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TUNISIE. Amina : "Je n'ai pas peur"

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  • TUNISIE. Amina : "Je n'ai pas peur"

    » La Femen Amina comparaît en appel : retour à la case prison
    "Je n 'ai pas peur..." Dans un message adressé samedi 20 juillet à la Tunisie depuis sa cellule, la Femen tunisienne Amina Sboui, connue aussi sous le nom d'Amina Tyler, gardait la tête haute à deux jours d'un procès pour de nouvelles charges.

    Elle est jugée ce lundi 22 pour outrage et diffamation de fonctionnaire après un incident survenu dans la prison où elle est incarcérée depuis deux mois.

    "Que je sois gardée en prison pour longtemps cela ne m'importe pas. Je ne suis pas folle, je suis libre. Je suis derrière les barreaux mais je me sens plus libre que beaucoup de gens qui sont à l'extérieur", affirme la jeune femme dans son message, avant de conclure : "Etre derrière les barreaux n'est pas plus dur que d'être à l’extérieur à regarder la dictature religieuse s'emparer de la Tunis".

    Ce nouveau procès qui se déroule cette fois au tribunal cantonal de M'saken, à 140 km de Tunis, est dénoncé par ses proches et avocats comme de l'acharnement. Pour Me Ghazi Mrabet ce procès "démontrera au peuple tunisien et à toute la planète qu'on est dans un système judiciaire injuste". Tandis que Me Souheib Bahri a souligné que le dossier de sa cliente "contient des éléments qui vont choquer l'opinion publique et détruisent l'idée de l'indépendance de la magistrature."

    Une nouvelle affaire fabriquée

    Amina, 19 ans, a été arrêtée le 19 mai pour avoir peint le mot "FEMEN" sur le muret d'un cimetière à Kairouan (centre) pour protester contre un rassemblement de salafistes dans cette ville.

    Condamnée au versement d'une amende pour possession illégale d'aérosol d'autodéfense, elle avait été maintenue en détention le temps que la justice décide sur une éventuelle inculpation pour profanation de sépulture et atteinte aux bonnes moeurs, délits passibles respectivement de deux ans et de six mois de prison.

    La nouvelle inculpation "serait survenue à la suite de sa dernière audience, durant laquelle certains de ses avocats ont rapporté qu'Amina leur avait révélé des cas de torture" dans sa prison à Sousse (centre), a indiqué par ailleurs son comité de défense.

    "Amina a entendu des cris mais n'a pris part à aucune querelle. Cette nouvelle affaire est fabriquée pour la laisser en prison", a dit de son côté à l'AFP son père Mounir Sboui.

    Féministes arrêtées

    Dimanche soir, ce sont trois féministes de Feminism Attack, un mouvement féministe anarchique, qui ont été arrêtées alors qu'elles venaient de taguer "A bas le ministère du harem du Sultan" sur un mur du ministère de la Femme à Tunis. Les trois femmes ont finalement été libérées dans la soirée, mais dénoncent la brutalité policière dont elles ont été victimes. Elles ont d'ailleurs été emmenées à l'hôpital en sortant du commissariat. L'une d'entre elles, Abir alias Vladimir Leonov, a témoigné au micro de Mosaïque FM avoir été frappée et insultée par les agents de police.

    Céline Lussato - Le Nouvel Observateur
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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