux grèves par an depuis des années, au sein de ce complexe que l’absence de résultats économiques concrets, dans le contexte de la crise mondiale de l’acier et de la stratégie de reconfiguration adoptée par ArcelorMittal.

    Or, un opérateur étranger dont la gestion managériale n’a pas été concluante, comme l’ont relevé à moult reprises les représentants des travailleurs, les engagements liés au développement de la production et l’amélioration des conditions de travail manquant d’être satisfaits. Mais aussi des représentants des travailleurs empêtrés eux-mêmes dans des conflits de représentativité et d’organisation syndicale. Confronté à des difficultés techniques, affectant notablement les hauts fourneaux, le complexe d’El Hadjar risque ainsi de ne plus être ce fleuron tant réputé de l’industrie sidérurgique algérienne, si aucune solution alternative ne se profile.

    A l’instar de l’ex-ENGI (Entreprise nationale des gaz industriels), cédée depuis plusieurs années au leader allemand Linde Gas et qui a rencontré quelques difficultés de production, plusieurs entreprises publiques privatisées rencontrent moult difficultés. Qu’elles soient d’ordre managérial, technique ou social, au-delà des contraintes propres à l’environnement national des affaires, qu’elles soient motivées par des insuffisances managériales internes ou par des interférences externes, ces difficultés risquent essentiellement de remettre en cause l’option privatisation, la dénationalisation engagée durant les deux décades écoulées. Soit une contestation de l’option choisie par les précédents gouvernements, notamment les équipes drivées par l’ancien chef de gouvernement Ahmed Ouyahia et le ministre de la Participation puis de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, Hamid Temmar. Une option que divers partenaires sociaux, des partis politiques et des experts ont suspectée d’être assez velléitaire, dénuée de toute rationalité. Mais une option, un choix que le gouvernement actuel semble soucieux de revoir, en adoptant une nouvelle démarche industrielle et en encourageant globalement l’amélioration de l’attractivité aux investissements étrangers. Toutefois, un exécutif qui n’écarte pas la possibilité de la dénationalisation, de la renationalisation du tissu industriel que d’aucuns avaient qualifiée naguère de bradage incohérent. A charge cependant que cette renationalisation soit actée de manière rationnelle, sur la base des règles de la bonne gouvernance économique.

    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) -

  • #2
    il faut que la mentalité revendicative des syndicats change aussi ,la négociation pour la préservation des outils de production est plus importante que les éternels demandes des syndicats qui sont toujours d'ordre financier ,c'est en instaurant un climat de confiance entre patron et syndicat ,que l'entreprise avance et arrive à faire face aux problémes

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